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Rien ne va plus entre les promoteurs de la Rtm (Real time music), Tom Yom’s-Dinaly et la Cmc(Cameroon music corporation) dont le président du Conseil d’administration n’est autre que Sam Mbendè. A l’origine de la discorde, deux faits complètement différents du moins en apparence. D’un côté, les promoteurs de la radio musicale de l’Immeuble Hogmeni à Douala, réclament un droit de regard sur la répartition des droits d’auteur et une gestion transparente des comptes de la Cmc. C’est en tout cas ce qui ressort de la déclaration faite par un collectif d’artistes réunis le 7 juillet 2006 au domicile de Tom Yom’s et Dinaly à Bessenguè, dans le cadre d’une réflexion sur le sort de leurs droits d’auteurs : “ Après le paiement des droits d’adhésion, nous n’avons pas reçu la carte de membre. Le non-respect des statuts internes avec la non-nomination d’un directeur général. La répartition arbitraire, fantaisiste et irrégulière des droits d’auteurs ”, constate le collectif qui regroupe des noms aussi connus de la musique et de la chanson camerounaise : Ottou Marcelin, Rachel Tchoungui, sam fan Thomas, André-Marie Talla ou encore Lapiro de Mbanga, Ekambi Brillant, Slim Pezin, Chantal Ayissi.... Cette situation qui pousse ces artistes à penser que la gestion de leur société de droit d’auteur est loin d’être transparente. C’est pourquoi ils “ envisagent de porter plainte contre les responsables de la Cmc avec constitution de partie civile ”, annoncent-ils, ajoutant que “ les droits à nous reverser ne sont pas ce que nous sommes en droit d’attendre ”. Mais du temps de l’équipe Manu Dibango-Henri Din Manga, la répartition des droits était encore plus aléatoire, aucune structure n’existant alors pour l’assurer. Aujourd’hui, une commission indépendante s’en occupe sous la houlette de Joe Mboulè. N’empêche, les promoteurs de la Rtm ont confié leurs intérêts à Me Ndikum, avocat à Douala. Lequel, dans une notification datée du 12 juillet, somme le Pca de la Cmc à s’expliquer sur les accusations de “ Malversation, vols et détournements de deniers publics à la Cmc ” portées par Jean-Paul Fouda, ancien agent de recouvrement de cette institution. Echange de correspondance De l’autre côté, le Pca de la Cmc, Sam Mbendè, s’étonne de ce que “les promoteurs de la Rtm entretiennent volontairement l’amalgame et la confusion dans les esprits”. Pour lui, le problème qui oppose leur radio à la Cmc est tout simplement lié “ au refus des promoteurs de la Rtm de payer leur redevance due au titre du droit d’auteur et des droits voisins pour l’exercice 2005 et 2006 ”. Déjà, dans une correspondance adressée à M. Ndoumbè Mbota Arnold, du service administratif et comptabilité de la Rtm le 26 octobre 2005, Aimé Sadou le directeur de l’agence Cmc de Douala insistait : “ Faisant suite à votre correspondance du 25 octobre 2005… Nous souhaiterions que la dette relative à l’exercice 2004 soit apurée au plus tard en décembre 2005. A cet effet, nous vous proposons un moratoire dont l’échéancier est le suivant : novembre 2005, 500. 000 Fcfa ; décembre 2005, 485.000 Fcfa. Soit 985. 000 Fcfa ”. Plus loin dans la même lettre M. Sadou indique : “…Il nous plaît de vous rappeler que votre compte dans nos livres présente un solde débiteur de 192.000 f Cfa. Lequel correspond au reliquat de votre facture relative à la séance occasionnelle du concert en mémoire de l’artiste Eboa Lotin organisé au cinéma le Wouri le 7 octobre 2005. Et qui aurait dû être réglé depuis le 13 octobre 2005 ”. La lettre se termine par le vœux que ce “ solde soit réglé dans les meilleurs délais ”. Un peu moins de deux mois plus tard, constatant que le moratoire n’est pas respecté, le directeur de l’agence Cmc revient à la charge en adressant un ultime rappel à l’ordre au directeur de la Rtm : “ …Je vous enjoins par conséquent de procéder, sans délai, au règlement de votre facture élevée à 1. 227. 000 f Cfa…A défaut, je me verrai contraint, conformément à l’alinéa 2(b) de l’article de la loi n°2000/011 du 19 décembre 2000 relative au droit d’auteur et aux droits voisins du droit d’auteur, de procéder au scellement des locaux abritant vos installations ”. Plusieurs autres courriers ont été échangés entre les deux structures et on a pu croire que les deux parties ont accordé leurs violons. Que non. Le 23 mai 2006, l’avocat de la Rtm, Me Ndikum proposait que son client s’acquitte de sa dette en un payement fractionné de trois tranches, la trésorerie de la Rtm connaissant quelques soucis. Une proposition acceptée par la Cmc qui a néanmoins exigé que cette transaction soit effectuée uniquement en espèces. Pourquoi ? Toujours est-il qu’au mois de juin dernier, des agents de la Cmc, accompagnés par leur huissier Me Bébé et la force de l’ordre, vont débarquer au siège de la Rtm pour effectuer “ un recouvrement forcé ”. Une attitude qui semble avoir choqué et traumatisé les salariés de cette entreprise culturelle. Du coup, les promoteurs de cette radio vont faire volte-face et mettre en cause l’opacité de la gestion de la Cmc, en s’appuyant sur les accusations graves portées par Jean-Paul Fouda. D’où la brouille entre d’une part les promoteurs de la Rtm rejoints par d’autres artistes et, d’autre part la Cmc. Affaire à suivre. | |
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Source : Le Messager | |
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