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Guerre au Mali / Evènements en Algérie
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Waddle



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MessagePosté le: Fri Jan 18, 2013 6:30 pm    Sujet du message: Guerre au Mali / Evènements en Algérie Répondre en citant

C'est ici...
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Dernière édition par Waddle le Sat Jan 19, 2013 1:01 am; édité 1 fois
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Platon
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MessagePosté le: Fri Jan 18, 2013 9:01 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bonne année.
Si tu peux mettre ça en lien avec ce qui se passe en Algérie actuellement.
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Waddle



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MessagePosté le: Sat Jan 19, 2013 1:00 am    Sujet du message: Répondre en citant

Je suis très loin de maîtriser le sujet. J'ai ouvert le topic pour qu'on puisse en parler, c'est quand même important.
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Tchoko
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MessagePosté le: Sat Jan 19, 2013 9:24 am    Sujet du message: Répondre en citant

On va commencer par les "contre"...
Je crois que tu vas aimer ce discours Waddle, l'idée générale j'entends bien. Après, chaque guerre a sa particularité.


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Tchoko
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MessagePosté le: Sat Jan 19, 2013 9:32 am    Sujet du message: Répondre en citant

Ensuite, Tariq Ramadan...

Citation:
LE MALI, la FRANCE ET LES EXTRÉMISTES
http://www.tariqramadan.com/spip.php?article12693

Le monde observe, et la classe politique française semble unanime sur le principe d’une intervention militaire au Nord du Mali contre les « islamistes », « jihadistes », « extrémistes ». D’aucuns reprochent certes au gouvernement de s’être engagé seul mais ils estiment « juste » la décision de mener une action militaire. Le Président français, François Hollande, qui semblait perdu au cœur d’un gouvernement confus, redore son blason et se refait une image d’homme d’Etat, de chef de guerre, qui veut « détruire l’ennemi », « l’empêcher de nuire ». C’est donc au Nord du Mali que la France voit se refléter, enfin, l’image d’un Président fort, déterminé, installé à Paris.

Il faut commencer par le commencement et prendre une position claire. L’idéologie et les pratiques des réseaux et groupuscules salafi jihadistes et extrémistes sont à condamner de la façon la plus ferme. Leur compréhension de l’islam, leur façon d’instrumentaliser la religion et de l’appliquer en imposant des peines physiques et des châtiments corporels de façon odieuse est inacceptable. Encore une fois la conscience musulmane contemporaine, et internationale, doit s’exprimer haut et fort, le dire et le répéter, cette compréhension et cette application de l’islam sont une trahison, une horreur, une honte et les premiers à devoir s’y opposer devraient être les musulmans eux-mêmes et les Etats des sociétés majoritairement musulmanes. Politiquement, intellectuellement et avec toute la force de leur conscience et de leur cœur. Cette position ne doit souffrir aucune compromission.

a cette ferme position de principe, il faut ajouter l’analyse géostratégique et éviter de confondre la clarté de la position morale avec la naïveté d’une position politique binaire simpliste : être contre les extrémistes jihadistes reviendrait-il donc forcément à être en accord avec la politique française dans la région ? L’expression « Etre avec nous ou contre nous » de George W. Bush est fondamentalement fausse et dangereuse dans sa substance autant que dans ses conséquences. Derrière l’engagement « noble » de la France aux côtés des peuples africains en danger, il demeure certaines questions qu’il faut poser explicitement. L’Occident en général, et la France en particulier, a oublié les peuples pendant des décennies sous les dictatures tunisiennes, égyptiennes et libyennes avant de chanter les louanges des « révolutions », du « printemps arabe » et de la liberté. En Lybie, l’intervention humanitaire avait des aspects troubles, des parfums d’intérêts pétroliers et économiques peu dissimulés, voire assumés.

Quelques mois plus tard, la France interviendrait au Nord du Mali pour le bien du peuple, avec cette seule intention de protéger ce pays « ami » du danger des extrémistes désormais alliés des rebelles touaregs. Voire. L’absence de données économiques et géostratégiques dans la présentation politique et médiatique des faits est troublante. On ne dit rien, en sus, de l’histoire longue, et plus récente, des alliances de la France avec les gouvernements maliens successifs. Tout se passe comme si la France exprimait soudain sa solidarité politique de façon gratuite, généreuse et sans calcul. Or dans les coulisses des bouleversements politiques récents, la France n’a eu de cesse d’interférer, de faire pression, d’écarter les acteurs maliens gênants (politiques ou militaires) et de créer des alliances utiles, aux sommets de l’Etat comme sur les terrains tribal, civil et militaire.

Amadou Toumani Touré, renversé par un coup d’Etat le 22 mars 2012, a été grandement fragilisé et isolé après la chute du colonel Kadhafi. Il semble avoir payé le prix de sa politique vis-à-vis du Nord et de ses vues quant à l’attribution des futurs marchés d’exploitation pétrolière. Les liens (parfois difficiles) de la France avec l’organisation sécessionniste, « Le Mouvement National de Libération d’Azawad » (MNLA), ne sont un secret pour personne et permettaient d’établir une zone de fracture entre le Sud et le Nord du Mali bien utile à la lumière des visées d’exploitation de richesses minières très prometteuses. la présence de l’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et son alliance avec les tribus touaregs dans le Nord a été, depuis 3 ans (et davantage encore dans les faits), un autre facteur justificatif de la présence militaire française dans la région (et qui s’est proprement officialisée depuis le lancement de « la guerre » il y a quelques jours).

Le gouvernement français et les responsables des multinationales du gaz et du pétrole ont toujours, officiellement, relativisé ou minimisé les découvertes en matière de ressources minières dans la région sahélienne entre la Mauritanie, le Mali, le Niger et l’Algérie (on a même parlé de « mirage malien »). Pourtant les données sont bien plus connues et certifiées qu’on ne le laisse entendre et Jean François Arrighi de Casanova, le directeur Afrique du Nord de Total, n’a pas hésité à parler « d’un nouvel Eldorado » avec d’immenses découvertes gazières et pétrolifères. la région n’a pas moins de cinq bassins des plus prometteurs. Le bassin de Touadenni, à la frontière mauritanienne, a déjà révélé l’importance de ses ressources. Il faut y ajouter les bassins du Tamesna et des Iullemeden (frontaliers avec le Niger), le bassin de Nara (proche de Mopti) et le graben de Gao. L’Autorité pour la Recherche Pétrolière (AUREP) confirme le potentiel du sous-sol du nord Mali en matière de ressources minières (essentiellement gaz et pétrole).

