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Palu : la guérison à moins de 600 F
L’Asaq, nouveau produit sur le marché viendra compléter la gamme de combinaisons existante,dont le coût se veut à la portée des populations démunies.
Par Aimé-Francis Amougou le 06/03/2007
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Depuis quelques jours, des médias annoncent l’arrivée prochaine sur le marché d’un nouveau remède contre le paludisme. Il s’agit de l’Asaq, présenté comme un comprimé unique à prendre quotidiennement, qui sera commercialisé sans brevet à moins d’un dollar américain (environ 500 F Cfa). Le laboratoire pharmaceutique qui en a développé la production à l’échelle industrielle, a renoncé à ses droits de propriété intellectuelle.

Et les médicaments n’étant pas couvert par un brevet donneront la possibilité aux pays directement concernés par la maladie parasitaire de satisfaire les soins primaires de plusieurs millions de personnes qui en meurent tous les ans.

L’utilisation de ce nouveau produit est fort simple. Elle permet au patient de respecter plus facilement le traitement. Car, la posologie est limitée à deux comprimés par jour pendant trois jours pour un adulte et à un comprimé par jour pendant trois jours pour les enfants. Contre quatre comprimés journaliers actuellement pour un adulte.

Il va de soi que l’arrivée de l’Asaq, annoncée au Cameroun à la mi-avril, devra permettre d’accroître la prise en charge rapide des nombreux malades du paludisme. Le nouveau produit qui répond, apprend-t-on, aux critères de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), l’Asaq est présenté comme un produit adapté, simple et accessible.

Reconnaissant les mérites du nouveau produit, les responsables du Comité national de lutte contre le paludisme soutiennent qu’il ne s’agit pas d’un nouveau remède, mais simplement d’un produit nouveau qui présente une innovation majeure. Car, le patient ne sera plus obligé de boire deux comprimés distincts représentant deux molécules associées (l’arsunate et l’amodiaquine). Le caractère révolutionnaire de l’Asaq réside dans le fait que les deux molécules sont combinées en un seul comprimé chimiquement stable.

En outre, l’Asaq change tout simplement la forme du traitement anti-paludéen. Il est donc, d’après les spécialistes, une variante des combinaisons à base d’artémisinine introduites au Cameroun depuis l’année dernière et dont les prix — subventionnés- ont été récemment fixés par le ministre de la Santé publique (voir grille des prix ci-dessous).

Au final, l’Asaq ne pourra être qu’un moyen de plus pour mettre en oeuvre l’initiative du gouvernement d’universaliser le traitement des maladies à grands risques. Il est donc question, pour le cas d’espèce, de contrôler plus efficacement le paludisme qui demeure la première cause de morbidité et de mortalité au Cameroun.

Les nouveaux prix sont en vigueur sur toute l’étendue du territoire depuis le 19 février 2007 et font l’objet d’un contrôle strict au niveau de toutes les structures de la Centrale nationale d’approvisionnement en médicaments et consommables médicaux essentiels.
Source: Cameroon Tribune
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