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80% des camerounais ont recours à la médecine traditionnelle | |
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Au Cameroun, 80% des populations se soignent à base des produits de la pharmacopée. Cela est reconnu au ministère de la Santé publique. C’est dire que la médecine traditionnelle camerounaise a le vent en poupe. Mais, à ce jour, de nombreuses personnes s’improvisent tradi - praticiens. Ce qui fait sombrer la profession dans les méandres du charlatanisme. Théodore Ndokewo est employé dans une station-service de la place. Il fait partie de ces personnes qui ne jurent que par les écorces, les racines et les feuilles de la forêt. « Je me soigne presque toujours avec les plantes. En fait, j’aime plus la médecine traditionnelle que la médecine moderne.Ce qui m’intéresse dans nos hôpitaux modernes, ce sont les examens médicaux. Je préfère me faire les examens à l’hôpital et me faire soigner à l’indigène », affirme-t-il. Pour lui, pour identifier les bons tradi-thérapeutes des mauvais, il faut simplement voir le nombre de maladies que ce dernier soigne. « En principe, les gens sont spécialisés pour soigner des maladies précises. Quand quelqu’un dit déjà qu’il est apte à soigner plus de deux ou trois maladies, il faut le prendre avec des pincettes. Il faut également éviter ceux qui font de la publicité, car les vrais tradi-praticiens sont calmes. Ce sont les personnes qu’il a guéries qui font sa publicité », affirme-t-il. Au ministère de la Santé publique, l’on a encore du mal mettre de l’ordre dans la profession. Plusieurs fois annoncé à l’Assemblée nationale, l’avant-projet de loi qui organise cette activité n’y est jamais arrivé. Le chef de service de médecine traditionnelle au Minsanté, Dr Félix Simo Fotso, affirme que cet avant projet se trouve à ce jour à la présidence de la République. « Actuellement, il y a une pléthore de tradipraticiens que nous ne pouvons pas encore identifier, parce que la réglementation n’est pas encore applicable. Le Cameroun s’est inspiré du référentiel pour l’harmonisation des procédures d’identification des tradipraticiens dans les pays membres de l’Oapi, qu’il a lui-même ratifié, pour élaborer le projet de loi portant organisation de leur activité », affirme-t-il. Pour l’instant, l’on ne peut pas encore distinguer qui est qui parmi les tradithérapeutes. Les infiltrés peuvent continuer à se frotter les mains, car le Dr Félix Simo Fotso affirme que c’est la présidence qui va décider d’envoyer ce projet de loi au Palais de verre de Ngoa-Ekellé. | |
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Source: Le Jour Quotidien | |
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