Le Mali, la Mauritanie, l’Algérie et le Niger sont les premiers concernés et – avec la chute du colonel Kadhafi – les perspectives d’exploitation se sont ouvertes pour les compagnies françaises (au premier chef Total), italiennes (ENI) et algérienne (Sipex, filiale de Sonatrach) qui ont déjà investi plus de 100 millions de dollars (selon les estimations) en études et forages malgré les difficultés dues à l’aridité et à l’insécurité. Le peuple ami malien vaut bien que l’on défende son sang, sa liberté et sa dignité quand on sait, accessoirement, ce que peut recéler son désert de gaz et de pétrole. Ce ne sont pas les ressources minières du nord du Mali qui sont un mirage mais bien la réalité de la décolonisation.

Certaines questions ne sont-elles pas légitimes au demeurant ? Nul ne peut nier l’existence de groupes violents extrémistes et radicalisés qui ont une compréhension coupable et inacceptable de l’islam. Nous l’avons dit, il faut les condamner. Il faut constater que ces groupes ont des stratégies politiques contradictoires et ont une fâcheuse tendance à s’installer aux lieux exacts où les ressources minières sont un enjeu capital. On le savait en Afghanistan (dans une région immensément riche de pétrole, gaz, or, lithium, etc.) et voilà – on ne comprend pas bien pourquoi – que les « fous » extrémistes s’installent dans le Sahel malien pour y appliquer leur « shari’a » inhumaine et si peu islamique. Dans le Sahel désertique !

Que l’on nous entende bien, il n’y a pas doute sur l’existence de ces groupuscules extrémistes mais il y a des questions légitimes sur leur infiltration possible (les services de renseignements américains, comme européens, ont admis faire usage de l’infiltration en s’appuyant sur des agents instigateurs). Leurs lieux d’installation et leurs méthodes d’opération pourraient bien être encouragés et orientés : on le savait avec George W.Bush, on le voit au Mali, on peut faire un usage utile « des terroristes ». Un chef militaire malien nous disait son trouble lors de notre dernière visite : « On a ordre de les exterminer, de les ‘détruire’ (sic), même quand ils sont désarmés. Pas de prisonniers ! On fait tout pour les rendre fous et les radicaliser ». Etonnante stratégie de guerre en effet.

Plus largement, le Canard Enchaîné révèle que l’allié de la France, le Qatar, aurait signé un accord avec Total – quant aux exploitations du Sahel – et, paradoxalement, soutiendrait financièrement et logistiquement des groupes radicalisés tels que « les insurgés du MNLA (indépendantistes et laïcs), les mouvements Ansar Dine, Aqmi et Mujao (djihad en Afrique de l’Ouest) ». Si les faits sont avérés, s’agirait-il d’une contradiction ? Ou alors d’une façon d’encourager et de pousser les pyromanes (extrémistes) afin de rendre utile, nécessaire et impérative l’action des pompiers (français) ? Une répartition des rôles entendue, particulièrement efficace, et tellement cynique.

Le monde observe et la récente prise d’otages en Algérie va davantage encore mobiliser les sentiments nationaux en soutien de l’opération militaire. Des otages américains, anglais, norvégiens, etc. et ce sur le sol algérien : les enjeux dépassent désormais la France. Le peuple malien se réjouit en majorité mais beaucoup ne sont pas naïfs : la France amie est surtout amie de ses intérêts et sa façon d’intervenir sélectivement (en Lybie ou au Mali et non en Syrie ou en Palestine) n’est pas nouvelle. la politique biaisée de la « France-Afrique » est terminée nous disait-on, les colonisations politique et/ou économique ont fait long feu, l’heure de la liberté des peuples, de la dignité des nations et de la démocratie a sonné !

Il faudrait donc que l’on adhère béatement à cette hypocrisie générale. Il faut dénoncer les extrémistes, il faut condamner leurs actions et l’instrumentalisation de la religion et des cultures mais vient un jour où il faut aussi regarder les responsabilités en face. Aux Etats africains et arabes qui oublient les principes élémentaires de l’autonomie et de la responsabilité politiques (et ceux du respect de la dignité de leur peuple) ; aux élites africaines et arabes, et à nous tous, qui sommes si peu capables de proposer une vision claire de l’indépendance politique, économique et culturelle ; aux peuples qui se laissent emporter par les émotions populaires et les mirages « des puissance amies »... à nous tous, politiques, intellectuels et citoyens préoccupés par la dignité et la justice dans les pays du Sud, il faut renvoyer le miroir de notre responsabilité ultime quant à ce qui advient sous nos yeux.

la « destruction » des extrémistes jihadistes du Nord du Mali n’est pas une promesse de liberté du peuple malien mais, à long terme, une forme sophistiquée d’aliénation nouvelle. Pourtant, jamais comme aujourd’hui les forces de résistance des pays du « Global South » (avec les mouvements politiques et intellectuels engagés au Nord), jamais ces forces, disions-nous, n’ont eu autant d’opportunités d’ouvrir d’autres horizons et une marche nouvelle vers leur liberté.

On ne voit rien aujourd’hui que cette euphorie, cette célébration ou ce silence, face à l’action libératrice de la France et de la « communauté internationale » qui unanimement la soutient. Comme si le Moyen Orient et l’Afrique avaient accepté d’être soumis encore devant les dernières cartouches tirées par cet Occident meurtri et mourant de ses doutes et des crises économiques, politiques et identitaires qui le traversent. Le meilleur service que l’Afrique peut se rendre à elle-même, et à l’Occident, ce n’est pas de plier face à la nostalgie et aux délires de puissance de ce dernier, mais de lui résister avec dignité et cohérence au nom des valeurs même que l’Occident et la France défendent et qu’ils trahissent pourtant quotidiennement au gré de leurs politiques mensongères et hypocrites en Amérique du Sud, en Afrique comme en Asie.

Le Nord du Mali est un révélateur qui donne la chair de poule : voilà un peuple qui chante sa libération politique laquelle est associée à son nouvel enchaînement et étouffement économiques ; voilà des politiques et des intellectuels africains ou arabes qui sourient et applaudissent (conscients ou inconscients, naïfs, arrivistes ou compromis). L’hypocrisie et la lâcheté de ces derniers n’est somme toute que le miroir de l’hypocrisie et de la manipulation des grandes puissances occidentales. Rien de nouveau sous le ciel des colonies.

