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Chemin vers Pâques - Carême 2014
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amatoyoshi
Shabbaeur du lac


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MessagePosté le: Fri Mar 22, 2013 9:23 am    Sujet du message: Répondre en citant

Une méditation pour aujourd'hui
Vendredi 22 Mars 2013

Jésus menacé de mort par les Juifs
Citation:
Saint Jean 10, 31-42
Les Juifs allèrent de nouveau chercher des pierres pour lapider Jésus.
Celui-ci prit la parole : « J'ai multiplié sous vos yeux les œuvres bonnes de la part du Père. Pour laquelle voulez-vous me lapider ? »
Les Juifs lui répondirent : « Ce n'est pas pour une œuvre bonne que nous voulons te lapider, c'est parce que tu blasphèmes : tu n'es qu'un homme, et tu prétends être Dieu. »
Jésus leur répliqua : « Il est écrit dans votre Loi : J'ai dit : Vous êtes des dieux. Donc, ceux à qui la parole de Dieu s'adressait, la Loi les appelle des dieux ; et l'Écriture ne peut pas être abolie. Or, celui que le Père a consacré et envoyé dans le monde, vous lui dites : 'Tu blasphèmes', parce que j'ai dit : Je suis le Fils de Dieu. Si je n'accomplis pas les oeuvres de mon Père, continuez à ne pas me croire. Mais si je les accomplis, quand bien même vous refuseriez de me croire, croyez les œuvres. Ainsi vous reconnaîtrez, et de plus en plus, que le Père est en moi, et moi dans le Père. » Les Juifs cherchaient de nouveau à l'arrêter, mais il leur échappa.

Il repartit pour la Transjordanie, à l'endroit où Jean avait commencé à baptiser. Et il y demeura. Beaucoup vinrent à lui en déclarant : « Jean n'a pas accompli de signe ; mais tout ce qu'il a dit au sujet de celui-ci était vrai. »
Et à cet endroit beaucoup crurent en lui.


Prière d'introduction
Jésus je Te regarde, Toi qui es cloué sur la croix. Tu as l’air d’un malfaiteur, d’un condamné. Marie, mère de Jésus et ma mère, prends-moi par la main pour que je sois au pied de la croix avec Toi, et apprends-moi à contempler Jésus et à l’adorer.

Demande
Connaître plus qui est Dieu, ce Dieu crucifié en contemplant ce qu’Il a fait pour moi.

Points de réflexion

1. Jésus est persécuté par les siens, les Juifs. C’est ce qu’ont souffert tous les prophètes, du premier au dernier, Jean-Baptiste. Jérémie est passé par ces ravins de la mort et il écrit dans ses confessions les menaces qui pèsent sur lui : « Allons le dénoncer, l’homme qui voit partout la terreur ! » Même ses amis sont contre lui. Jésus n’est pas contre les prophètes. Au contraire, Il les suit, sa vie en témoigne. D’ailleurs des disciples de Jean-Baptiste sont venus à Lui, Jésus, pour Le suivre. Et certains ont reconnu : « Jean n’a pas accompli de signe ; mais tout ce qu’il a dit au sujet de celui-ci était vrai. » Comme les prophètes, Jésus est envoyé par le Père. Ce n’est pas Lui qui a décidé tout seul de venir en mission. Et comme les prophètes, Il parle, annonce, et aussi dérange. Les Juifs le disent bien : ce n’est pas à cause de ce qu’Il a fait, mais à cause de ce qu’Il dit. Ses paroles sont un appel à la conversion et dénoncent le fait de se croire sauvé, de se croire quelqu’un de bon, grâce à une pratique apparemment fidèle de la Loi, et de se servir de cette excuse aux yeux des hommes pour continuer à être orgueilleux et égoïste. Ils ne connaissent pas Dieu qui « scrute l’homme juste », Lui voit « les reins et les cœurs ». Et le prophète ne peut se taire, car c’est grave de ne pas connaître Dieu, d’autant plus que Dieu a tout fait pour ce peuple. C’est grave parce que c’est une mort en soi plus horrible que la mort du corps. Or Dieu ne veut pas que nous mourrions.

2. Cependant il est vrai qu’il y avait aussi de faux prophètes. Des hommes qui prétendaient avoir été envoyés par Dieu, mais ils proféraient des mensonges. Les Juifs avaient-ils peur que Jésus les trompe, qu’il soit un faux prophète ? Plusieurs critères permettent d’authentifier la parole qui vient de Dieu. Le premier et le plus important est la fidélité à la loi donnée par Dieu. Dieu ne se contredit pas. Parfois nous pouvons ne pas comprendre. Mais ça ne veut pas dire que Dieu se contredit. Lui, Il est la vérité et l’intelligence suprême, ce qui est très différent de nous, les hommes. Vient ensuite un deuxième critère : l’accomplissement de la parole. Si Dieu dit quelque chose, Il le fait. Sa parole est créatrice. Donc si un prophète annonce quelque chose qui ne se réalise pas, il ne vient pas de Dieu. Mais si ça c’est accompli, il faut que ce soit en accord avec le premier critère.
Et un troisième critère est la persécution. Même si le prophète annonce parfois la paix, le retour des exilés ou la libération, il appelle toujours à la conversion. Et souvent ce dernier appel est accompagné de guerres, et de malheurs. Serait-ce parce que nous sommes lents à croire et que sans signes nous n’écouterions pas ? Nous comprenons facilement que ce genre d’annonce n’attire pas la sympathie du public. Il n’y gagne souvent que des ennuis. Car peu nombreux sont ceux qui acceptent d’entendre, qu’ils ont un cœur qu’il faut encore purifier, qu’ils sont encore loin du Seigneur, qu’il faut changer certaines choses dans leur vie qui les empêchent de suivre leur Dieu. Or Jésus suit les trois critères : Il est fidèle à la loi en tout ce qu’Il fait et ses œuvres témoignent qu’Il vient du Père ; sa parole s’accomplit : combien de Juifs n’ont-ils pas été témoins de miracles ?, et ses paroles encourageaient à se convertir ; enfin, Jésus a été persécuté : nous le voyons dans cette violente altercation d’aujourd’hui entre Lui et les Juifs. Oui, Jésus vient de Dieu. Il le dit et le répète. Quel contraste entre ceux qui « crurent en lui » et ceux qui ne l’ont pas reconnu.

3. Pour ces derniers la mort de Jésus est une question de temps. Déjà ici ils essaient de le lapider puis de l’arrêter. Dans leurs cœurs ils ont déjà décidé de le tuer. Jésus le sait. Il connaît leurs cœurs, puisqu’il est Dieu. Mais son regard de Fils est cloué dans les yeux de son Père. Son cœur unit la terre et le ciel ; nous, les hommes pécheurs, à l’amour miséricordieux. Il sait que « c’est à toi que j’ai confié ma cause » dans une prière continue et souvent silencieuse. Sa confiance est si grande qu’Il est conscient qu’Il peut être livré à ses ennemis, et frappé, et mourir, mais même dans ce cas Il continue à dire : « Je t’aime, Seigneur, ma force : Seigneur, mon roc, ma forteresse, Dieu mon libérateur, le rocher qui m’abrite, mon bouclier, mon fort, mon arme de victoire ! » Parce que le Seigneur veille sur les siens, le Seigneur est avec les siens et Il les délivrera, même si cela nous paraît impossible. Oui, dans la mort, Jésus continue à s’abandonner entre les mains de son Père. Même si sa condamnation et sa mort sont injustes. On Le tue pour ce qu’Il est vraiment : le Fils de Dieu ! Il n’a pas menti. L’homme a tué Dieu. Son Dieu ! Le titre de Jésus sur la croix est bien vrai : INRI, celui-ci est le Roi des Juifs. Et il est aussi le roi de tous, comme Dieu avait choisi le peuple d’Israël, pour atteindre toutes les nations. Ce Messie, qui va mourir, n’a pas peur de la mort. Car iI sait que Celui qui donne la vie, c’est le Père. Non seulement c’est un exemple, mais Il nous appelle à le suivre. Nous sommes Chrétiens, Christ-iens, c’est-à-dire ceux qui suivent le Christ. Tel Maître, tels disciples.

Dialogue avec le Christ
Jésus, je T’adore ! Je reconnais que Tu es Dieu. Merci de la foi que Tu m’as donnée. Fais que je Te contemple, de telle manière que je Te suive jusqu’à la croix et ne T’abandonne jamais.

Résolution
Chaque fois que je sens que quelqu’un ou quelque chose est contre moi, me tourner vers Jésus sur la croix (par le regard ou en pensée) et penser au regard qu’Il avait, pour chacun de ceux qui étaient contre Lui sur le Golgotha.
_________________
Aperi, Dómine, os meum ad benedicéndum nomen sanctum Tuum.
Munda quoque cor meum ab ómnibus vanis, pervérsis et aliénis cogitatiónibus.
Intelléctum illúmina, afféctum inflámma.
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amatoyoshi
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MessagePosté le: Tue Mar 26, 2013 1:02 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Une méditation pour aujourd’hui
Samedi 23 Mars 2013

Jésus va mourir pour rassembler les enfants de Dieu
Citation:
Saint Jean 11, 45-57
Quand Lazare fut sorti du tombeau, les nombreux Juifs, qui étaient venus entourer Marie et avaient donc vu ce que faisait Jésus, crurent en lui. Mais quelques-uns allèrent trouver les pharisiens pour leur raconter ce qu'il avait fait.
Les chefs des prêtres et les pharisiens convoquèrent donc le grand conseil ; ils disaient : « Qu'allons-nous faire ? Cet homme accomplit un grand nombre de signes. Si nous continuons à le laisser agir, tout le monde va croire en lui, et les Romains viendront détruire notre Lieu saint et notre nation. »
Alors, l'un d'entre eux, Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là, leur dit : « Vous n'y comprenez rien ; vous ne voyez pas quel est votre intérêt : il vaut mieux qu'un seul homme meure pour le peuple, et que l'ensemble de la nation ne périsse pas.»
Ce qu'il disait là ne venait pas de lui-même ; mais, comme il était grand prêtre cette année-là, il fut prophète en révélant que Jésus allait mourir pour la nation. Or, ce n'était pas seulement pour la nation, c'était afin de rassembler dans l'unité les enfants de Dieu dispersés.

