Accueil > Société
Régularisation de la circulation : Les usagers défient la communauté urbaine
Sommés de libérer la chaussée et les emprises publiques avant le 15 janvier 2008, ceux-ci n’ont pas bougé d’un cran. Ils continuent à mener leurs activités sans gène.
Par Mutations (Hervé Villard Njiélé) le 23/01/2009
[Photo non visible dans la version mobile]
Le cas des motos-taxis continue de poser des problèmes

Quand on nous demande de libérer la chaussé et les trottoirs, on veut que nous allons où ? L’espace pour les motos n’a pas été prévu quand on construisait la ville de Douala ”. Ainsi s’exclamait un conducteur de moto taxi rencontré hier au rond-point Deido. Garer sur une partie de la chaussée comme beaucoup de ses collègues, il attendait un éventuel client. Violant ainsi le communiqué du délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala, paru il y a près de deux semaines dans une édition du quotidien national Cameroon tribune, demandant aux usagers de libérer la chaussée et les trottoirs. Ce même communiqué qui figure sur les banderoles affichées sur les différents axes routiers partant du rond point Deido, pour desservir la capitale économique du Cameroun est comme resté lettre morte. Car, rien n’a changé dans ce carrefour. Comme d’habitude, les conducteurs de moto restent stationnés par groupe et réduisent la chaussée.

Les commerçants, continuent à exercer leurs activités tranquillement. Les voitures pour circuler à ce point sont obligés de faire beaucoup de manœuvre pour éviter ces engins, désormais baptisés machine à tuer, à cause de la fréquence des accidents mortels qu’ils causent. Quant aux espaces qui leur sont réservés, en dehors des taxis qui ont leur gare routière respectivement, selon les points de chargement, les conducteurs de moto n’ont qu’un seul point de stationnement, qui n’est pas d’ailleurs praticable. Car, envahi par les vendeurs de vivre frais, de pains, de petites caisses. Cet espace qui demeure d’ailleurs toujours occupée par les vendeurs à la sauvette est très petit pour contenir tous les conducteurs de moto du rond point Deido.

Une situation qui ne satisfait pas les conducteurs de moto. “L’espace que la communauté urbaine a réservé pour nous là n’est pas bon. Parce qu’il ne peut pas contenir tous les conducteurs de moto. En plus, tous nous ne pouvons pas garer là-bas parce que, comme les taxis, les destinations ne sont pas les mêmes”. affirme un conducteur de moto qui a requis l’anonymat. “ Une moto qui va à Akwa ne peut stationner là où on charge Bonaberi ou ange Rafaèl et Ndokoti ”. précise-t-il.

Quand aux commerçants occupant les trottoirs ils ne savent quand ils vont libérer les lieux. Pour eux, c’est la seule activité qu’il mènent et pour les faire partir de là, il faudra que la Cud leur donne un autre lieux ou mener leur activité. Bien que craignant les sanctions qui leur seront infligées, ils disent ne pas avoir de choix. “On a peur des brimades mais, on va faire comment ? ” Affirme Anne mère de deux enfants et vendeuses des biscuits et des cigarettes dans une petite caisse Elle affirme que c’est avec cela qu’elle nourrit ses enfants. A la direction de la lutte contre le désordre urbain, bien que le délai d’exécution de cette décision soit passé, la pression est quasi inexistante. Car d’après le directeur de cette cellule, ils laissent le temps à tout le monde de quitter les lieux car, affirme-t-il, il n’aura pas de pitié quand ses équipes interviendront.

Source : La Nouvelle Expression

Retour à la rubrique Société
Version complète sur Bonaberi.com