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EL OMBRE
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MessagePosté le: Sat Jan 19, 2013 7:14 pm    Sujet du message: Répondre en citant

de toutes les informations que j'ai, ou que j'ai eu, Tariq Ramadan prêche pour le compte du Qatar.

Pour ceux qui auront la patience d'écouter ou/et lire tous les liens ci-dessous, voici quelques réflexions que je juge pertinentes et qui permettent de se faire une idée sur ce qui se passe au Mali...Mais je tiens à signaler que tout ce que l'on voit aujourd'hui est prévu depuis longtemps, nous faisons donc des commentaires à postériori, il serait plus intéressant d'user nos cerveaux pour prévoir les prochains conflits, l'avenir de l’Afrique dans 30 ans, etc...

Donc quelques développement

- Rôle de l’Algérie dans la formation d'AQMI
- Rôle des dirigeants africains de la sous région
- Intérêts économiques: Or, Gaz (http://www.info-matin.com/index.php/actualite11/2395-usine-de-production-du-gaz-a-moins-de-60-km-de-kati-le-kw-delectricite-vendable-a-moins-de-10ffcfa), Pétrole (Exploration à la frontière Mali-Algérie: un des plus grands gisements d'Afrique en perspective), Uranium (http://www.rue89.com/2013/01/15/securiser-le-mali-ou-assurer-notre-approvisionnement-en-uranium-238620, Mine d'uranium à Faléa, sachons qu'AREVA tient son activité la plus lucrative de la vente d'un package: Minerai, Technologie, Traitement de déchets)
- Nationalisme africain et panafricanisme présenté comme menace pour l'occident (http://www.afriquedemocratie.net/un-rapport-du-ministere-francais-de-la-defense-fait-froid-dans-le-dos-le-nationalisme-africain-et-le-panafricanisme-presentes-comme-des-menaces-pour-loccident.html)

Voici les liens en question:

http://www.kemi-seba.com/afro-insolent-radio/ cliquer sur la rubrique géopolitique avec Kémi Séba.

http://youtu.be/E5c1FIz8hQk
http://youtu.be/kPNVAgkJEo4
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Waddle



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MessagePosté le: Sun Jan 20, 2013 2:03 am    Sujet du message: Répondre en citant

EL OMBRE a écrit:
de toutes les informations que j'ai, ou que j'ai eu, Tariq Ramadan prêche pour le compte du Qatar.


Il prêche pour le Qatar et il les critique dans son texte??

Citation:

Plus largement, le Canard Enchaîné révèle que l’allié de la France, le Qatar, aurait signé un accord avec Total – quant aux exploitations du Sahel – et, paradoxalement, soutiendrait financièrement et logistiquement des groupes radicalisés tels que « les insurgés du MNLA (indépendantistes et laïcs), les mouvements Ansar Dine, Aqmi et Mujao (djihad en Afrique de l’Ouest) ».

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EL OMBRE
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MessagePosté le: Sun Jan 20, 2013 2:07 pm    Sujet du message: Répondre en citant

EL OMBRE a écrit:
de toutes les informations que j'ai, ou que j'ai eu, Tariq Ramadan prêche pour le compte du Qatar.


Waddle a écrit:
Il prêche pour le Qatar et il les critique dans son texte??



Fausse subversion!
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Waddle



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MessagePosté le: Wed Jan 23, 2013 5:54 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Tchoko je te vois là. Je n'ai pas encore look la vidéo que tu as postée. Dès que je le fais, je réagis.

Je ne sais pas pourquoi, j'ai du mal à m'intéresser à ce qui se passe au Mali. Peut-être blasé par les précédents en Libye et CI, ou encore, par le fait que là, malgré tout, il ne s'agit pas de renverser un état souverain, donc c'est quand même moins grave.

Bref, je reviens.
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Nji



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MessagePosté le: Wed Jan 23, 2013 6:19 pm    Sujet du message: Répondre en citant

el Ombre, donc tu lis et écoutes kemi seba?
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Waddle



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MessagePosté le: Thu Jan 24, 2013 9:25 pm    Sujet du message: Répondre en citant


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EL OMBRE
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MessagePosté le: Fri Jan 25, 2013 1:47 am    Sujet du message: Répondre en citant

@ Nji: Oui: j'écoute de temps en temps ses chroniques.



Petit Aparté: quand on crée un parti politique et qu'on l'appelle le MRC: Mouvement pour la Renaissance de Cameroun. Pourquoi Renaissance? Le Cameroun n'a jamais été, pourquoi vouloir faire renaitre quelque chose qui n'a jamais vécu? Si l'on écrit Mouvement pour la Renaissance de la Chine, pour moi ça a du sens car une chine physique existe depuis des millénaires et son histoire aussi. Le Cameroun physique existe depuis que des étrangers nous ont rencontré et son histoire depuis ces phases de colonisation n'a pas été grandiose: à l'exception du combat contre les colons. Alors si le mouvement signe en sous main le retour de ce combat glorieux, j’acquiesce, sinon il faudrait plutôt parler de Mouvement pour la Construction du Cameroun, car tout est à faire. Donc, nos politiciens devraient faire attention aux sigles qu'ils choisissent pour définir leurs mouvements (remarque valable pour le sacro-saint mot "DEMOCRATIE"...Un sigle comme Union des Populations du Cameroun me va très bien). de même que toute personne prétendue intellectuelle et voulant du bien de l’Afrique devrait faire attention aux titres donnés à ses publications: "Contre un anticolonialisme dogmatique, pour un anticolonialisme critique". Le non sens saute aux yeux, donc si ce titre a été laissé tel quel c'est que les intentions sont autres.
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fancyr



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MessagePosté le: Fri Jan 25, 2013 8:23 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Une question surgit de ce problème au Mali.
Est-ce qu'il fallait que la France intervienne ou que le Mali se défende seul? Je pourrais vous dire que pour une fois aliénation du peule malien ou non, je me suis dit qu'il fallait que la France intervienne. En plus qu'il y avait des problèmes même dans la capitale, les gens ne s'entendaient et nous connaissons tous comment est leur armée. Elle laisse vraiment à désirer.

Pour les richesses, c'est une réalité, il faudrait savoir que les intérêts priment beaucoup entre les états. Ainsi, la question qui me vient à l'esprit est : pourquoi la France ne voulait pas intervenir au début et actuellement elle aura le plus grand contingent. quelles ont été les clauses de cette arrivée si rapide.