À partir de ce jour-là, le grand conseil fut décidé à le faire mourir.
C'est pourquoi Jésus ne circulait plus ouvertement parmi les Juifs ; il partit pour la région proche du désert, dans la ville d'Éphraïm où il séjourna avec ses disciples. Or, la Pâque des Juifs approchait, et beaucoup montèrent de la campagne à Jérusalem pour se purifier avant la fête.
Ils cherchaient Jésus et, dans le Temple, ils se disaient entre eux : « Qu'en pensez-vous ? Il ne viendra sûrement pas à la fête ! »
Les chefs des prêtres et les pharisiens avaient donné des ordres : quiconque saurait où il était devait le dénoncer, pour qu'on puisse l'arrêter.


Prière d'introduction
Seigneur Jésus, je veux passer ce moment de silence avec Toi. Demain, nous commencerons la Semaine Sainte. Que ce soit la meilleure Semaine Sainte de ma vie ! Aide-moi à T’accompagner vers la Croix et à Te rencontrer au matin de la Résurrection ! Laisse-moi partager Tes sentiments pendant ces jours qui précèdent la Pâque ! Je veux partager Ton désir de sauver les hommes, Ton angoisse devant la mort, Ta tristesse devant l’incrédulité de ceux qui Te condamnent et Ta confiance dans le Père. Ne permets pas que je me sépare de Toi !

Demande
Seigneur Jésus, aide-moi à vivre cette Semaine Sainte comme si c’était la première de ma vie !

Points de réflexion

1. Dans ce passage de l’Évangile, Jésus se trouve au centre de l’attention. Au cours des semaines précédentes, Il a soutenu plusieurs débats enflammés contre les pharisiens et Il a accompli deux miracles éclatants : la guérison de l’aveugle-né et, surtout, la résurrection de Lazare. Maintenant, tout le monde parle de Lui à Jérusalem. Mais ce n’est pas le prestige qui intéresse Jésus. Il est préoccupé par autre chose, Il sait que l’heure est venue où iI va accomplir le dessein d’amour du Père en mourant sur la Croix.
On peut s’imaginer que Jésus est inquiet à la perspective de souffrir et de mourir. Il a surtout besoin de l’aide du Père. C’est peut-être pour cela qu’Il se retire avec ses disciples au village d’Ephraïm, à une trentaine de kilomètres au nord de Jérusalem. Une semaine avant la Pâque, Il prendra la route de la ville sainte, en passant par Jéricho et Béthanie, avant d’entrer au Temple acclamé par la foule.

2. Ce passage de l’Évangile nous montre trois attitudes différentes face à Jésus. D’un côté, la foi des Juifs qui ont vu les miracles ; de l’autre, l’acharnement des chefs des prêtres et des pharisiens ; et en dernier lieu, la curiosité de la foule. Une chose reste claire, qu’on veuille le suivre ou le tuer, on ne peut pas ignorer Jésus.
L’aveuglement de Caïphe est vraiment triste. C’est lui, le grand prêtre, qui devrait reconnaître le messie, mais le messie ne fait pas partie de ses plans. Son plan consiste à garantir la survie de sa nation sous l’occupation romaine, ce qui est un but louable. Mais c’est une vision de myope. Le bien-être qu’il prétend obtenir est un avantage ridicule, comparé au Salut que le Christ va gagner. Caïphe a bien entendu parler des miracles, il ne doute même pas de leur crédibilité. Son problème, c’est qu’il est tellement préoccupé par ses propres projets, qu’il laisse le salut éternel au deuxième plan.

3. la question que se pose la foule peut aussi nous servir à nous préparer à la Semaine Sainte : « Qu’en pensez-vous ? Il ne viendra sûrement pas à la fête ! » Le temple où Jésus veut entrer, c’est notre cœur. Va-t-Il venir, ou alors allons-nous Le maintenir à distance, pour éviter qu’Il nous dérange ? Plutôt que de suivre l’exemple de Caïphe, imitons la Sainte Vierge, elle qui a accueilli le Christ sans condition.

Dialogue avec le Christ
Seigneur Jésus, merci pour ce moment d’intimité avec Toi ! Je T’en prie, ne permets pas que je Te lâche d’une semelle, pendant ces jours les plus importants de l’année ! Ne permets pas que je sois aveuglé par mes propres désirs, comme Caïphe ! Au contraire, que mes yeux ne soient dirigés que vers Toi.

Résolution
Passer 5 minutes devant le tabernacle pour demander à Jésus de l’accompagner pendant cette Semaine Sainte.
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amatoyoshi
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MessagePosté le: Tue Mar 26, 2013 1:02 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Une méditation pour aujourd’hui
Dimanche 24 Mars 2013

la Passion de notre Seigneur Jésus Christ selon saint Luc

Citation:
Saint Luc 22, 14-71; 23, 1-16.18-56
Quand l'heure du repas pascal fut venue, Jésus se mit à table, et les Apôtres avec lui.
Il leur dit : « J'ai ardemment désiré manger cette Pâque avec vous avant de souffrir !
Car je vous le déclare : jamais plus je ne la mangerai jusqu'à ce qu'elle soit pleinement réalisée dans le royaume de Dieu. »
Il prit alors une coupe, il rendit grâce et dit : « Prenez, partagez entre vous. Car je vous le déclare : jamais plus désormais je ne boirai du fruit de la vigne jusqu'à ce que vienne le règne de Dieu. »
Puis il prit du pain ; après avoir rendu grâce, il le rompit et le leur donna, en disant : « Ceci est mon corps, donné pour vous. Faites cela en mémoire de moi. »
Et pour la coupe, il fit de même à la fin du repas, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang répandu pour vous. Cependant la main de celui qui me livre est là, à côté de moi sur la table. En effet, le Fils de l'homme s'en va selon ce qui a été fixé. Mais malheureux l'homme qui le livre ! »
Les Apôtres commencèrent à se demander les uns aux autres lequel d'entre eux allait faire cela.

Ils en arrivèrent à se quereller : lequel d'entre eux, à leur avis, était le plus grand ?
Mais il leur dit : « Les rois des nations païennes leur commandent en maîtres, et ceux qui exercent le pouvoir sur elles se font appeler bienfaiteurs. Pour vous, rien de tel ! Au contraire, le plus grand d'entre vous doit prendre la place du plus jeune, et celui qui commande, la place de celui qui sert. Quel est en effet le plus grand : celui qui est à table, ou celui qui sert ? N'est-ce pas celui qui est à table ? Eh bien moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert. Vous, vous avez tenu bon avec moi dans mes épreuves.
Et moi, je dispose pour vous du Royaume, comme mon Père en a disposé pour moi.
Ainsi vous mangerez et boirez à ma table dans mon Royaume, et vous siégerez sur des trônes pour juger les douze tribus d'Israël.
Simon, Simon, Satan vous a réclamés pour vous passer au crible comme le froment.
Mais j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne sombre pas. Toi donc, quand tu sera revenu, affermis tes frères. »

Pierre lui dit : « Seigneur, avec toi, je suis prêt à aller en prison et à la mort. »
Jésus reprit : « Je te le déclare, Pierre : le coq ne chantera pas aujourd'hui avant que, par trois fois, tu aies affirmé que tu ne me connais pas. »
Puis il leur dit : « Quand je vous ai envoyés sans argent, ni sac, ni sandales, avez-vous manqué de quelque chose ? »
Ils lui répondirent : « Mais non. »
Jésus leur dit : « Eh bien maintenant, celui qui a de l'argent, qu'il en prenne, de même celui qui a un sac ; et celui qui n'a pas d'épée, qu'il vende son manteau pour en acheter une. Car, je vous le déclare : il faut que s'accomplisse en moi ce texte de l'Écriture : Il a été compté avec les pécheurs. de fait, ce qui me concerne va se réaliser. »
Ils lui dirent : « Seigneur, voici deux épées. » Il leur répondit : « Cela suffit. »

Jésus sortit pour se rendre, comme d'habitude, au mont des Oliviers, et ses disciples le suivirent. Arrivé là, il leur dit : « Priez, pour ne pas entrer en tentation. »
Puis il s'écarta à la distance d'un jet de pierre environ. Se mettant à genoux, il priait : « Père, si tu veux, éloigne de moi cette coupe ; cependant, que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne. »
Alors, du ciel, lui apparut un ange qui le réconfortait. Dans l'angoisse, Jésus priait avec plus d'insistance ; et sa sueur devint comme des gouttes de sang qui tombaient jusqu'à terre. Après cette prière, Jésus se leva et rejoignit ses disciples qu'il trouva endormis à force de tristesse.
Il leur dit : « Pourquoi dormez-vous ? Levez-vous et priez, pour ne pas entrer en tentation. »

