Tf1 a diffusé, Mardi 10 Novembre dernier, un documentaire poignant lors de son
émission : "Enquêtes et révélations". Cette émission avait pour but d'aborder la
question houleuse de l'immigration illégale et de la vie clandestine en France,
qui a souvent défrayé la chronique, le ministre de l'immigration Brice Hortefeux
s'étant souvent retrouvé à agir pour éviter les scandales, comme avec le cas de
Victorine Dikobo, menacée d'expulsion puis régularisée.
Pendant près d'une heure et demie, les reporters vont explorer tous les côtés de
l'immigration, des expulsions à la vie clandestine que mènent les étrangers,
brisant une idée reçue qui ferait penser que le sans-papiers est quelqu'un qui
profite du système sans respecter les lois, on verra ici une dizaine d'Africains
qui vivent et travaillent en France depuis plusieurs années tout en étant ESI -
Etrangers en Situation Irrégulière.
Le documentaire commencera, comme pour mettre le téléspectateur en jambes, par
une expulsion. Une expulsion qui n'est pas sans rappelé le regretté
Ebenizer Folefack Tsonta, qui avait subi une tentative d'expulsion avant de
perdre la vie dans des conditions obscures : violences policières, protestations
de certains passagers. L'ESI, comme ceux qui avaient protesté, seront conduits
au commissariat. On oense alors très fortement à
Ngajui
Fosso Serge, qui avait subi mille misères de la compagnie Sm Bruxelles et
des policiers associés lors de l'expulsion d'Ebenizer. |
Ensuite, on verra l'histoire d'une dizaine d'immigrés, qui bien qu'étant en
situation irrégulière, travaillent dans un restaurant chic dan sl'une des places
les plus chics de Paris : l'Avenue des Champs Elysées, à quelques pas de l'Arc
de Triomphe. On apprendra ainsi que leur situation est vécue avec la connivence
des employeurs, qui leur demandent parfois de fournir une autre "identité" -
celle d'un ami, d'un cousin - si la Sécurité Sociale décèle des problèmes avec
l'identité actuelle utilisée, mais aussi avec la conivence des Impôts, qui se
contentent de collecter les taxes, et haussent les épaules face à la situation
des sans-papiers.
Allant jusqu'au bout du courage, ceux-là se mettront en grève et obtiendront
gain de cause. Sous le coup de l'émotion, l'un d'eux fondra en larmes : enfin
régularisé après 7 ans dans l'illégalité. Mais tous les immigrés ne connaissent
pas de tels contes de fées. En effet, après un tour dans les centres de
détention - qui ne sont pas des prisons -, on verra comment certains, pour
échapper à l'expulsion mentiront sur leurs origines. Certains diront être
originaires de Gaza, sachant qu'en tant que zone de conflit, Gaza ne peut
accueillir des expulsés.
Les pays hôtes, qui pourraient d'être d'une aide précieuse pour le Ministère de
l'Immigration en fournissant l'Etat civil des personnes recherchées, ne
coopèrent pas toujours. Brice Hortefeux essaie tant bien que mal de créer des
synergies entre les pays pour faciliter et clarifier l'immigration légale afin
de porter un coup fatal à l'immigration clandestine : ce n'est pas toujours un
succès.
Enfin, on ira du côté de Marseille, zone stratégique puisqu'à la frontière du
Portugal et de l'Espagne. C'est donc impuissants que les contrôleurs voient
passer les voyageurs qui leur assurent qu'ils sont en train de rentrer chez eux.
On y découvrira aussi le problème délicat des immigrés est-européens qui ont
envahi la France avec l'agrandissement de la Zone Euro : l'Etat a tenté de
mettre en place des retours volontaires avec subventions, qui sont un échec
criant, même si le ministre de l'Immigration s'est refusé à l'admettre : l'une
des personnes interrogées dira assez sereinement qu'avec l'argent de la
subvention, elle passera de bonnes vacances en famille, puis reviendra
travailler en France.
Voir aussi : Vidéo -
Comment on expulse les sans-papiers
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