En plus, je ne sais et en tant qu'Africain, cette partie me met hors de moi, la CEDEAO avec les nigerians et les tchadiens n'ont pas fait signe de vie depuis le début du conflit du moins concrètement mais curieusement dès que la France est entrée en jeu, on a vu des colonnes venir de tous les pays. Curieux, pourquoi pas avant? parce qu’ils n'avaient pas de mirages (avions)?
Les relations internationales sont parfois bien compliquées.
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EL OMBRE
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MessagePosté le: Thu Jan 31, 2013 12:35 am    Sujet du message: Répondre en citant

Il n y a pas de Guerre au Mali, voilà ce que je me suis dit depuis le début de cette mascarade. Quelques journaux commencent à écrire dans ce sens. Où sont les barbus blancs maghrébins et afghans qui coupaient les mains et les pieds des maliens? Vous combattez une menace des plus terrible pour les populations et vous vous contentez de faire fuir les ennemis?

Pour comprendre rapidement cette escroquerie, il faut l'imaginer comme un orchestre. Chaque musicien a sa partition à jouer. Le chef d'orchestre, on l'aura compris est Mbeng. Les musiciens sont: les islamistes, la rébellion touareg, les autorités militaires et politiques maliennes, la CEDEAO, l'UA, l'armée malienne, l'ensemble des forces africaines venues participer au concert...

C'est la raison pour laquelle on ne voit pas d'images de terroristes "capturés", pas de d'images de scènes de combat... Bien-sur on fera passer quelques déserteurs de l'armée et petits voleurs du coin pour de dangereux djihadistes, mais nul n'est dupe. Les emputeurs arabes ont simplement fini de jouer leur partition...Ils sont en "vacances" pour un temps en attendant une nouvelle représentation.

Bon, ça c'est pour moi perso... et voici ce qu'en dit cameroovoice. See Ya!

http://www.cameroonvoice.com/news/news.rcv?id=9591
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MessagePosté le: Thu Jan 31, 2013 11:14 am    Sujet du message: Répondre en citant

EL OMBRE a écrit:
Il n y a pas de Guerre au Mali, voilà ce que je me suis dit depuis le début de cette mascarade. Quelques journaux commencent à écrire dans ce sens. Où sont les barbus blancs maghrébins et afghans qui coupaient les mains et les pieds des maliens? Vous combattez une menace des plus terrible pour les populations et vous vous contentez de faire fuir les ennemis?

Pour comprendre rapidement cette escroquerie, il faut l'imaginer comme un orchestre. Chaque musicien a sa partition à jouer. Le chef d'orchestre, on l'aura compris est Mbeng. Les musiciens sont: les islamistes, la rébellion touareg, les autorités militaires et politiques maliennes, la CEDEAO, l'UA, l'armée malienne, l'ensemble des forces africaines venues participer au concert...

C'est la raison pour laquelle on ne voit pas d'images de terroristes "capturés", pas de d'images de scènes de combat... Bien-sur on fera passer quelques déserteurs de l'armée et petits voleurs du coin pour de dangereux djihadistes, mais nul n'est dupe. Les emputeurs arabes ont simplement fini de jouer leur partition...Ils sont en "vacances" pour un temps en attendant une nouvelle représentation.

Bon, ça c'est pour moi perso... et voici ce qu'en dit cameroovoice. See Ya!

http://www.cameroonvoice.com/news/news.rcv?id=9591

Peut etre le conflict n'a pas autant dure comme on nous laisse croire, mais je peux t'assurer qu'il y a bel et bien eu "guerre" au Mali. Un parent a moi etait au Mali au moment ou la guerre a declancher avec le coup d'etat.
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Mbindaman



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MessagePosté le: Tue Feb 05, 2013 9:13 am    Sujet du message: Re: Guerre au Mali / Evènements en Algérie Répondre en citant


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afreaka
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MessagePosté le: Fri Feb 08, 2013 12:59 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Occupation du Nord-Mali : L’autre vrai paternalisme occulté par Tariq Ramadan
Notre site se veut un lieu de débats et d'échanges. Dans cette optique, nous publions ci-dessous la réaction de l'islamologue sénégalais, Bakary Sambé, à l'article de Tariq Ramadan sur l'intervention française au Mali. Sa réaction peut paraître à certains moments "virulente", mais cela ne doit pas voiler le fond de son argumentation.


Par Dr. Bakary Sambé – Enseignant Chercheur au Centre d’Etudes des Religions (CER), UFR des Civilisations, Religions, Arts et Communication - Université Gaston Berger, Saint Louis du Sénégal

a supposer que Tariq Ramadan ait un différend personnel voire politico-idéologique avec la France, cela frôle l’indécence de vouloir régler ses comptes pendant que se déroule sous nos yeux un véritable drame du peuple malien. Il a saisi cette opportunité pour s’attaquer à la politique africaine de la France, dont l’armée s’est mobilisée pour libérer le Nord-Mali à une période cruciale. Sans prendre la défense d’un pays qui a ses choix et ses orientations que nous ne partageons pas totalement, il faut tout de même admettre que si la France n’était pas intervenue, il aurait fallu deux jours de plus pour que les troupes d’occupation sous couvert d’« islamisation »arrivent à prendre Bamako et continuer allègrement leur chemin afin d’instaurer, sur une bonne partie de l’Afrique de l’Ouest, l’émirat « islamique » longtemps rêvé par Mokhtar Belmokhtar.
Pour dire que l’enjeu majeur pour nos pays n’est pas la résurgence de ce discours refuge de Ramadan cherchant habilement à rallier aussi bien la gauche traditionnelle africaine que les néo-islamistes galvanisés par les victoires en demi-teinte des Frères musulmans du Maghreb et de l’Égypte. Peut-être ignorait-il que la nouvelle génération africaine avait dépassé ce débat et se préoccupait plus d’avenir.