Il parlait encore quand parut une foule de gens. Le nommé Judas, l'un des Douze, marchait à leur tête. Il s'approcha de Jésus pour l'embrasser.
Jésus lui dit : « Judas, c'est par un baiser que tu livres le Fils de l'homme ? »
Voyant ce qui allait se passer, ceux qui entouraient Jésus lui dirent : « Seigneur, faut-il frapper avec l'épée ? »
L'un d'eux frappa le serviteur du grand prêtre et lui trancha l'oreille droite.
Jésus répondit : « Laissez donc faire ! » Et, touchant l'oreille de l'homme, il le guérit.
Jésus dit alors à ceux qui étaient venus l'arrêter, chefs des prêtres, officiers de la garde du Temple et anciens : « Suis-je donc un bandit, pour que vous soyez venus avec des épées et des bâtons ? Chaque jour, j'étais avec vous dans le Temple, et vous ne m'avez pas arrêté. Mais c'est maintenant votre heure, c'est la domination des ténèbres. »

Ils se saisirent de Jésus pour l'emmener et ils le firent entrer dans la maison du grand prêtre. Pierre suivait de loin. Ils avaient allumé un feu au milieu de la cour et ils s'étaient tous assis là. Pierre était parmi eux. Une servante le vit assis près du feu ; elle le dévisagea et dit : « Celui-là aussi était avec lui. »
Mais il nia : « Femme, je ne le connais pas. »
Peu après, un autre dit en le voyant : « Toi aussi, tu en fais partie. » Pierre répondit : « Non, je n'en suis pas. »
Environ une heure plus tard, un autre insistait : « C'est sûr : celui-là était avec lui, et d'ailleurs il est Galiléen. »
Pierre répondit : « Je ne vois pas ce que tu veux dire. » Et à l'instant même, comme il parlait encore, un coq chanta.
Le Seigneur, se retournant, posa son regard sur Pierre ; et Pierre se rappela la parole que le Seigneur lui avait dite : « Avant que le coq chante aujourd'hui, tu m'auras renié trois fois. »
Il sortit et pleura amèrement.

Les hommes qui gardaient Jésus se moquaient de lui et le maltraitaient. Ils lui avaient voilé le visage, et ils l'interrogeaient : « Fais le prophète ! Qui est-ce qui t'a frappé ? » Et ils lançaient contre lui beaucoup d'autres insultes.

Lorsqu'il fit jour, les anciens du peuple, chefs des prêtres et scribes, se réunirent, et ils l'emmenèrent devant leur grand conseil.
Ils lui dirent : « Si tu es le Messie, dis-le nous. »
Il leur répondit : « Si je vous le dis, vous ne me croirez pas ; et si j'interroge, vous ne répondrez pas. Mais désormais le Fils de l'homme sera assis à la droite du Dieu Puissant. »
Tous lui dirent alors : « Tu es donc le Fils de Dieu ? » Il leur répondit : « C'est vous qui dites que je le suis. »
Ils dirent alors : « Pourquoi nous faut-il encore un témoignage ? Nous-mêmes nous l'avons entendu de sa bouche. »
Ils se levèrent tous ensemble et l'emmenèrent chez Pilate.
Ils se mirent alors à l'accuser : « Nous avons trouvé cet homme en train de semer le désordre dans notre nation : il empêche de payer l'impôt à l'empereur, et se dit le Roi Messie. »
Pilate l'interrogea : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus répondit : « C'est toi qui le dis. »
Pilate s'adressa aux chefs des prêtres et à la foule : « Je ne trouve chez cet homme aucun motif de condamnation. »
Mais ils insistaient : « Il soulève le peuple en enseignant dans tout le pays des Juifs, à partir de la Galilée jusqu'ici. »

À ces mots, Pilate demanda si l'homme était Galiléen.
Apprenant qu'il relevait de l'autorité d'Hérode, il le renvoya à ce dernier, qui se trouvait lui aussi à Jérusalem en ces jours-là. À la vue de Jésus, Hérode éprouva une grande joie : depuis longtemps il désirait le voir à cause de ce qu'il entendait dire de lui, et il espérait lui voir faire un miracle. Il lui posa beaucoup de questions, mais Jésus ne lui répondit rien. Les chefs des prêtres et les scribes étaient là, et l'accusaient avec violence. Hérode, ainsi que ses gardes, le traita avec mépris et se moqua de lui : il le revêtit d'un manteau de couleur éclatante et le renvoya à Pilate. Ce jour-là, Hérode et Pilate devinrent des amis, alors qu'auparavant ils étaient ennemis.

Alors Pilate convoqua les chefs des prêtres, les dirigeants et le peuple.
Il leur dit : « Vous m'avez amené cet homme en l'accusant de mettre le désordre dans le peuple. Or, j'ai moi-même instruit l'affaire devant vous, et, parmi les faits dont vous l'accusez, je n'ai trouvé chez cet homme aucun motif de condamnation. D'ailleurs, Hérode non plus, puisqu'il nous l'a renvoyé. En somme, cet homme n'a rien fait qui mérite la mort. Je vais donc le faire châtier et le relâcher. »
Ils se mirent à crier tous ensemble : « Mort à cet homme ! Relâche-nous Barabbas. »
Ce dernier avait été emprisonné pour un meurtre et pour une émeute survenue dans la ville. Pilate, dans son désir de relâcher Jésus, leur adressa de nouveau la parole.
Mais ils criaient : « Crucifie-le ! Crucifie-le ! »
Pour la troisième fois, il leur dit : « Quel mal a donc fait cet homme ? Je n'ai trouvé en lui aucun motif de condamnation à mort. Je vais donc le faire châtier, puis le relâcher. »
Mais eux insistaient à grands cris, réclamant qu'il soit crucifié ; et leurs cris s'amplifiaient.
Alors Pilate décida de satisfaire leur demande. Il relâcha le prisonnier condamné pour émeute et pour meurtre, celui qu'ils réclamaient, et il livra Jésus à leur bon plaisir.

Pendant qu'ils l'emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix pour qu'il la porte derrière Jésus. Le peuple, en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus.
Il se retourna et leur dit : « Femmes de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants ! Voici venir des jours où l'on dira : 'Heureuses les femmes stériles, celles qui n'ont pas enfanté, celles qui n'ont pas allaité !' Alors on dira aux montagnes : 'Tombez sur nous', et aux collines : 'Cachez-nous'. Car si l'on traite ainsi l'arbre vert, que deviendra l'arbre sec ? »
On emmenait encore avec Jésus deux autres, des malfaiteurs, pour les exécuter.
Lorsqu'on fut arrivé au lieu dit : Le Crâne, ou Calvaire, on mit Jésus en croix, avec les deux malfaiteurs, l'un à droite et l'autre à gauche.
Jésus disait : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu'ils font. » Ils partagèrent ses vêtements et les tirèrent au sort.
Le peuple restait là à regarder. Les chefs ricanaient en disant : « Il en a sauvé d'autres : qu'il se sauve lui-même, s'il est le Messie de Dieu, l'Élu ! »
Les soldats aussi se moquaient de lui. S'approchant pour lui donner de la boisson vinaigrée,
ils lui disaient : « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! »
Une inscription était placée au-dessus de sa tête : « Celui-ci est le roi des Juifs. »

L'un des malfaiteurs suspendus à la croix l'injuriait : « N'es-tu pas le Messie ? Sauve-toi toi-même, et nous avec ! »
Mais l'autre lui fit de vifs reproches : « Tu n'as donc aucune crainte de Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis, pour nous, c'est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n'a rien fait de mal. »
Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne. »
Jésus lui répondit : « Amen, je te le déclare : aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »
Il était déjà presque midi ; l'obscurité se fit dans tout le pays jusqu'à trois heures, car le soleil s'était caché. Le rideau du Temple se déchira par le milieu.
Alors, Jésus poussa un grand cri : « Père, entre tes mains je remets mon esprit. » Et après avoir dit cela, il expira.

À la vue de ce qui s'était passé, le centurion rendait gloire à Dieu : « Sûrement, cet homme, c'était un juste. »
Et tous les gens qui s'étaient rassemblés pour ce spectacle, voyant ce qui était arrivé, s'en retournaient en se frappant la poitrine. Tous ses amis se tenaient à distance, ainsi que les femmes qui le suivaient depuis la Galilée, et qui regardaient.

Alors arriva un membre du conseil, nommé Joseph ; c'était un homme bon et juste. Il n'avait donné son accord ni à leur délibération, ni à leurs actes. Il était d'Arimathie, ville de Judée, et il attendait le royaume de Dieu. Il alla trouver Pilate et demanda le corps de Jésus. Puis il le descendit de la croix, l'enveloppa dans un linceul et le mit dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne encore n'avait été déposé. C'était le vendredi, et déjà brillaient les lumières du sabbat.
Les femmes qui accompagnaient Jésus depuis la Galilée suivirent Joseph. Elles regardèrent le tombeau pour voir comment le corps avait été placé. Puis elles s'en retournèrent et préparèrent aromates et parfums. Et, durant le sabbat, elles observèrent le repos prescrit.


Prière d'introduction
« la Parole me réveille chaque matin, chaque matin elle me réveille pour que j’écoute comme celui qui se laisse instruire. Le Seigneur Dieu m’a ouvert l’oreille, et moi, je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé. »

Demande
Que la contemplation de Ton amour sur la croix me mène à une confiance inébranlable en cet amour puissant et gratuit envers moi !

