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Des membres de l'African Business Club | |
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Bonjour Mensah Kouam, vous êtes membre du bureau de l'ABC. Pouvez-vous brièvement nous présenter cette structure ? L’ABC est une association créée par des africains pour l’Afrique. Certes cette association a été créée il y a 4 ans à ESCP EAP par des anciens de cette école, mais depuis sa création l’ABC a toujours souhaité avoir une dimension plus fédératrice. Fédératrice des potentiels dont disposent les élites africaines, fédératrice des potentiels sur lesquels les élites africaines pourraient s’appuyer pour développer leur continent. A ce titre, l’ABC se veut être sur le long terme bien plus qu’une association, mais un véritable club d’affaires, un réseau d’élite africaine et un moteur de l’activité sociale et économique du continent africain. En parcourant le portail de l’association, on voit que vous vous êtes fixés de nombreux objectifs dont celui, somme toute classique pour les associations africaines, de participer au développement de l’Afrique et promouvoir une meilleure image du continent. Quelle est la stratégie de l’ABC pour atteindre ses objectifs et ne pensez-vous pas que le caritatif a déjà montré ses limites sur le continent ? Nous pourrions même dire que participer au développement de l’Afrique et en promouvoir une meilleure image est la principale raison d’être de notre association. Si cet objectif pourrait certes se décliner en une multitude d’autres sous-objectifs, il reste le principal moteur de notre mouvement. A ce titre notre stratégie est celle de la construction d’un réseau constitué d’élites africaines mais aussi de toute personnalité souhaitant participer positivement à notre mouvement. Nous souhaitons également développer des actions caritatives et mettre en place des projets visant à aider les élites africaines à retourner dans leurs pays dans les meilleures conditions (le forum élit en constitue les prémisses). Il ne s’agit pas pour nous de faire du caritatif au sens de l’aide au développement. Pour le projet taxi brousse par exemple, il ne s’agit pas pour nous d’aller faire des dons de nourriture, mais de donner les moyens à des personnes qui ont envie de gagner honnêtement leur pain, de le faire. Nous sommes en train d’avancer aujourd’hui vers une société de la connaissance et faire un don de livres ne revient pas à faire du caritatif comme nous l’avons connu jusqu’ici, mais de permettre aux jeunes africains de participer à l’élaboration de cette société de la connaissance, de pas rester en marge et d'éviter de retomber dans les travers du passé. Voilà comment nous souhaitons orienter notre aide vers le continent. Si cela peut être défini comme du caritatif alors oui nous pensons que des œuvres caritatives peuvent encore avoir des retombées positives sur le continent. Depuis 2003, quelles sont les principales réalisations de l’ABC en Afrique, comment entrevoyez-vous vos actions futures sur le continent et quels sont les problèmes pour vous qui constituent une priorité? L’ABC est jeune association qui, il faut l’avouer, a encore tout à prouver. Malgré le soutien d’ESCP EAP, l’ABC a des moyens assez limités pour le moment, essentiellement les cotisations des membres et les rentrées de fonds grâce à la location des espaces de recrutement lors des forums. Le premier défi pour nous est déjà celui de la pérennité, quand on sait qu’il n’est pas toujours évidemment pour ce type d’initiative de perdurer. Grâce au forum de recrutement que nous organisons chaque année, nous avons déjà pu donner l’opportunité à des étudiants africains de continuer leur carrière sur le continent. Avec la possibilité pour eux de déployer facilement leurs projets sur place. Nos actions futures dépendront essentiellement de la crédibilité que nous serons parvenus à obtenir grâce aux activités que nous menons actuellement. Le forum est une occasion d’acquérir non seulement en expérience d’organisation de projets mais aussi en crédibilité et en notoriété. Dans le cadre de « taxi brousse », nous nous sommes fixés comme objectif 500 livres à destination d’une université en Afrique. Nous aimons à dire que l’African Business Club est l’état le plus démocratique d’Afrique. En effet, un nouveau bureau est élu chaque année. Cela présente un avantage pour ce qui est du renouvellement des idées et des énergies, mais cela présente aussi une difficulté pour ce qui est de la constance dans la nature des actions. La création future d’un pôle