Un impérialisme idéologique
L’article de Tariq Ramadan est, certes, intéressant sous plusieurs aspects, y compris, la critique du suivisme intellectuel de nos élites et de la faiblesse de nos États et régimes qui ont fait qu’avec tout le poids historico-symbolique nous ayons encore besoin de la France pour libérer le Nord du Mali. Mais je reste persuadé que François Hollande, sous le feu des critiques de la presse française et d’une certaine opinion, avait tellement à faire en politique intérieure qu’il se serait bien passé d’une guerre dans un contexte aussi morose. la réflexion de Tariq Ramadan serait plus complète et crédible s’il avait, avec la même vigueur, dénoncé le processus historique et les constructions idéologiques qui amenèrent Ansar Dine et ses membres à s’attaquer au patrimoine de Tombouctou.
Mais il n’a pas pu ni voulu dénoncer avec la même vigueur cet impérialisme idéologique des pays et organisations du monde arabe, qui, sous couvert, d’islamisation de l’Afrique, financent et appuient des mouvements et ONG remettant, aujourd’hui, en cause l’existence même de l’État malien. Et, on peut légitimement se demander, à qui le tour demain ?
Il faut garder présent à l’esprit que des mouvements comme Ansar Dine et leurs alliés d’AQMI ont pour but déclaré de réislamiser le Sahel africain comme si l’islam ne s’y était pas répandu depuis le Moyen Âge dans le cadre d’un long processus constructif et harmonieux attesté par toutes les sources historiques.
C’est cette croyance à une infériorité spirituelle du musulman africain qui est à la base de l’activisme de nombre d’ONG et de pays arabes au « secours » de l’« Afrique musulmane ». En d’autres termes, un impérialisme sur le lit d’un paternalisme d’un autre genre que Tariq Ramadan n’a pas voulu dénoncer. Peut-être même ne le perçoit-il pas, certainement emporté par les lieux communs de l’idéologie d’une « internationale musulmane », dont les adeptes africains sont aussi des inféodés d’un autre impérialisme.

L’infériorisation du nègre dans l’historiographie arabe

L’attaque au patrimoine de Tombouctou par des phalanges venues du nord du Sahara est un retour de l’Histoire. Elle s’inscrit dans la même logique que celle qui avait animé le sultan marocain Mansour Al-Dhahabi, en 1595, lorsqu’il mobilisa son armée pour, disait-il, islamiser le Songhaï alors que Tombouctou était le centre d’un bouillonnement intellectuel depuis le XIIe siècle. L’épisode qu’en a retenu l’historiographie arabe est encore plus sinistre et plus révélateur de l’état d’esprit d’infériorisation du nègre : les armées d’Al-Mansour capturèrent comme esclave l’un des plus grands oulémas de son temps, Ahmed Baba, déporté finalement à Marrakech. Mais, au-delà des faits, ce sont le discours et l’idéologie qui sont tout aussi « impérialistes » et réducteurs. En réalité, dans le subconscient arabe, au Maghreb comme au Machrek, il n’a jamais été considéré que l’Africain puisse être « bon » musulman. la perception « folklorique »qu’avaient donnée à l’islam « noir » certains commis coloniaux devenus « chercheurs » dans l’Afrique de l’entre-deux-guerres, perpétuée, ensuite, par des africanistes hexagonaux et certains de leurs disciples africains, a fortement déteint sur la manière qu’ont les Arabes musulmans de regarder leurs « frères » du sud du Sahara.

Mieux, l’image d’une Afrique « sans civilisation, terre de l’irréligion » (ad-dîn ‘indahum mafqûd) rejointe par les théories de la tabula rasa, véhiculée par Ibn Khaldoun (Muqaddima) et noircie par l’intellectuel syrien Mahmoud Shâkir, dans son Mawâtin shu’ûb al-islâmiyya, est restée intacte dans certains imaginaires. Ce dernier auteur, à titre d’exemple, présente le Sénégal, qu’il n’a peut-être jamais visité, comme un pays avec ses « sauvages et cannibales » dépourvu de toute pratique ou pensée islamique « respectables ».
Le massacre du patrimoine de Tombouctou par ces bandes armées financées par des pays et organisations arabes me conforte davantage dans l’idée que, derrière le bannissement systématique des pratiques religieuses des communautés originaires d’Afrique, il y avait le mépris d’une catégorie de musulmans qui n’auraient que le choix d’une posture mimétique s’ils voulaient rester « dans la communauté ». L’expression la plus parfaite de la négation de l’apport de l’Afrique à la civilisation islamique. On dirait revivre les pires moments de la théorie ayant orienté l’entreprise coloniale, dont Tariq Ramadan critique sélectivement les résidus. Mais il ne s’attaque pas à la substance de ce paternalisme arabe sous couvert d’islamisation qui veut arriver à bout des équilibres sociaux comme de l’harmonie longtemps louée des sociétés africaines musulmanes.
En fait, il est passé parmi les choses admises qu’il y a une éternelle mission islamisatrice dont les Arabes, cette minorité dominante du monde musulman, seraient naturellement investis. Le Qatar a son « croissant rouge », qui appuie Ansar Dine à Gao, et le Koweït son Agence des musulmans d’Afrique comme l’Arabie Saoudite pilote, par milles officines, la World Association of Muslim Youth (WAMY), généreuse donatrice de la célèbre mosquée de Goodge Street, à Londres, bastion du jihadisme européen.

Un islam « africain » plus « folklorique » ?
Cette croyance est tellement ancrée qu’elle marque l’attitude de mépris de la part des intellectuels du monde arabe vis-à-vis de l’islam africain et de sa production. J’en fus témoin irrité, c’est dans l’enceinte de la prestigieuse université de Californie, à Los Angeles, qu’un haut responsable de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), dont Tariq Ramadan est la star préférée, avait laissé entendre que l’islam « africain » était plus « folklorique » que « spirituel », répondant, ainsi, à un chercheur américain encore intéressé par l’enrichissante diversité de l’islam ! Le plus grave est que ce paternalisme arabe sur les musulmans de « seconde zone » que seraient éternellement les Africains se nourrit d’un vieil imaginaire savamment entretenu. C’est incroyablement, encore Ibn Khaldoun, pourtant esprit éclairé de son temps, qui les traitait de « wahshiyyûn » (sauvages) cannibales « ya’kulu ba’duhum ba’dan » ignorant toute notion de civilisation « tamaddun, hadâra ».
la pensée religieuse n’a pas été en reste lorsque dans la Risâla d’ibn Zayd al-Qayrawânî, faisant encore curieusement référence dans nos pays, il fut mentionné dans un esprit foncièrement esclavagiste qu’il était banni (yuharramu) de commercer avec les habitants du Bilâd Sûdân (pays des Noirs) qui sont des « impies » (kuffâr).
Comme aujourd’hui, l’Afrique subsaharienne d’alors devait être le dindon de la farce théologico-politique entre le kharijisme « banni » et un sunnisme dominant contrôlant les points d’eau sur les routes du commerce caravanier. Dans des relents de pure nostalgie Khalîl al-Nahwî pleure encore l’Afrique musulmane qui ne saurait avoir de personnalité propre que par les « profondes influences » de ce qu’il appelle la « civilisation arabo-musulmane »(Ifrîqiyya-l-Muslima ; Al-Huwiyya-d-dâ’i‘a ; L’Afrique musulmane, l’identité perdue).

