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La cigarette tue plus de 2000 camerounais par an
Le tabagisme ferait plus de 2.000 morts par an au Cameroun
Par Le Messager le 02/06/2005
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"Une personne sur deux a déjà fumé ou fume au Cameroun, mais le plus inquiétant est la situation des enfants en bas-âge, qui par curiosité, plongent très facilement", a expliqué à la PANA le Pr Walinjom Muna, président d'un groupe d'experts sur le fléau.
Se fondant sur des recherches effectuées par son unité, ce cardiologue estime entre 5 et 6% le taux d'enfants s'adonnant au tabagisme dans le primaire, et "à une proportion plus importante encore dans le secondaire".
Entre 1980 et 2002, a-t-il précisé, le nombre de cas de cancers enregistrés dans les instituts de recherche et dus au tabac a quadruplé au Cameroun.
Et le praticien de dénoncer l'offensive tous azimuts des industries de la cigarette qui, malgré la ratification par le Cameroun de la convention anti-tabac de l'Organisation mondiale de la Santé (Oms), multiplient des campagnes de promotion de leurs produits.
"Afin de réduire la demande et espérer inverser la tendance, il faudrait trouver des activités lucratives pour occuper les planteurs de tabac", a-t-il poursuivi.
Au Cameroun, la lutte contre le tabagisme se limite actuellement à des actions d'éducation et de sensibilisation dans les écoles, en dehors des activités menées chaque année à l'occasion de la Journée mondiale sans tabac qui se célèbre le 31 mai.
Quelques autres initiatives sont toutefois menées par des chercheurs locaux, à l'instar de l'Association de sevrage de tabac, drogue et alcool.
Son promoteur, Philippe Ngue, affirme ainsi détenir "une solution merveilleuse qui ôte à jamais toute envie de fumer ou de boire de l'alcool". Sa thérapie se déroule en "une solution unique de naturothérapie désintoxiquante", faite d'une décoction d'herbes.
"Plus de 4.000 personnes ont pu sortir du piège de la tabagie depuis l'an 2000, affirme-t-il, expliquant que sa potion ôte le goût de fumer après 10 minutes seulement. Avec 15.000 FCFA, dit-il, le patient reçoit "une cure pour la vie, avec un taux de rechute de moins de 2 %". L'association de Philippe Ngue mène en ce moment des études qualifiées de "décisives", en collaboration avec des spécialistes du ministère en charge de la Santé publique.
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