Points de réflexion

1. Nous venons de lire le récit de la passion du Christ. Le dimanche des rameaux ouvre la semaine sainte et l’évangile nous rappelle pourquoi Jésus revient à Jérusalem. C’est l’apogée de son Règne où Il vainc le mal et porte toute la création à sa plénitude : « C’est pourquoi Dieu l’a élevé au-dessus de tout ; il lui a conféré le Nom qui surpasse tous les noms, afin qu’au Nom de Jésus, aux cieux, sur terre et dans l’abîme, tout être vivant tombe à genoux, et que toute langue proclame : « Jésus Christ est le Seigneur, pour la gloire de Dieu le Père. » (Phi, 2, 11). C’est la contradiction du plus grand des Rois, qui se fait serviteur : « Quel est en effet le plus grand : celui qui est à table, ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Eh bien moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert » .
Le thème de la royauté du Christ est très présent, en même temps que mis en question au cours de ce récit : Pilate, les juifs, les pharisiens, les soldats romains, les deux larrons, les apôtres... c’est une royauté si peu humaine, si difficile à voir et inexistante selon nos critères humains. Dieu nous montre son visage et nous avons du mal à le voir. Quel est ce visage ? la méditation de chacune des phrases dites sur la croix manifestent ce qu’il y a dans le cœur du Christ : « Amen, je te le déclare : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis », « Père, entre tes mains je remets mon esprit ». Deux phrases qui résument et concluent toute l’Incarnation de Jésus : l’amour pour son Père et l’amour des hommes.
Dans ce moment clé, ses deux dernières actions sont de donner le salut à un pécheur, pas un des moindres, et de s’abandonner dans les mains de son Père. C’est un cœur humain et divin, palpitant d’amour, qui se laisse clouer sur la croix. C’est l’heure tant attendue du débordement de l’amour de Dieu, rendu manifeste aux yeux des hommes.

2. Comment réagit l’homme à ce moment-là : « Et tous les gens qui s’étaient rassemblés pour ce spectacle, voyant ce qui était arrivé, s’en retournaient en se frappant la poitrine ». C’est un amour dont on se sait indigne car on le méprise, car, en le connaissant, on prend encore plus conscience de notre imperfection, car on comprend que c’est notre manque d’amour qui a cloué Jésus sur la croix. On a du mal à accepter et à croire au pardon total et gratuit de Jésus envers le bon larron, en plus de sa promesse de bonheur éternel, afin de l’appliquer à nous-mêmes. Pourtant Jésus le confirme dans sa rencontre avec Pierre, une fois ressuscité. Ne pardonne-t-Il pas au premier pape et à son ami intime qui le trahit et l’abandonne ? Dieu ne « sait plus quoi faire » pour nous faire comprendre que son amour est infini, que nous lui avons coûté tout son sang et que, pour autant, Il n’a pas de plus grande joie que de pardonner aux pécheurs, et de nous faire revenir à Lui quoi, que nous ayons fait ou que nous ne faisons pas. Le Christ de la miséricorde de sœur Faustine n’est-il pas un cri directement sorti du cœur de Dieu, pour nous rappeler qui Il est et ce dont l’homme a besoin : une infinie miséricorde ?

Dialogue avec le Christ
Jésus, comment ne pas me laisser toucher par cette phrase du prophète Isaïe, qui anticipait Tes propos : « Dieu mon Seigneur m'a donné le langage d'un homme qui se laisse instruire, pour que je s ache à mon tour réconforter celui qui n'en peut plus ». En plus de m’offrir Ta miséricorde, Tu as voulu connaître ma souffrance, expérimenter mes limites, pour que je Te sache toujours proche de moi. Merci, mon Sauveur, pour ce sang que Tu as versé pour moi et pardonne moi si je ne valorise même pas ce que Tu m’as donné avec tant d’amour, au milieu de tant de souffrances.

Résolution
Me confesser cette semaine pour Te donner mon péché et recevoir Ta miséricorde et Ta grâce.
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MessagePosté le: Tue Mar 26, 2013 1:03 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Une méditation pour aujourd’hui
Lundi 25 Mars 2013

L'onction de Jésus à Béthanie avant la Pâques

Citation:
Saint Jean 12, 1-11
Six jours avant la Pâque,
Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare,
celui qu'il avait ressuscité d'entre les morts.
On donna un repas en l'honneur de Jésus.
Marthe faisait le service,
Lazare était avec Jésus parmi les convives.

Or, Marie avait pris une livre d'un parfum très pur
et de très grande valeur ;
elle versa le parfum sur les pieds de Jésus,
qu'elle essuya avec ses cheveux ;
la maison fut remplie par l'odeur du parfum.
Judas Iscariote, l'un des disciples,
celui qui allait le livrer,
dit alors :
« Pourquoi n'a-t-on pas vendu ce parfum
pour trois cents pièces d'argent,
que l'on aurait données à des pauvres ? »
Il parla ainsi, non parce qu'il se préoccupait des pauvres,
mais parce que c'était un voleur :
comme il tenait la bourse commune,
il prenait pour lui ce que l'on y mettait.
Jésus lui dit :
« Laisse-la !
Il fallait qu'elle garde ce parfum
pour le jour de mon ensevelissement.
Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous,
mais moi, vous ne m'aurez pas toujours. »

Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là,
et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus,
mais aussi pour voir ce Lazare
qu'il avait ressuscité d'entre les morts.
Les chefs des prêtres décidèrent alors
de faire mourir aussi Lazare,
parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui,
s'en allaient, et croyaient en Jésus.


Prière d'introduction
Seigneur, si la Semaine Sainte peut me sembler aride, je voudrais aussi découvrir qu’elle peut être une source de grandes grâces. Accorde-moi d’y rentrer profondément pour avancer avec Toi.

Demande
Croire en la force de la prière.

Points de réflexion

1. Entrer dans la Semaine Sainte. la solennité de l’Annonciation, habituellement célébrée le 25 mars, est, cette année, repoussée après la Semaine Sainte et l’Octave de Pâques. En ce Lundi Saint, nous complétons l’entrée dans la Semaine Sainte initiée hier. Mais quel est le rapport entre l’onction à Béthanie et la Semaine Sainte, en quoi le passage d’aujourd’hui nous aide-t-il à bien vivre la Semaine Sainte ?

2. Une vie juste pour Jésus. la Petite Thérèse a repris la scène avec une grande beauté dans son poème « Vivre d’amour ». L’onction à Béthanie permet de comprendre l’utilité des contemplatifs : toute une vie « gaspillée, gâchée, seulement » pour Jésus :
« Vivre d’Amour, c’est imiter Marie,
Baignant de pleurs, de parfums précieux,
Tes pieds divins, qu’elle !censuré! ravie
Les essuyant avec ses longs cheveux...
Puis se levant, elle brise le vase
Ton Doux Visage elle embaume à son tour.
Moi, le parfum dont j’embaume ta Face
C’est mon Amour !...
"Vivre d’Amour, quelle étrange folie !"
Me dit le monde, "Ah cessez de chanter,
"Ne perdez pas vos parfums, votre vie,
"Utilement, sachez les employer !..."
T’aimer, Jésus , quelle perte féconde !...
Tous mes parfums sont à toi sans retour,
Je veux chanter en sortant de ce monde :
"Je meurs d’Amour !" »

3. Du temps juste pour Jésus. Ce qui nous touche ici, c’est le geste gratuit et inutile de Marie de Béthanie. Le parfum est authentiquement gaspillé pour Jésus. Le geste de Marie de Béthanie, le poème de la Petite Thérèse, les contemplatifs, autant de cas privilégiés ; mais qui nous sont donnés comme des signes pour que, nous aussi, nous apprenions à prendre du temps gratuitement pour Jésus. Benoît XVI aimait dire : « Celui qui prie ne perd pas son temps ». Remplissons les temps de jeûne, que nous pourrons vivre cette Semaine, par des temps de prière, des temps gratuits pour le Christ, où nous ne faisions rien d’autre que d’être avec lui.

Dialogue avec le Christ
O Jésus, Toi Tu as passé du temps sur terre juste pour moi, mais Tu sais combien il m’est difficile de tout laisser pour être avec Toi seul. Merci de ce temps que j’ai pu vivre avec Toi maintenant, continue à faire grandir en moi le goût de la prière.

Résolution
Prier pour les vocations à la vie contemplative.
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MessagePosté le: Tue Mar 26, 2013 1:04 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Une méditation pour aujourd’hui
Mardi 26 Mars 2013

Annonce de la trahison de Judas et du reniement de Pierre
Citation:
Saint Jean 13, 21-33.36-38
À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
au cours du repas qu'il prenait avec ses disciples,
il fut bouleversé au plus profond de lui-même,
et il attesta :
« Amen, amen, je vous le dis :
l'un de vous me livrera. »
Les disciples se regardaient les uns les autres,
sans parvenir à comprendre de qui Jésus parlait.
Comme il y avait à table, tout contre Jésus,
l'un de ses disciples, celui que Jésus aimait,
Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus
de qui il veut parler.
Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus
et lui dit :
« Seigneur, qui est-ce ? »
Jésus lui répond :
« C'est celui à qui j'offrirai
la bouchée que je vais tremper dans le plat. »
Il trempe la bouchée,
et la donne à Judas, fils de Simon l'Iscariote.
Et, quand Judas eut pris la bouchée,
Satan entra en lui.
Jésus lui dit alors :
« Ce que tu fais, fais-le vite. »
Mais aucun des convives ne comprit le sens de cette parole.
Comme Judas tenait la bourse commune,
certains pensèrent que Jésus voulait lui dire
d'acheter ce qu'il fallait pour la fête,
ou de donner quelque chose aux pauvres.
Quand Judas eut pris la bouchée, il sortit aussitôt ;
il faisait nuit.