L’avenir de l’Afrique subsaharienne
C’est cette vision qui accompagne l’entreprise de déstabilisation de l’Afrique de l’Ouest par la prédication d’une forme de religiosité née des contradictions ayant eu cours dans un monde arabe qui a longtemps valsé entre arabisme et islamisme pour en arriver à sa présente impasse. Je crois personnellement qu’il était mal venu de la part de Tariq Ramadan de vouloir transposer ses différends avec la France ou l’Occident qu’il dit « meurtri et mourant de ses doutes et des crises économiques, politiques et identitaires qui le traversent ». Soit.
Mais le véritable enjeu pour les pays africains, loin des idéologies importées et des modèles qu’on voudrait y plaquer, est une réflexion sur l’avenir des entités politiques aujourd’hui menacées par cet activisme dont ne parle point Tariq Ramadan.
Pouvait-il ignorer ce vieux projet de zone d’influence d’un islam wahhabite radical clairement identifiable aujourd’hui ? Cette ligne Érythrée-Khartoum encerclant l’Éthiopie « chrétienne », en passant par Ndjaména et traversant les actuelles provinces du Nord-Nigeria appliquant la « sharî‘a », le Niger et le Mali, sous effervescence islamiste, pour aboutir au Sénégal, seul pays d’Afrique noire ayant accueilli par deux fois le sommet de l’OCI et siège régional de la Ligue islamique mondiale entre autres ? Ou bien, dans la démarche ramadanienne, la critique et la dénonciation des complots et conspirations sont aussi sélectives ?

À moins qu’on accorde à Tariq Ramadan le bénéfice d’un doute sur sa connaissance des réalités subsahariennes !
Mais serait-ce même la seule raison si l’on sait que, sur cette question précise de l’intervention française au Mali, Tariq Ramadan adopte la même position que le chef spirituel et idéologue d’Ennahda, le tunisien Rachid Ghannouchi, le Premier ministre marocain Benkirane, le président égyptien issu des Frères musulmans Mohamed Morsi, rejoints plus tard par l’emblématique Yusuf Qaradâwî, le prédicateur sous les ordres du Qatar, qui a financé Mokhtar Belmokhtar le nouvel émir autoproclamé de l’Afrique subsaharienne ?
En tout état de cause, dans cette prise de position énigmatique de Ramadan, aussi bien l’occultation du paternalisme arabe savamment drapé du prétexte d’islamisation que la troublante coïnci-concordance avec les déclarations des leaders du panislamisme les plus en vue donnent le tournis aux plus optimistes quant à sa sincérité.
* Dr. Bakary Sambe est enseignant-chercheur au Centre d’études des religions (CER), UFR des Civilisations, Religions, Arts et Communication, université Gaston Berger, Saint-Louis du Sénégal.

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MessagePosté le: Fri Feb 08, 2013 1:02 pm    Sujet du message: Répondre en citant

El ombre si tu t'inspire des conspirationistes de cameroonvoice.com on est pas sortis de l'auberge!

il y'a bel et bien eu une guerre au mali.
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MessagePosté le: Fri Feb 08, 2013 1:45 pm    Sujet du message: Répondre en citant

afreaka a écrit:
Citation:
Occupation du Nord-Mali : L’autre vrai paternalisme occulté par Tariq Ramadan
Notre site se veut un lieu de débats et d'échanges. Dans cette optique, nous publions ci-dessous la réaction de l'islamologue sénégalais, Bakary Sambé, à l'article de Tariq Ramadan sur l'intervention française au Mali. Sa réaction peut paraître à certains moments "virulente", mais cela ne doit pas voiler le fond de son argumentation.


Par Dr. Bakary Sambé – Enseignant Chercheur au Centre d’Etudes des Religions (CER), UFR des Civilisations, Religions, Arts et Communication - Université Gaston Berger, Saint Louis du Sénégal

a supposer que Tariq Ramadan ait un différend personnel voire politico-idéologique avec la France, cela frôle l’indécence de vouloir régler ses comptes pendant que se déroule sous nos yeux un véritable drame du peuple malien. Il a saisi cette opportunité pour s’attaquer à la politique africaine de la France, dont l’armée s’est mobilisée pour libérer le Nord-Mali à une période cruciale. Sans prendre la défense d’un pays qui a ses choix et ses orientations que nous ne partageons pas totalement, il faut tout de même admettre que si la France n’était pas intervenue, il aurait fallu deux jours de plus pour que les troupes d’occupation sous couvert d’« islamisation »arrivent à prendre Bamako et continuer allègrement leur chemin afin d’instaurer, sur une bonne partie de l’Afrique de l’Ouest, l’émirat « islamique » longtemps rêvé par Mokhtar Belmokhtar.
Pour dire que l’enjeu majeur pour nos pays n’est pas la résurgence de ce discours refuge de Ramadan cherchant habilement à rallier aussi bien la gauche traditionnelle africaine que les néo-islamistes galvanisés par les victoires en demi-teinte des Frères musulmans du Maghreb et de l’Égypte. Peut-être ignorait-il que la nouvelle génération africaine avait dépassé ce débat et se préoccupait plus d’avenir.

