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Vidéo - Enquêtes et révélations - Expulsions, faux papiers, travail au noir : enquête sur la France clandestine
La chaîne de télévision française Tf1 a diffusé Mardi dernier un reportage sur la vie clandestine en France. Ce reportage explore plusieurs plans différents de la vie clandestine en France.
Par Redactions le 13/12/2008
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Les expulsions en France sont rarement sans accrocs.

Tf1 a diffusé, Mardi 10 Novembre dernier, un documentaire poignant lors de son émission : "Enquêtes et révélations". Cette émission avait pour but d'aborder la question houleuse de l'immigration illégale et de la vie clandestine en France, qui a souvent défrayé la chronique, le ministre de l'immigration Brice Hortefeux s'étant souvent retrouvé à agir pour éviter les scandales, comme avec le cas de Victorine Dikobo, menacée d'expulsion puis régularisée.

Pendant près d'une heure et demie, les reporters vont explorer tous les côtés de l'immigration, des expulsions à la vie clandestine que mènent les étrangers, brisant une idée reçue qui ferait penser que le sans-papiers est quelqu'un qui profite du système sans respecter les lois, on verra ici une dizaine d'Africains qui vivent et travaillent en France depuis plusieurs années tout en étant ESI - Etrangers en Situation Irrégulière.

Le documentaire commencera, comme pour mettre le téléspectateur en jambes, par une expulsion. Une expulsion qui n'est pas sans rappelé le regretté Ebenizer Folefack Tsonta, qui avait subi une tentative d'expulsion avant de perdre la vie dans des conditions obscures : violences policières, protestations de certains passagers. L'ESI, comme ceux qui avaient protesté, seront conduits au commissariat. On oense alors très fortement à Ngajui Fosso Serge, qui avait subi mille misères de la compagnie Sm Bruxelles et des policiers associés lors de l'expulsion d'Ebenizer.

Ensuite, on verra l'histoire d'une dizaine d'immigrés, qui bien qu'étant en situation irrégulière, travaillent dans un restaurant chic dan sl'une des places les plus chics de Paris : l'Avenue des Champs Elysées, à quelques pas de l'Arc de Triomphe. On apprendra ainsi que leur situation est vécue avec la connivence des employeurs, qui leur demandent parfois de fournir une autre "identité" - celle d'un ami, d'un cousin - si la Sécurité Sociale décèle des problèmes avec l'identité actuelle utilisée, mais aussi avec la conivence des Impôts, qui se contentent de collecter les taxes, et haussent les épaules face à la situation des sans-papiers.

Allant jusqu'au bout du courage, ceux-là se mettront en grève et obtiendront gain de cause. Sous le coup de l'émotion, l'un d'eux fondra en larmes : enfin régularisé après 7 ans dans l'illégalité. Mais tous les immigrés ne connaissent pas de tels contes de fées. En effet, après un tour dans les centres de détention - qui ne sont pas des prisons -, on verra comment certains, pour échapper à l'expulsion mentiront sur leurs origines. Certains diront être originaires de Gaza, sachant qu'en tant que zone de conflit, Gaza ne peut accueillir des expulsés.

Les pays hôtes, qui pourraient d'être d'une aide précieuse pour le Ministère de l'Immigration en fournissant l'Etat civil des personnes recherchées, ne coopèrent pas toujours. Brice Hortefeux essaie tant bien que mal de créer des synergies entre les pays pour faciliter et clarifier l'immigration légale afin de porter un coup fatal à l'immigration clandestine : ce n'est pas toujours un succès.

Enfin, on ira du côté de Marseille, zone stratégique puisqu'à la frontière du Portugal et de l'Espagne. C'est donc impuissants que les contrôleurs voient passer les voyageurs qui leur assurent qu'ils sont en train de rentrer chez eux. On y découvrira aussi le problème délicat des immigrés est-européens qui ont envahi la France avec l'agrandissement de la Zone Euro : l'Etat a tenté de mettre en place des retours volontaires avec subventions, qui sont un échec criant, même si le ministre de l'Immigration s'est refusé à l'admettre : l'une des personnes interrogées dira assez sereinement qu'avec l'argent de la subvention, elle passera de bonnes vacances en famille, puis reviendra travailler en France.

Voir aussi : Vidéo - Comment on expulse les sans-papiers

Le reportage en vid?o
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