C'est avec une profonde tristesse que 
                    nous, Cercle Belgo-Africain pour 
                   la Promotion Humaine (CEBAPH) avons appris la disparition de Jean Marc 
                    Ela, éminent enseignant, sociologue, anthropologue et théologien camerounais le 
                    15 décembre dernier des suites de maladie dans son exil canadien, pays où il résidait depuis 
                    son départ du Cameroun en 1995. Le 
                    Cercle Belgo-Africain pour 
                    la Promotion Humaine 
                    (CEBAPH), adresse par la présente, ses sincères condoléances à la famille de 
                    Jean Marc Ela, et lui exprime sa solidarité dans l'accablante peine qui est la 
                    sienne.
                     
                    
                     
                    Né à Ebolowa chef-lieu de la région du Sud Cameroun en 1936, Jean Marc Ela, 
                    auteur prolifique, lègue à la postérité une innombrable bibliographie qui 
                    s’illustre par son iconoclasme féroce.
                     
                    
                     
                    Pour reprendre Jean Claude Shanda Tonme dans le Messager du 17 decembre 2008, la 
                    mort de Jean Marc Ela est une perte immense pour notre pays, pour l'intelligence 
                    africaine en général, et une certaine idée humaniste du monde. C'était un 
                    révolutionnaire tranquille, un vrai engagé dont le verbe se confondait à la 
                    flamme de la lutte contre les injustices, un père des pauvres, un apôtre des 
                    émotions de la paysannerie et des populations des bas fonds.
                     
                     
                    Nos pensées vont également à toute la grande famille Ela qui vient de perdre le 
                    plus illustre de ses membres, aussi bien qu'à tous les camerounais épris de 
                    paix. Comme l'affirmait Sénèque, « quand le soleil s'éclipse, on en voit la 
                    grandeur ».  Nous sommes 
                    convaincus que l’homme de Dieu qui a combattu toute sa vie pour l’émancipation 
                    intellectuelle, religieuse et humaine du continent africain et qui s’en est 
                    allé, constituera de part ses œuvres un exemple d’engagement, de volonté d’un 
                    monde meilleur à suivre par la jeunesse africaine éprise de démocratie et de 
                    liberté.
                     
                    
                     
                    Nous sommes également sûrs que les combattants africains et camerounais pour la 
                    liberté et la dignité humaine 
                    garderont présente la mémoire de ce grand exemple de
                    constance dans la lutte et de fidélité aux 
                    principes de la révolution 
                    démocratique. Que Dieu puisse 
                    accorder la consolation nécessaire 
                    et indispensable à chacun et à chacune.
                     
                    
                     
                    Pour le bureau de l’asbl CEBAPH, à 
                    Douala,
                     
                     
                    Mbouopda Neabo Elie 
                     
                     
                    Fait à Douala le 17 décembre 2008.
                     
                    
                     
                    http://cebaph.lalibreblogs.be/
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