Un impérialisme idéologique
L’article de Tariq Ramadan est, certes, intéressant sous plusieurs aspects, y compris, la critique du suivisme intellectuel de nos élites et de la faiblesse de nos États et régimes qui ont fait qu’avec tout le poids historico-symbolique nous ayons encore besoin de la France pour libérer le Nord du Mali. Mais je reste persuadé que François Hollande, sous le feu des critiques de la presse française et d’une certaine opinion, avait tellement à faire en politique intérieure qu’il se serait bien passé d’une guerre dans un contexte aussi morose. la réflexion de Tariq Ramadan serait plus complète et crédible s’il avait, avec la même vigueur, dénoncé le processus historique et les constructions idéologiques qui amenèrent Ansar Dine et ses membres à s’attaquer au patrimoine de Tombouctou.
Mais il n’a pas pu ni voulu dénoncer avec la même vigueur cet impérialisme idéologique des pays et organisations du monde arabe, qui, sous couvert, d’islamisation de l’Afrique, financent et appuient des mouvements et ONG remettant, aujourd’hui, en cause l’existence même de l’État malien. Et, on peut légitimement se demander, à qui le tour demain ?
Il faut garder présent à l’esprit que des mouvements comme Ansar Dine et leurs alliés d’AQMI ont pour but déclaré de réislamiser le Sahel africain comme si l’islam ne s’y était pas répandu depuis le Moyen Âge dans le cadre d’un long processus constructif et harmonieux attesté par toutes les sources historiques.
C’est cette croyance à une infériorité spirituelle du musulman africain qui est à la base de l’activisme de nombre d’ONG et de pays arabes au « secours » de l’« Afrique musulmane ». En d’autres termes, un impérialisme sur le lit d’un paternalisme d’un autre genre que Tariq Ramadan n’a pas voulu dénoncer. Peut-être même ne le perçoit-il pas, certainement emporté par les lieux communs de l’idéologie d’une « internationale musulmane », dont les adeptes africains sont aussi des inféodés d’un autre impérialisme.

L’infériorisation du nègre dans l’historiographie arabe

L’attaque au patrimoine de Tombouctou par des phalanges venues du nord du Sahara est un retour de l’Histoire. Elle s’inscrit dans la même logique que celle qui avait animé le sultan marocain Mansour Al-Dhahabi, en 1595, lorsqu’il mobilisa son armée pour, disait-il, islamiser le Songhaï alors que Tombouctou était le centre d’un bouillonnement intellectuel depuis le XIIe siècle. L’épisode qu’en a retenu l’historiographie arabe est encore plus sinistre et plus révélateur de l’état d’esprit d’infériorisation du nègre : les armées d’Al-Mansour capturèrent comme esclave l’un des plus grands oulémas de son temps, Ahmed Baba, déporté finalement à Marrakech. Mais, au-delà des faits, ce sont le discours et l’idéologie qui sont tout aussi « impérialistes » et réducteurs. En réalité, dans le subconscient arabe, au Maghreb comme au Machrek, il n’a jamais été considéré que l’Africain puisse être « bon » musulman. la perception « folklorique »qu’avaient donnée à l’islam « noir » certains commis coloniaux devenus « chercheurs » dans l’Afrique de l’entre-deux-guerres, perpétuée, ensuite, par des africanistes hexagonaux et certains de leurs disciples africains, a fortement déteint sur la manière qu’ont les Arabes musulmans de regarder leurs « frères » du sud du Sahara.

Mieux, l’image d’une Afrique « sans civilisation, terre de l’irréligion » (ad-dîn ‘indahum mafqûd) rejointe par les théories de la tabula rasa, véhiculée par Ibn Khaldoun (Muqaddima) et noircie par l’intellectuel syrien Mahmoud Shâkir, dans son Mawâtin shu’ûb al-islâmiyya, est restée intacte dans certains imaginaires. Ce dernier auteur, à titre d’exemple, présente le Sénégal, qu’il n’a peut-être jamais visité, comme un pays avec ses « sauvages et cannibales » dépourvu de toute pratique ou pensée islamique « respectables ».
Le massacre du patrimoine de Tombouctou par ces bandes armées financées par des pays et organisations arabes me conforte davantage dans l’idée que, derrière le bannissement systématique des pratiques religieuses des communautés originaires d’Afrique, il y avait le mépris d’une catégorie de musulmans qui n’auraient que le choix d’une posture mimétique s’ils voulaient rester « dans la communauté ». L’expression la plus parfaite de la négation de l’apport de l’Afrique à la civilisation islamique. On dirait revivre les pires moments de la théorie ayant orienté l’entreprise coloniale, dont Tariq Ramadan critique sélectivement les résidus. Mais il ne s’attaque pas à la substance de ce paternalisme arabe sous couvert d’islamisation qui veut arriver à bout des équilibres sociaux comme de l’harmonie longtemps louée des sociétés africaines musulmanes.
En fait, il est passé parmi les choses admises qu’il y a une éternelle mission islamisatrice dont les Arabes, cette minorité dominante du monde musulman, seraient naturellement investis. Le Qatar a son « croissant rouge », qui appuie Ansar Dine à Gao, et le Koweït son Agence des musulmans d’Afrique comme l’Arabie Saoudite pilote, par milles officines, la World Association of Muslim Youth (WAMY), généreuse donatrice de la célèbre mosquée de Goodge Street, à Londres, bastion du jihadisme européen.

Un islam « africain » plus « folklorique » ?
Cette croyance est tellement ancrée qu’elle marque l’attitude de mépris de la part des intellectuels du monde arabe vis-à-vis de l’islam africain et de sa production. J’en fus témoin irrité, c’est dans l’enceinte de la prestigieuse université de Californie, à Los Angeles, qu’un haut responsable de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), dont Tariq Ramadan est la star préférée, avait laissé entendre que l’islam « africain » était plus « folklorique » que « spirituel », répondant, ainsi, à un chercheur américain encore intéressé par l’enrichissante diversité de l’islam ! Le plus grave est que ce paternalisme arabe sur les musulmans de « seconde zone » que seraient éternellement les Africains se nourrit d’un vieil imaginaire savamment entretenu. C’est incroyablement, encore Ibn Khaldoun, pourtant esprit éclairé de son temps, qui les traitait de « wahshiyyûn » (sauvages) cannibales « ya’kulu ba’duhum ba’dan » ignorant toute notion de civilisation « tamaddun, hadâra ».
la pensée religieuse n’a pas été en reste lorsque dans la Risâla d’ibn Zayd al-Qayrawânî, faisant encore curieusement référence dans nos pays, il fut mentionné dans un esprit foncièrement esclavagiste qu’il était banni (yuharramu) de commercer avec les habitants du Bilâd Sûdân (pays des Noirs) qui sont des « impies » (kuffâr).
Comme aujourd’hui, l’Afrique subsaharienne d’alors devait être le dindon de la farce théologico-politique entre le kharijisme « banni » et un sunnisme dominant contrôlant les points d’eau sur les routes du commerce caravanier. Dans des relents de pure nostalgie Khalîl al-Nahwî pleure encore l’Afrique musulmane qui ne saurait avoir de personnalité propre que par les « profondes influences » de ce qu’il appelle la « civilisation arabo-musulmane »(Ifrîqiyya-l-Muslima ; Al-Huwiyya-d-dâ’i‘a ; L’Afrique musulmane, l’identité perdue).

