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Depuis plus d’un an, on ne vous aperçoit plus dans votre officine, la pharmacie des "Palmiers" à Bonanjo (Douala). Avez-vous changé de métier? Je reste pharmacien de formation. C’est mon métier. La politique que je mène depuis quelque temps n’est pas un métier. On la pratique parce qu’on sent le besoin de servir les gens autrement. Depuis plus d’un an effectivement, j’ai replié à Ntsoko, près de Bokito, dans le village de mon mari, de facto mon village. A l’officine à Douala, je vivais des misères en voyant des malades démunis, fouillant au fond de leur poche la dernière pièce d’argent pour pouvoir s’acheter un remède. Je vis la même misère dans les villages que je visite tous les jours dans l’arrondissement de Bokito. Cette situation justifie-t-elle votre entrée en politique? Vous savez, les politiques qui sont au gouvernement ne sont pas toujours au parfum de tout ce qui se passe au fin fond de nos villages. Ceux qui le savent n’ont pas la même perception et la même sensibilité. Je voudrais aller au Parlement, contribuer par ma voix, à faire adopter des réformes nécessaires pour le développement du pays. Je voudrais être le porte parole des personnes qui vivent de misère dans les villages. Ma sensibilité d’épouse, de mère me rend très proche des gens qui souffrent. Voilà mes mobiles d’entrée en politique. Pour moi, la politique est une autre manière d’aider les gens. En un an, qu’avez-vous fait à Ntsoko, en dehors d’observer la misère? Un an, ce n’est pas beaucoup. Une année d’observation est insignifiante. L’arrondissement de Bokito est vaste et il n’y a pas assez d’accès faciles entre les villages. Néanmoins, je parviens à circuler dans les villages, regrouper les femmes pour les amener à travailler ensemble au sein des GIC (Groupement d’Intérêt Communautaire). Dans ce cadre collectif, elles peuvent concevoir et réaliser des projets. A ce jour, j’ai contribué à créer une trentaine de GIC. Les femmes se sentent prises en main. Vous le faites pour avoir les voix des femmes à l’élection législative où vous êtes candidate? Je ne pourrais mener une action politique porteuse que dans un cadre institutionnel valable et reconnu. Le parlement est le cadre le plus indiqué. Et pour entrer au Parlement, il faut que des voix m’y portent. Ces voix là ne peuvent être que celles pour lesquelles je plaide la cause. C’est donc normal que je sollicite les voix des femmes pour aller défendre leur cause. Vous faites du féminisme ! C’est un point de vue. Les femmes et les jeunes sont la couche la plus fragile de notre société. Je voudrais pouvoir me battre pour elles Une campagne électorale coûte cher. Comment la financez-vous? Vous avez raison. Pour moi c’est un triple scrutin. Il a fallu d’abord que je gagne la section départementale du RDPC dans le Mbam et Inoubou. Il m’a fallu gagner ensuite les "primaires" au sein du parti. L’élection du 22 juillet sera l’aboutissement. Mon mari qui a accepté mon engagement politique n’a pas lésiné sur les moyens pour financer ma campagne. J’avais de mon côté fait quelques économies .Au bout de compte, c’est beaucoup d’argent dépensé Si vous êtes élue, quel sera votre premier projet? La radio est un parfait outil de sensibilisation. Elle permet de s’adresser aux populations, de les mobiliser à tout moment. Dans tout le Mbam, il n’y a pas de radio de proximité. Je ferai tout pour doter l’arrondissement de Bokito d’une radio communautaire. J’y parviendrai grâce à la coopération internationale. | |
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Source: Quotidien Mutations | |
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