Quand il fut sorti, Jésus déclara :
« Maintenant le Fils de l'homme est glorifié,
et Dieu est glorifié en lui.
Si Dieu est glorifié en lui,
Dieu en retour lui donnera sa propre gloire ;
et il la lui donnera bientôt.

Mes petits enfants,
je suis encore avec vous,
mais pour peu de temps, et vous me chercherez.
J'ai dit aux Juifs :
'Là où je m'en vais,
vous ne pouvez pas y aller.'
Je vous le dis maintenant à vous aussi. »

Simon-Pierre lui dit :
« Seigneur, où vas-tu ? »
Jésus lui répondit :
« Là où je m'en vais,
tu ne peux pas me suivre pour l'instant ;
tu me suivras plus tard. »
Pierre lui dit :
« Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ?
Je donnerai ma vie pour toi ! »
Jésus réplique :
« Tu donneras ta vie pour moi ?
Amen, amen, je te le dis :
le coq ne chantera pas
avant que tu m'aies renié trois fois. »


Prière d'introduction
Seigneur Jésus, en cette Semaine Sainte mon plus grand désir est de T’accompagner dans Ta Passion. Aide-moi à rester ferme et fidèle, comme Marie et Jean, au pied de Ta Croix.

Demande
Seigneur viens en aide à ma nature humaine affaiblie par le péché. Aide-moi à reconnaître ma faiblesse et mon besoin de Toi. Sans Toi je ne peux rien faire. J’ai besoin d’être sauvé par Toi.

Points de réflexion

1. L’Esprit est ardent mais la chair est faible. Pierre était sûr de son amour et de sa fidélité envers le Seigneur. Il était prêt à parier sur sa fidélité envers Jésus, jusqu’à l’extrême de la mort. Il ne soupçonnait pas qu’une faiblesse profonde lui tenait tête. Combien de fois je tombe aussi dans la présomption en me croyant déjà mûr dans ma vie spirituelle, et déjà converti. Cette présomption ne me porte-t-elle pas à me relâcher dans mes efforts pour chercher Dieu dans mon quotidien et le servir ? Suis-je conscient que la sainteté n’est autre chose que la communion avec Lui dans mon quotidien ? Je serai saint dans la mesure où je m’appuie sur Lui et où je laisse le Seigneur agir en moi.

2. Ma condition de pécheur me met dans une situation de dépendance constante envers le Seigneur. la dépendance est mal vue aujourd’hui. Selon les critères du monde elle nuit à l’autonomie et à la liberté de l’homme. Mais dans l’esprit de l’Evangile, la dépendance envers Dieu est un facteur qui fait grandir. Elle agrandit mon union avec le Seigneur et mon amour pour Lui. N’est-ce pas typique des amoureux de dire, « j’ai besoin de toi, je ne peux pas vivre sans toi. » Cette reconnaissance d’une dépendance de l’autre fait que leur amour est encore plus vrai et plus fort. En reconnaissant ma faiblesse, en reconnaissant que je suis pécheur, je suis amené à dire la même chose au Seigneur. Seigneur, j’ai besoin de Toi. J’ai besoin d’être sauvé par Toi. Ton sacrifice sur la croix n’a pas été en vain. Je ne peux pas vivre sans Toi.

3. Pierre et Judas étaient tous les deux tombé dans la présomption. Judas est tombé dans la présomption de pouvoir vivre sans Jésus. Pierre était tombé dans la présomption de pouvoir vivre avec Jésus mais sans son aide. Tous les deux sont ensuite tombés dans le péché du reniement. la seule sortie possible de cette situation était de reconnaître leur besoin du Christ, de son amour et de sa miséricorde et de s’accrocher à Lui. Heureusement Pierre a réussi à trouver la sortie.

Dialogue avec le Christ
Seigneur Jésus je reconnais aujourd’hui ma dépendance totale envers Toi. Je suis faible. Je suis pécheur. J’ai donc besoin de Toi. Sans Ton aide je n’arriverai pas à Te suivre jusqu’au Calvaire et jusqu’à la résurrection. J’ai besoin d’être sauvé par Toi. Je ne peux pas vivre sans Toi dans mon quotidien. Comme Pierre, aide-moi à vaincre la présomption d’être déjà converti. Aide-moi aussi à éviter la présomption de pouvoir vivre sans Toi. Et si je tombe, Seigneur, aide-moi à ne jamais douter de Ton amour et de Ta miséricorde. Tu attends à bras ouvert ma demande de pardon.

Résolution
Participer au Sacrement de Réconciliation. Si je me suis déjà confessé, je prendrai quelques moments pour contempler mon crucifix et remercier le Seigneur pour son amour et sa miséricorde.
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MessagePosté le: Wed Mar 27, 2013 9:09 am    Sujet du message: Répondre en citant

Une méditation pour aujourd’hui
Jeudi 27 Mars 2013

Trahison de Judas et préparatifs de la Pâque

Citation:
Saint Matthieu 26, 14-25
Alors, l'un des Douze, nommé Judas Iscariote,
alla trouver les chefs des prêtres
et leur dit :
« Que voulez-vous me donner,
si je vous le livre ? »
Ils lui proposèrent trente pièces d'argent.
Dès lors, Judas cherchait une occasion favorable
pour le livrer.

Le premier jour de la fête des pains sans levain,
les disciples vinrent dire à Jésus :
« Où veux-tu que nous fassions les préparatifs
de ton repas pascal ? »
Il leur dit :
« Allez à la ville, chez un tel,
et dites-lui :
'Le Maître te fait dire :
Mon temps est proche ;
c'est chez toi
que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples.' »
Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit
et ils préparèrent la Pâque.

Le soir venu,
Jésus se trouvait à table avec les Douze.
Pendant le repas, il leur déclara :
« Amen, je vous le dis :
l'un de vous va me livrer. »
Profondément attristés,
ils se mirent à lui demander, l'un après l'autre :
« Serait-ce moi, Seigneur ? »
Il leur répondit :
« Celui qui vient de se servir en même temps que moi,
celui-là va me livrer.
Le Fils de l'homme s'en va,
comme il est écrit à son sujet ;
mais malheureux l'homme
par qui le Fils de l'homme est livré !
Il vaudrait mieux que cet homme-là
ne soit pas né ! »
Judas, celui qui le livrait,
prit la parole :
« Rabbi, serait-ce moi ? »
Jésus lui répond :
« C'est toi qui l'as dit ! »


Prière d’introduction
Père du ciel, aide-moi à méditer sur la trahison de ton fils par Judas. Je vois que Judas a été choisi par Jésus et avait la possibilité de devenir un bon apôtre. Mais il n’y est pas arrivé. Moi aussi j’ai la possibilité de suivre ton fils ou de le trahir, comme l’a fait Judas. Aide-moi à ne jamais trop me fier à ma propre force, mais à me placer entre tes mains.

Demande
Seigneur Jésus, permets-moi de ressentir ton pardon et ton amour car je suis pécheur et que je te trahis par mes péchés.

Points de réflexion

1. Le traître. la trahison de Judas a souvent été décrite comme la quintessence du mal. Nous pensons souvent qu’il devait être différent ou pire que les autres apôtres. Pourtant, dans l’Evangile, durant la Cène, personne ne considère Judas comme un traître potentiel. Tous demandent : « Est-ce que c’est moi ? » Il semble que de l’extérieur Judas n’ait pas été différent des autres. Oui, il est si facile de cacher nos intentions profondes et de paraître pieux et conforme à la norme. Mais Dieu connaît notre cœur. En quoi est-ce que je trahis Jésus dans ma vie de tous les jours ?

2. Qui est-ce vraiment ? Chaque apôtre se demande si c’est lui, s’il sera le traître. Pourquoi ? Parce qu’ils se connaissent bien. Ils savaient qu’ils pouvaient tous être faibles. Ils vivaient des moments dangereux. N’importe lequel d’entre eux pouvait être arrêté et interrogé sur le lieu où se trouvait Jésus. Leur propre vie pouvait être menacée. Pourraient-ils rester forts et sans défaillance dans de telles circonstances ? Il nous faut être honnêtes avec nous-mêmes et reconnaître que nous pouvons cacher en nous la possibilité de trahir. C’est pourquoi nous devons nous tourner vers Dieu et renouveler notre amour envers lui tous les jours.

3. Est-ce moi, Rabbi ? Judas n’a pas toujours été mauvais. Il est devenu mauvais. Judas a dû venir vers Jésus avec un réel désir de croire et de le suivre ; autrement Jésus ne l’aurait pas accepté. Judas avait la vocation d’être apôtre et aurait pu l’être autant que ses condisciples. Mais sa résolution de se transformer s’est affaiblie. a un certain moment il s’est arrêté de travailler sur sa relation au Christ, sur son amour pour lui. Après le Discours sur le Pain de Vie ( Jn. 6) beaucoup se sentirent secoués par les paroles de Jésus, y compris ses disciples. Peut-être est-ce le moment où la foi de Judas disparut ? Qu’il ne soit pas parti, qu’il ait continué comme l’un des Douze, voilà où débuta sa trahison. Comme le temps passait la présence de Jésus lui devint insupportable puisqu’il ne l’aimait plus. Est-ce que je ne fais que tolérer Jésus dans ma vie, ou bien est-ce que je l’aime vraiment ? Que puis-je faire pour faire grandir notre amitié ?