L’avenir de l’Afrique subsaharienne
C’est cette vision qui accompagne l’entreprise de déstabilisation de l’Afrique de l’Ouest par la prédication d’une forme de religiosité née des contradictions ayant eu cours dans un monde arabe qui a longtemps valsé entre arabisme et islamisme pour en arriver à sa présente impasse. Je crois personnellement qu’il était mal venu de la part de Tariq Ramadan de vouloir transposer ses différends avec la France ou l’Occident qu’il dit « meurtri et mourant de ses doutes et des crises économiques, politiques et identitaires qui le traversent ». Soit.
Mais le véritable enjeu pour les pays africains, loin des idéologies importées et des modèles qu’on voudrait y plaquer, est une réflexion sur l’avenir des entités politiques aujourd’hui menacées par cet activisme dont ne parle point Tariq Ramadan.
Pouvait-il ignorer ce vieux projet de zone d’influence d’un islam wahhabite radical clairement identifiable aujourd’hui ? Cette ligne Érythrée-Khartoum encerclant l’Éthiopie « chrétienne », en passant par Ndjaména et traversant les actuelles provinces du Nord-Nigeria appliquant la « sharî‘a », le Niger et le Mali, sous effervescence islamiste, pour aboutir au Sénégal, seul pays d’Afrique noire ayant accueilli par deux fois le sommet de l’OCI et siège régional de la Ligue islamique mondiale entre autres ? Ou bien, dans la démarche ramadanienne, la critique et la dénonciation des complots et conspirations sont aussi sélectives ?

À moins qu’on accorde à Tariq Ramadan le bénéfice d’un doute sur sa connaissance des réalités subsahariennes !
Mais serait-ce même la seule raison si l’on sait que, sur cette question précise de l’intervention française au Mali, Tariq Ramadan adopte la même position que le chef spirituel et idéologue d’Ennahda, le tunisien Rachid Ghannouchi, le Premier ministre marocain Benkirane, le président égyptien issu des Frères musulmans Mohamed Morsi, rejoints plus tard par l’emblématique Yusuf Qaradâwî, le prédicateur sous les ordres du Qatar, qui a financé Mokhtar Belmokhtar le nouvel émir autoproclamé de l’Afrique subsaharienne ?
En tout état de cause, dans cette prise de position énigmatique de Ramadan, aussi bien l’occultation du paternalisme arabe savamment drapé du prétexte d’islamisation que la troublante coïnci-concordance avec les déclarations des leaders du panislamisme les plus en vue donnent le tournis aux plus optimistes quant à sa sincérité.
* Dr. Bakary Sambe est enseignant-chercheur au Centre d’études des religions (CER), UFR des Civilisations, Religions, Arts et Communication, université Gaston Berger, Saint-Louis du Sénégal.


Je ne comprends pas bien l'intérêt de cet article. Je l'aurais compris si Ramadan s'était fermement opposé à l'intervention de la France, or ce n'est pas ce qu'il fait.

Ce qu'il fait simplement (et avec raison), c'est montrer le jeu trouble de la France, et aussi montrer quand même les enjeux géostratégiques de ce conflit. Car dans un conflit, c'est important d'avoir tous les éléments pour mieux comprendre.

Or cet article nous explique que si la France n'avait rien fait, les islamistes auraient pris le Mali. Est-ce-que Ramadan a dit autre chose?
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MessagePosté le: Fri Feb 08, 2013 3:02 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Non il critique le fait que Ramadan ne parle que maintenant alors qu'il n'a pas du tout denonce l'invasion islamiste du mali. Cet article vient de http://www.lescahiersdelislam.fr/ et il pointe un mepris raciste pour l'islam des noirs africains. Tariq Ramadan a fortement critique l'intervention francaise et ce que le professeur Sambe lui demande c'est d'etre plus objectif dans sa critique car s'il n'a pas parle pendant un an c'est que de peu, il a par son silence cautionne ce qui s'est passe au mali.
Citation:
la réflexion de Tariq Ramadan serait plus complète et crédible s’il avait, avec la même vigueur, dénoncé le processus historique et les constructions idéologiques qui amenèrent Ansar Dine et ses membres à s’attaquer au patrimoine de Tombouctou.

Mais il n’a pas pu ni voulu dénoncer avec la même vigueur cet impérialisme idéologique des pays et organisations du monde arabe, qui, sous couvert, d’islamisation de l’Afrique, financent et appuient des mouvements et ONG remettant, aujourd’hui, en cause l’existence même de l’État malien. Et, on peut légitimement se demander, à qui le tour demain ?


Tu te souviens lors des marches violentes du au fameux film sur l'islam je disais ici que les intellectuels arabes ne montent jamais au creneau pour denoncer les derives meme quand la raison le commande!

Mais revenons sur le papier du prof. Ce qu'il dit je l'ai entendu de beaucoup de westafs qui est que les arabes y compris meme leurs voisins du maghreb ont un complexe de superiorite et une attitude desengagee quant au probleme de l'islamisme en Afrique noire qu'ils considerent comme positif ou plus ou moins tolerent parceque ils croient detenir le vrai islam! Un peu comme si un europeen advocait qu'un africain chretien n'est pas vraiment un chretien...

Ce truc est fortement revenu sur la table lorsque l'algerie a refuse d'aider la CEDEAO en Mai dernier, et est meme allee a l'onu s'opposer a une intervention armee au mali. Le silence des instances et surtout des intellectuels du monde arabe face a la crise malienne a cree ou renforce ce sentiment de martyr chez les noirs. Prof. Sambe estime donc qu'avant de chercher le paternalisme europeen partout, Tariq devrait mener une reflection sur le paternaliste arabe! Particulierement les manoeuvres du quatar qui est accuse d'avoir directement finance les islamistes maliens et lybiens et la facon dont les pays musulmans noirs sont percus et manipules par leurs contreparts arabes.
En fait il estime que de la meme facon les europeens se sentent "entitled" en Afrique et se permettent un peu n'importe quoi sous couvert des bonnes causes, autant les grandes puissances arabes procedent desormais en afrique sahelienne et qu'on ne peut pas decrier une forme de paternalisme et fermer l'oeil sur l'autre... En tous cas les evenements du mali ne permettent plus de le faire.
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