que nous appellerons « ABC actifs » et qui fera office de conseil d’administration, pourrait nous aider à palier à cela. Ce pôle, comme son nom l’indique, sera constitué des anciens membres de l’ABC déjà dans le monde de l’emploi. Au-delà des actions que vous menez sur le continent, l’ABC semble aussi être particulièrement focalisée sur la diaspora à travers divers événements, forums et galas. Pouvez-vous nous en dire plus et quels retours auprès de la diaspora avez-vous vis-à-vis des manifestations que vous avez déjà organisées dans ce sens? Dans le cadre du déploiement de notre stratégie, la diaspora africaine fait à n’en point douter partie de nos cibles prioritaires. Elle foisonne de ces potentiels dont l’Afrique devrait pouvoir bénéficier pour assurer son développement. Nous avons la possibilité vu notre position de la toucher assez facilement et nous comptons, au travers d’activités telles que « l’invité du mois », nous rapprocher de cette diaspora qui constituera à terme le socle d’un réseau utile et efficace. Vous organisez le 23 Avril prochain la troisième édition du forum « Elit ». Que représente cet événement pour vous et comment se sont déroulées les précédentes éditions ? Ce forum est une occasion à la fois de réfléchir à une problématique économique portant sur l’Afrique et de donner l’occasion à des étudiants africains de se faire recruter dans des entreprises qui ont des activités sur le continent. Il est parfois intéressant pour des multinationales d’avoir des personnes qui connaissent bien l’environnement dans lequel elles agissent ; et qui mieux que les africains connaissent l’Afrique ? C’est une « win win situation » dans la mesure où l’étudiant en question peut assurer son retour sur le continent dans des conditions assez favorables. La proposition nous a été faite de pouvoir à terme offrir aux entreprises africaines, la possibilité d’avoir elles aussi accès à ces ressources humaines. Nous réfléchissons à une formule, mais il faut dire qu’encore une fois, l’offre des multinationale, ne fusse qu’en terme de rémunération est parfois 2 fois à 3 fois plus intéressante. Il faudrait réfléchir à comment traverser cet écueil. Le salon de recrutement organisé pendant le forum a-t-il permis à des jeunes diplômés ou cadres africains de s’insérer sur le marché de l’emploi à travers les quelques entreprises présentes au forum ? S'agit-il d'un recrutement exclusivement dédié à l'Afrique ou les entreprises Françaises peuvent aussi venir y piocher des ressources ? Le forum a déjà permis à certains étudiants africains de retourner sur le continent. Je pourrais prendre l’exemple de Jessica SARRANZIN, membre toujours active, en poste à la BGFIBank au Gabon. Le salon de recrutement a pour but principal d’offrir la possibilité à des africains qui veulent retourner en Afrique de le faire. Mais les Entreprises qui souhaitent recruter pour la diversité sont aussi les bienvenues. Hormis le forum Elit, quels sont les prochaines actions que vous allez entreprendre et les événements que compte organiser l’African Business Club ? Le projet taxi brousse a pour but de collecter des livres (cette année l’objectif est de 500 œuvres) à destination d’une bibliothèque dans une université africaine. Nous connaissons tous les problèmes qu’ont ces institutions pour bénéficier d'ouvrages relativement récents. Le gala que nous organiserons en juin nous permettra, dans un cadre un peu moins formel de consolider les liens avec nos différents partenaires. Qu’il s’agisse d’entreprises, de médias, de personnalités de la diaspora ou encore d’associations africaines (ou non). Comme je le disais, l’ABC doit gagner en crédibilité et en notoriété. Nous y travaillons. Pour finir, comment voyez-vous l’ABC dans quelques années et qu’aimeriez-vous qu’on en retienne ? Nous souhaitons qu’au travers de ses actions, l’ABC soit utile. Nous ne voulons pas d’un nouveau groupe d’influence dont les seuls bénéficiaires ne seront que ceux qui lui appartiendront. Nous voulons que nos actions directes (forum, taxi brousse, …) et indirectes (développement de notre réseau, …) fasse de l’ABC quelque chose de réellement utile pour notre continent. Si nous parvenons déjà à cela, nous aurons fait un grand pas. | |
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Rendez-vous le 23 Avril 2008 pour le forum Elit de l'African Business Club au 79 avenue de la r?publique ? Paris | |
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L'affiche du forum Elit 2008 de l'ABC | |
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