Dialogue avec le Christ
Il est clair, ô mon Jésus, que si l’un de ceux que tu as choisi, l’un des Douze, a pu te trahir après avoir vécu trois ans avec toi, en voyant tes miracles, en entendant tes paroles, il est sûr que personne ne peut se considérer incapable de trahison. Je t’ai souvent trahi par mes péchés. Oui, sans qu’ils soient aussi flagrants et graves que celui de Judas, je te trahis quand je permets au respect humain de m’empêcher de proclamer que je suis à toi ; quand j’entends des critiques contre toi et ton Église sans prendre votre défense. Que ta passion renforce mes convictions !

Résolution
Aujourd’hui je témoignerai de ma foi face à une personne au moins et je ne trahirai le Christ en rien.
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MessagePosté le: Thu Mar 28, 2013 9:30 am    Sujet du message: Répondre en citant

Une méditation pour aujourd’hui
Jeudi 28 Mars 2013

Le lavement des pieds

Citation:
Saint Jean 13, 1-15
Avant la fête de la Pâque, sachant que l'heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'au bout.
Au cours du repas, alors que le démon a déjà inspiré à Judas Iscariote, fils de Simon, l'intention de le livrer, Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu'il est venu de Dieu et qu'il retourne à Dieu, se lève de table, quitte son vêtement, et prend un linge qu'il se noue à la ceinture ; puis il verse de l'eau dans un bassin, il se met à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu'il avait à la ceinture.
Il arrive ainsi devant Simon-Pierre. Et Pierre lui dit : « Toi, Seigneur, tu veux me laver les pieds ! »
Jésus lui déclara : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. »
Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n'auras point de part avec moi. »
Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! »
Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain, on n'a pas besoin de se laver : on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, ... mais non pas tous. »
Il savait bien qui allait le livrer ; et c'est pourquoi il disait : « Vous n'êtes pas tous purs. »

Après leur avoir lavé les pieds, il reprit son vêtement et se remit à table. Il leur dit alors : « Comprenez-vous ce que je viens de faire ?
Vous m'appelez 'Maître' et 'Seigneur', et vous avez raison, car vraiment je le suis.
Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres.
C'est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j'ai fait pour vous. »


Prière d’introduction
Seigneur, la fin approche. Dans quelques heures ta passion va commencer. Je viens près de toi dans la prière car je veux être près de toi pendant toute ton épreuve. Aide-moi à être attentif à chacune de tes paroles et à chacune de tes actions. Je sais qu’il y a beaucoup de choses que tu veux me dire, et je ne veux pas être distrait ou préoccupé par autre chose. Montre-toi à mon âme. Enseigne-moi tes leçons de vie.

Demande
Seigneur, aide-moi à mettre en pratique ta leçon de charité.

Réflexion

1. « Toi, Seigneur, tu veux me laver les pieds ! » Jésus est sur le point de commencer l’épreuve de sa passion. Il est sur le point de quitter ses disciples et de les laisser à leurs propres initiatives. Il est sûrement accablé de sentiments douloureux. Il y a encore tant de choses qu’il aimerait leur dire et leur enseigner. Il sait à quel point ses disciples n’ont pas compris la mission qu’il leur a confiée, et le désir de rester avec eux, de parler avec eux, de les guider, de les aider envahit son coeur. Mais, il sait qu’il ne reste plus de temps pour tout leur dire. Aussi il leur donne un enseignement qui récapitule tous ses enseignements précédents : celui de la charité. Jésus se met à laver les pieds de ses disciples.

2. « Plus tard tu comprendras. » Quand Jésus arrive à Pierre, celui-ci proteste, "tu ne me laveras jamais les pieds." Pierre ne comprend pas ce que fait Jésus. Il ne saisit pas son exemple de charité. Néanmoins Jésus n’est pas attristé. Il sait qu’avec le temps il comprendra. Par la suite, combien de fois Pierre a-t-il médité sur ce moment de la dernière Cène quand Jésus s’est mis à genoux devant lui pour lui laver humblement les pieds ? Et chaque fois que Pierre a médité sur cette scène, sans doute comprenait-il un peu plus, un peu plus profondément, cette exquise leçon de charité. Peut-être avons-nous du mal à comprendre le mystère de la passion et de la mort de notre Seigneur. Cela ne doit pas nous étonner. Continuons à méditer sur ces mystères sacrés afin de comprendre de mieux en mieux leur signification profonde.

3. Suivre son exemple. Jésus nous a montré de manière pratique et très concrète ce qu’il veut que nous fassions : aller jusqu’à nous humilier au service de ceux qui nous entourent. Pourtant, le geste de Jésus est bien plus qu’un simple acte extérieur. Ce geste de charité est motivé par une charité intérieure, un amour désintéressé, qui se traduit par un grand désir de servir. En agissant ainsi, Jésus n’avait aucune réticence, il ne l’a pas fait à contrecoeur ou avec répugnance. C’était le déversement d’un don de soi sincère. Veillons à mettre en pratique non seulement ce modèle d’acte extérieur mais également à cultiver les dispositions intérieures du Christ qui étaient à la racine de cet acte.

Dialogue avec le Christ
Seigneur, ta passion entière était un acte héroïque d’amour pour moi et pour toute l’humanité. Ne me laisse pas demeurer indifférent à ton amour. Ne me laisse pas prendre à la légère ta leçon de charité. Je sais que je ne la comprends pas entièrement mais je suis confiant que si j’essaye de la pratiquer avec sincérité, tu m’enseigneras tout ce que je dois savoir. Donne-moi la grâce de suivre ton exemple non seulement de manière extérieure mais également avec une disposition intérieure à la charité.

Résolution
Ce soir, je ferai un temps d’adoration pour remercier le Seigneur pour la leçon de charité qu’il m’a donnée.
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MessagePosté le: Thu Mar 28, 2013 10:30 am    Sujet du message: Répondre en citant

Vendredi Saint

Citation:
la Passion de notre Seigneur Jésus Christ

Saint Jean 18, 1-40; 19, 1-42
Après le repas, Jésus sortit avec ses disciples et traversa le torrent du Cédron ; il y avait là un jardin, dans lequel il entra avec ses disciples.
Judas, qui le livrait, connaissait l'endroit, lui aussi, car Jésus y avait souvent réuni ses disciples. Judas prit donc avec lui un détachement de soldats, et des gardes envoyés par les chefs des prêtres et les pharisiens. Ils avaient des lanternes, des torches et des armes.
Alors Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver, s'avança et leur dit : « Qui cherchez-vous ? »
Ils lui répondirent : « Jésus le Nazaréen. » Il leur dit : « C'est moi. » Judas, qui le livrait, était au milieu d'eux.
Quand Jésus leur répondit : « C'est moi », ils reculèrent, et ils tombèrent par terre.
Il leur demanda de nouveau : « Qui cherchez-vous ? » Ils dirent : « Jésus le Nazaréen. »
Jésus répondit : « Je vous l'ai dit : c'est moi. Si c'est bien moi que vous cherchez, ceux-là, laissez-les partir. »
(Ainsi s'accomplissait la parole qu'il avait dite : « Je n'ai perdu aucun de ceux que tu m'as donnés ».)
Alors Simon-Pierre, qui avait une épée, la tira du fourreau ; il frappa le serviteur du grand prêtre et lui coupa l'oreille droite. Le nom de ce serviteur était Malcus.
Jésus dit à Pierre : « Remets ton épée au fourreau. Est-ce que je vais refuser la coupe que le Père m'a donnée à boire ? »
Alors les soldats, le commandant et les gardes juifs se saisissent de Jésus et l'enchaînent.
Ils l'emmenèrent d'abord chez Anne, beau-père de Caïphe, le grand prêtre de cette année-là. (C'est Caïphe qui avait donné aux Juifs cet avis : « Il vaut mieux qu'un seul homme meure pour tout le peuple. »)

Simon-Pierre et un autre disciple suivaient Jésus. Comme ce disciple était connu du grand prêtre, il entra avec Jésus dans la cour de la maison du grand prêtre, mais Pierre était resté dehors, près de la porte. Alors l'autre disciple — celui qui était connu du grand prêtre — sortit, dit un mot à la jeune servante qui gardait la porte, et fit entrer Pierre.
la servante dit alors à Pierre : « N'es-tu pas, toi aussi, un des disciples de cet homme-là ? » Il répondit : « Non, je n'en suis pas ! »
Les serviteurs et les gardes étaient là ; comme il faisait froid, ils avaient allumé un feu pour se réchauffer. Pierre était avec eux, et se chauffait lui aussi.

Or, le grand prêtre questionnait Jésus sur ses disciples et sur sa doctrine.
Jésus lui répondit : « J'ai parlé au monde ouvertement. J'ai toujours enseigné dans les synagogues et dans le Temple, là où tous les Juifs se réunissent, et je n'ai jamais parlé en cachette. Pourquoi me questionnes-tu ? Ce que j'ai dit, demande-le à ceux qui sont venus m'entendre. Eux savent ce que j'ai dit. »
À cette réponse, un des gardes, qui était à côté de Jésus, lui donna une gifle en disant : « C'est ainsi que tu réponds au grand prêtre ! »
Jésus lui répliqua : « Si j'ai mal parlé, montre ce que j'ai dit de mal ; mais si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? »
Anne l'envoya, toujours enchaîné, au grand prêtre Caïphe.

Simon-Pierre était donc en train de se chauffer ; on lui dit : « N'es-tu pas un de ses disciples, toi aussi ? » Il répondit : « Non, je n'en suis pas ! »
Un des serviteurs du grand prêtre, parent de celui à qui Pierre avait coupé l'oreille, insista : « Est-ce que je ne t'ai pas vu moi-même dans le jardin avec lui ? »
Encore une fois, Pierre nia. À l'instant le coq chanta.

