Accueil > Société
Label Cameroun : Le poivre et le miel de l’espoir
Un projet de la coopération bilatérale France-Cameroun veut valoriser le poivre blanc de Penja et le miel d’Oku. La convention de financement y afférent a été signée lundi, à Yaoundé.
Par David Atemkeng le 08/10/2008

Ces deux aliments font partie de la gamme des produits qui seront protégés à l’exportation par des “indications géographiques”. Ils ont été retenus dans le cadre du Projet de promotion et de protection des indications géographiques dans les Etats membres de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (Oapi).

Il s’agit d’un projet dont l’objectif est d’appuyer les Etats membres de l’Oapi dans leur volonté de conquête de marchés à l’international grâce aux indications géographiques.

Le projet, qui est financé par la coopération française, voudrait donc contribuer au développement rural, par une amélioration et une sécurisation du revenu des producteurs.

“Nous avons des produits qui peuvent faire du chemin et qui, par ricochet, peuvent être exportés et donner un plus-value financière au terroir qui les produit. Nous espérons, avec ce premier financement de l’Agence française de développement (Afd), développer ces produits locaux. Ces derniers sont certes vendus aujourd’hui, mais ils ne sont pas souvent présentés comme ayant une certaine qualité ou une certaine saveur liée au lieu de production et à la qualité des producteurs”, a souligné le directeur général de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle, Paulin Edou Edou.

Quel intérêt pour la France de soutenir ce projet au Cameroun et dans deux autres pays d’Afrique (Guinée et Côte d’ivoire) ? “C’est d’abord et toujours un intérêt de développement. Notre engagement à ce sujet est clair, tout comme il l’est pour d’autres secteurs sociaux”, explique Anne Marie Idrac, la Secrétaire d’Etat chargé du Commerce extérieure au ministère français des affaires étrangères. Cette diplomate, en séjour au Cameroun dans le cadre de la Réunion des ministres de l’Economie et des finances des pays de la Zone franc, a paraphé côté français [avec Jean Marc Bravellini, directeur Afrique subsaharienne de l’Afd], la convention de financement.

Enveloppe du projet : plus de 650 millions de franc Cfa. Le projet prévoit d’accompagner les produits pilotes sélectionnés, l’identification des nouveaux produits susceptibles de bénéficier de cet encadrement, l’organisation de séminaires régionaux annuels et des actions de promotion. Le “Projet d’appui à la mise en place d’Indications géographiques (IG) protégées en Afrique” a une durée de 4 ans. Il devra bénéficier d’une assistance technique internationale, avec notamment la mise à disposition d’un expert senior spécialisé dans le marketing agroalimentaire.

Source : La Nouvelle Expression
Retour à la rubrique Société
Version complète sur Bonaberi.com