Accueil > Société
Cameroun: Seulement 45% de camerounais mangent à leur faim, selon une enquête de l’Université de Yaoundé II
Le gouvernement camerounais et l'entreprise privée marocaine Platinum Power ont signé un accord pour la construction d'une centrale hydroélectrique d'un coût de 900 millions d'euros, alors que le Cameroun est confronté à une grave crise énergétique, a annoncé jeudi cette société.
Par Cameroon-Info.Net le 03/07/2015
L’enquête menée pendant six mois par l’université de Yaoundé II (UYII) sur le triangle national, avait pour but de savoir comment vivent les Camerounais actuellement. Financée par Afrobarometer, une organisation apolitique qui réalise des enquêtes d’opinion sur la gouvernance en Afrique depuis 1999, l’enquête s’est appesantie sur les volets nutrition, accès à l’eau potable, aux soins sanitaires et le confort des camerounais.

Après dépouillement, l’équipe menée par le Pr. Henri Ngoa Tabi, chef de département Economie internationale et de développement, de la Faculté des sciences économiques et de gestions de l’UYII et coordonnateur national de l’enquête vient de rendre ses copies. Il ressort sur le plan de la nutrition que seulement 45% de camerounais mangent à leur faim. En ce qui concerne l’accès à l’eau potable, 22% de personnes disposent d’une « source » d’eau à l’intérieur de la maison, 36% l’ont dans leur concession et 42% parcourent de bonnes distances pour se ravitailler.
En ce qui concerne les soins médicaux, seuls 39% de Camerounais y ont accès. L’enquête révèle également que 10% de Camerounais vivent dans le confort pendant que 90% d’habitants bagarrent au quotidien pour joindre les deux bouts. Pour le Pr. Henri Ngoa Tabi, ce travail a été réalisé parce que « les enquêtes d’opinion constituent un instrument d’aide à la prise de décision, pour les pouvoirs publics et la société civile. Elles nous donnent la vision que la population a de ses services et de sa politique. Ceci permet au décideur de garder le gouvernail comme ils le conduisent ou de réorienter la manière de résoudre les problèmes. Notre travail est un outil d’aide à la prise de décisions ».

A présent, il ne reste plus qu’aux politiques qu’à mettre toutes ces données à profit dans leurs politiques de gestion de la cité. C’est d’ailleurs le souhait du coordonnateur national de l’enquête. « Notre souhait est que les pouvoirs publics s’en servent et qu’ils nous interpellent pour qu’on leur apporte, des éléments de réponses. C’est une manière d’amener les décideurs à s’appuyer sur la science pour gouverner », a conclu le Pr. Henri Ngoa Tabi.
Retour à la rubrique Société
Version complète sur Bonaberi.com