Alors on emmène Jésus de chez Caïphe au palais du gouverneur. C'était le matin. Les Juifs n'entrèrent pas eux-mêmes dans le palais, car ils voulaient éviter une souillure qui les aurait empêchés de manger l'agneau pascal.
Pilate vint au dehors pour leur parler : « Quelle accusation portez-vous contre cet homme ? »
Ils lui répondirent :« S'il ne s'agissait pas d'un malfaiteur, nous ne te l'aurions pas livré. »
Pilate leur dit : « Reprenez-le, et vous le jugerez vous-mêmes suivant votre loi. »
Les Juifs lui dirent : « Nous n'avons pas le droit de mettre quelqu'un à mort. »
Ainsi s'accomplissait la parole que Jésus avait dite pour signifier de quel genre de mort il allait mourir.
Alors Pilate rentra dans son palais, appela Jésus et lui dit : « Es-tu le roi des Juifs ? »
Jésus lui demanda : « Dis-tu cela de toi-même, ou bien parce que d'autres te l'ont dit ?
Pilate répondit : « Est-ce que je suis Juif, moi ? Ta nation et les chefs des prêtres t'ont livré à moi : qu'as-tu donc fait ? »
Jésus déclara : « Ma royauté ne vient pas de ce monde ; si ma royauté venait de ce monde, j'aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. Non, ma royauté ne vient pas d'ici. »
Pilate lui dit : « Alors, tu es roi ? »
Jésus répondit : « C'est toi qui dis que je suis roi. Je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Tout homme qui appartient à la vérité écoute ma voix. »
Pilate lui dit : « Qu'est-ce que la vérité ? »
Après cela, il sortit de nouveau pour aller vers les Juifs, et il leur dit : « Moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. Mais c'est la coutume chez vous que je relâche quelqu'un pour la Pâque : voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ? »
Mais ils se mirent à crier : « Pas lui ! Barabbas ! » (Ce Barabbas était un bandit.)

Alors Pilate ordonna d'emmener Jésus pour le flageller.
Les soldats tressèrent une couronne avec des épines, et la lui mirent sur la tête ; puis ils le revêtirent d'un manteau de pourpre.
Ils s'avançaient vers lui et ils disaient : « Honneur à toi, roi des Juifs ! » Et ils le giflaient.

Pilate sortit de nouveau pour dire aux Juifs : « Voyez, je vous l'amène dehors pour que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. »
Alors Jésus sortit, portant la couronne d'épines et le manteau de pourpre. Et Pilate leur dit : « Voici l'homme. »
Quand ils le virent, les chefs des prêtres et les gardes se mirent à crier : « Crucifie-le ! Crucifie-le ! »
Pilate leur dit : « Reprenez-le, et crucifiez-le vous-mêmes ; moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. »
Les Juifs lui répondirent : « Nous avons une Loi, et suivant la Loi il doit mourir, parce qu'il s'est prétendu Fils de Dieu. »
Quand Pilate entendit ces paroles, il redoubla de crainte.
Il rentra dans son palais, et dit à Jésus : « D'où es-tu ? » Jésus ne lui fit aucune réponse.
Pilate lui dit alors : « Tu refuses de me parler, à moi ? Ne sais-tu pas que j'ai le pouvoir de te relâcher, et le pouvoir de te crucifier ? »
Jésus répondit : « Tu n'aurais aucun pouvoir sur moi si tu ne l'avais reçu d'en haut ; ainsi, celui qui m'a livré à toi est chargé d'un péché plus grave. »
Dès lors, Pilate cherchait à le relâcher ; mais les Juifs se mirent à crier : « Si tu le relâches, tu n'es pas ami de l'empereur. Quiconque se fait roi s'oppose à l'empereur. »
En entendant ces paroles, Pilate amena Jésus au-dehors ; il le fit asseoir sur une estrade à l'endroit qu'on appelle le Dallage (en hébreu : Gabbatha).
C'était un vendredi, la veille de la Pâque, vers midi. Pilate dit aux Juifs : « Voici votre roi. »
Alors ils crièrent : « À mort ! À mort ! Crucifie-le ! »
Pilate leur dit : « Vais-je crucifier votre roi ? »
Les chefs des prêtres répondirent : « Nous n'avons pas d'autre roi que l'empereur. »
Alors, il leur livra Jésus pour qu'il soit crucifié, et ils se saisirent de lui.

Jésus, portant lui-même sa croix, sortit en direction du lieu dit : Le Crâne, ou Calvaire, en hébreu : Golgotha.
Là, ils le crucifièrent, et avec lui deux autres, un de chaque côté, et Jésus au milieu.
Pilate avait rédigé un écriteau qu'il fit placer sur la croix, avec cette inscription : « Jésus le Nazaréen, roi des Juifs. »
Comme on avait crucifié Jésus dans un endroit proche de la ville, beaucoup de Juifs lurent cet écriteau, qui était libellé en hébreu, en latin et en grec.
Alors les prêtres des Juifs dirent à Pilate : « Il ne fallait pas écrire : 'Roi des Juifs' ; il fallait écrire : 'Cet homme a dit : Je suis le roi des Juifs'. »
Pilate répondit : « Ce que j'ai écrit, je l'ai écrit. »
Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits ; ils en firent quatre parts, une pour chacun. Restait la tunique ; c'était une tunique sans couture, tissée tout d'une pièce de haut en bas.
Alors ils se dirent entre eux : « Ne la déchirons pas, tirons au sort celui qui l'aura. »
Ainsi s'accomplissait la parole de l'Écriture : Ils se sont partagé mes habits ; ils ont tiré au sort mon vêtement. C'est bien ce que firent les soldats.

Or, près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la sœur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine.
Jésus, voyant sa mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. »
Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.
Après cela, sachant que désormais toutes choses étaient accomplies, et pour que l'Écriture s'accomplisse jusqu'au bout, Jésus dit : « J'ai soif. »
Il y avait là un récipient plein d'une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d'hysope, et on l'approcha de sa bouche.
Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l'esprit.

Comme c'était le vendredi, il ne fallait pas laisser des corps en croix durant le sabbat (d'autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque). Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu'on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes.
Des soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis du deuxième des condamnés que l'on avait crucifiés avec Jésus.
Quand ils arrivèrent à celui-ci, voyant qu'il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l'eau.
Celui qui a vu rend témoignage, afin que vous croyiez vous aussi. (Son témoignage est véridique et le Seigneur sait qu'il dit vrai.)
Tout cela est arrivé afin que cette parole de l'Écriture s'accomplisse : Aucun de ses os ne sera brisé.
Et un autre passage dit encore : Ils lèveront les yeux vers celui qu'ils ont transpercé.

Après cela, Joseph d'Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par peur des Juifs, demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Joseph vint donc enlever le corps de Jésus.
Nicodème (celui qui la première fois était venu trouver Jésus pendant la nuit) vint lui aussi ; il apportait un mélange de myrrhe et d'aloès pesant environ cent livres.
Ils prirent le corps de Jésus, et ils l'enveloppèrent d'un linceul, en employant les aromates selon la manière juive d'ensevelir les morts.
Près du lieu où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin, et dans ce jardin, un tombeau neuf dans lequel on n'avait encore mis personne.
Comme le sabbat des Juifs allait commencer, et que ce tombeau était proche, c'est là qu'ils déposèrent Jésus.


Prière d'introduction
« Jésus-Christ, mon Seigneur, Roi éternel, vrai Dieu et vrai homme, regarde-moi avec amour, puisque Tu as voulu devenir homme pour mourir pour nous. Écoute-moi, car j’espère en toi. Aie pitié de mes péchés et de ma misère, Toi qui es source inépuisable d’amour. Je T’adore, Seigneur, parce que Tu as donné ta vie sur la croix et tu t’y es offert comme Rédempteur pour moi et toute l’humanité. J’adore, Seigneur, le précieux sang qui coula de tes plaies pour laver les péchés du monde. Regarde, Seigneur, ce pauvre pécheur, créé et sauvé par toi. » (Saint Ambroise)

Demande
Seigneur, aidez-nous à contempler Vos saintes plaies avec simplicité et amour. Que dans ma souffrance j’apprenne à m’unir à la Vôtre.

Points de réflexion

1. Jésus n’aurait-il pas pu nous montrer son amour d’une autre manière ? D’une manière moins cruelle, par exemple... la croix n’est ni une image, ni une parabole. Elle incarne un fait historique, un fait réel, aussi réel que nous le sommes. Jésus est mort crucifié, ce supplice dont les romains étaient malheureusement experts. Jésus a senti la douleur de cette torture jusqu’au plus profond de sa chair. Ce qui Le tenait cloué à ce bois, c’étaient nos péchés, les péchés de l’humanité entière, bien réels eux aussi. Son amour pour chacun d’entre nous va jusque-là : réparer nos propres péchés par le don de sa vie. Il donne sa vie en sacrifice pour nous donner une nouvelle vie, une vraie vie, une vie plus réelle que la vie terrestre : la vie d’union avec le Père, que nos péchés rendent impossible.

2. Son amour pour nous va, selon l’expression de saint Jean, « jusqu’à l’extrême » (Jn 13,1). C’est cela la première caractéristique de l’amour du Christ : c’est un amour qui va jusqu’au bout. Un amour qui va jusqu’au bout, c’est un amour qui ne connaît pas de limite, c’est tout donner. Pourquoi se donne-t-il tout entier ? Pourquoi une telle preuve d’amour ? Le fait de penser que quelqu’un donnerait gratuitement sa vie pour nous peut nous scandaliser... sans doute parce que nous même serions incapables d’en faire autant. L’amour du Christ pour chacun d’entre nous ne calcule pas ce qu’il obtiendra en récompense. Il ne s’inquiète pas de savoir si son amour sera bien compris. Il ne songe même pas à ce que nous correspondions à son amour. Il incarne l’amour de gratuité. Il ne nous aime pas parce que nous l’aimons. Il nous aime... parce qu’il nous aime !

3. Si Jésus ne cherchait que son propre épanouissement, il n’aurait jamais pu monter sur la croix. Si Jésus attendait que nous lui rendions la pareille, il n’aurait pas pris un tel risque. Uniquement parce qu’il nous aime d’un amour de charité, agape, il fait le don de lui-même sans rien attendre en retour. Il nous a aimés en premier ! L’icône de la gratuité c’est le Christ sur la croix, ce Christ qui se donne, ce Christ qui est Dieu. Quelles raisons avait-il de mourir ? Aucune et toutes. Aucune, car le Christ n’a aucun besoin de mourir sur la croix et toutes, car son amour extrême n’a point de limite et l’a conduit jusqu’au don de sa propre vie. « Voici à quoi se reconnaît l’amour : ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, c’est lui qui nous a aimés, et il a envoyé son Fils qui est la victime offerte pour nos péchés. Mes bien-aimés, puisque Dieu nous a tant aimés, nous devons aussi nous aimer les uns les autres. » (1 Jn 4,10-11)

Dialogue avec le Christ
Seigneur, soyez béni pour tant d’amour à mon égard et à celui de tous les hommes. Recevez ma simple vie comme une consolation et en union à Votre grand sacrifice. Ma vie est à Vous. Prenez, je Vous la donne. Je n’ai d’autre ambition que d’être à Vous seul.

Résolution
En ce jour, je prendrai le temps d’accompagner Jésus dans un long moment de silence.
_________________
Aperi, Dómine, os meum ad benedicéndum nomen sanctum Tuum.
Munda quoque cor meum ab ómnibus vanis, pervérsis et aliénis cogitatiónibus.
Intelléctum illúmina, afféctum inflámma.


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MessagePosté le: Thu Mar 28, 2013 10:31 am    Sujet du message: Répondre en citant

Samedi Saint

Le Samedi saint, l'Eglise demeure auprès du tombeau de son Seigneur. Elle médite la passion et la mort du Christ. Elle s'abstient de célébrer le sacrifice de la messe.
_________________
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MessagePosté le: Thu Mar 28, 2013 10:38 am    Sujet du message: Répondre en citant

Veillée pascale

Citation:
1ère lecture : la création de la nature et de l'homme (Gn 1, 1-2,2)

Lecture du livre de la Genèse
Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre.
la terre était informe et vide, les ténèbres étaient au-dessus de l'abîme et le souffle de Dieu planait au-dessus des eaux.
Dieu dit : « Que la lumière soit. » Et la lumière fut.
Dieu vit que la lumière était bonne, et Dieu sépara la lumière des ténèbres.
Dieu appela la lumière « jour », il appela les ténèbres « nuit ».
Il y eut un soir, il y eut un matin : ce fut le premier jour.

Et Dieu dit : « Qu'il y ait un firmament au milieu des eaux, et qu'il sépare les eaux. »
Dieu fit le firmament, il sépara les eaux qui sont au-dessous du firmament et les eaux qui sont au-dessus. Et ce fut ainsi.
Dieu appela le firmament « ciel ».
Il y eut un soir, il y eut un matin : ce fut le deuxième jour.

Et Dieu dit : « Les eaux qui sont au-dessous du ciel, qu'elles se rassemblent en un seul lieu, et que paraisse la terre ferme. » Et ce fut ainsi.
Dieu appela la terre ferme « terre », et il appela la masse des eaux « mer ». Et Dieu vit que cela était bon.
Dieu dit : « Que la terre produise l'herbe, la plante qui porte sa semence, et l'arbre à fruit qui donne, selon son espèce, le fruit qui porte sa semence. » Et ce fut ainsi.
la terre produisit l'herbe, la plante qui porte sa semence, selon son espèce, et l'arbre qui donne, selon son espèce, le fruit qui porte sa semence. Et Dieu vit que cela était bon.
Il y eut un soir, il y eut un matin : ce fut le troisième jour.

Et Dieu dit : « Qu'il y ait des luminaires au firmament du ciel, pour séparer le jour de la nuit ; qu'ils servent de signes pour marquer les fêtes, les jours et les années ; et qu'ils soient, au firmament du ciel, des luminaires pour éclairer la terre. » Et ce fut ainsi.
Dieu fit les deux grands luminaires : le plus grand pour régner sur le jour, le plus petit pour régner sur la nuit ; il fit aussi les étoiles.
Dieu les plaça au firmament du ciel pour éclairer la terre, pour régner sur le jour et sur la nuit, pour séparer la lumière des ténèbres. Et Dieu vit que cela était bon.
Il y eut un soir, il y eut un matin : ce fut le quatrième jour.

Et Dieu dit : « Que les eaux foisonnent d'une profusion d'êtres vivants, et que les oiseaux volent au-dessus de la terre, sous le firmament du ciel. »
Dieu créa, selon leur espèce, les grands monstres marins, tous les êtres vivants qui vont et viennent et qui foisonnent dans les eaux, et aussi, selon leur espèce, tous les oiseaux qui volent. Et Dieu vit que cela était bon.
Dieu les bénit par ces paroles : « Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez les mers, que les oiseaux se multiplient sur la terre. »
Il y eut un soir, il y eut un matin : ce fut le cinquième jour.

Et Dieu dit : « Que la terre produise des êtres vivants selon leur espèce, bestiaux, bestioles et bêtes sauvages selon leur espèce. » Et ce fut ainsi.
Dieu fit les bêtes sauvages selon leur espèce, les bestiaux selon leur espèce, et toutes les bestioles de la terre selon leur espèce. Et Dieu vit que cela était bon.
Ainsi furent achevés le ciel et la terre, et tout leur déploiement.
Dieu dit : « Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance. Qu'il soit le maître des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, des bestiaux, de toutes les bêtes sauvages, et de toutes les bestioles qui vont et viennent sur la terre. »
Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme.
Dieu les bénit et leur dit : « Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. Soyez les maîtres des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, et de tous les animaux qui vont et viennent sur la terre. »
Dieu dit encore : « Je vous donne toute plante qui porte sa semence sur toute la surface de la terre, et tout arbre dont le fruit porte sa semence : telle sera votre nourriture.
Aux bêtes sauvages, aux oiseaux du ciel, à tout ce qui va et vient sur la terre et qui a souffle de vie, je donne comme nourriture toute herbe verte. » Et ce fut ainsi.
Et Dieu vit tout ce qu'il avait fait : c'était très bon. Il y eut un soir, il y eut un matin : ce fut le sixième jour.

Ainsi furent achevés le ciel et la terre, et tout leur déploiement. Le septième jour, Dieu avait achevé l'œuvre qu'il avait faite. Il se reposa, le septième jour, de toute l'œuvre qu'il avait faite.


Citation:
Psaume : Ps 103, 1-2a, 5-6, 10.12, 13-14ab, 24.35c
Bénis le Seigneur, ô mon âme ;
Seigneur mon Dieu, tu es si grand !

Revêtu de magnificence,
tu as pour manteau la lumière !

Tu as donné son assise à la terre :
qu'elle reste inébranlable au cours des temps.
Tu l'as vêtue de l'abîme des mers :
les eaux couvraient même les montagnes.

Dans les ravins tu fais jaillir des sources
et l'eau chemine au creux des montagnes ;
les oiseaux séjournent près d'elle :
dans le feuillage on entend leurs cris.

de tes demeures tu abreuves les montagnes,
et la terre se rassasie du fruit de tes œuvres ;
tu fais pousser les prairies pour les troupeaux,
et les champs pour l'homme qui travaille.

Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur !
Tout cela, ta sagesse l'a fait ;
la terre s'emplit de tes biens.
Bénis le Seigneur, ô mon âme !


Citation:
2ème lecture : Sacrifice et délivrance d'Isaac, le fils bien-aimé (Gn 22, 1-13. 15-18 )

Lecture du livre de la Genèse
Dieu mit Abraham à l'épreuve. Il lui dit : « Abraham ! » Celui-ci répondit : « Me voici ! »
Dieu dit : « Prends ton fils, ton fils unique, celui que tu aimes, Isaac, va au pays de Moriah, et là tu l'offriras en sacrifice sur la montagne que je t'indiquerai. »

Abraham se leva de bon matin, sella son âne, et prit avec lui deux de ses serviteurs et son fils Isaac. Il fendit le bois pour le sacrifice, et se mit en route vers l'endroit que Dieu lui avait indiqué.
Le troisième jour, Abraham, levant les yeux, vit l'endroit de loin.
Abraham dit à ses serviteurs : « Restez ici avec l'âne. Moi et l'enfant nous irons jusque là-bas pour adorer, puis nous reviendrons vers vous. »
Abraham prit le bois pour le sacrifice et le chargea sur son fils Isaac ; il prit le feu et le couteau, et tous deux s'en allèrent ensemble.
Isaac interrogea son père Abraham : « Mon père ! — Eh bien, mon fils ? » Isaac reprit : « Voilà le feu et le bois, mais où est l'agneau pour l'holocauste ? »
Abraham répondit : « Dieu saura bien trouver l'agneau pour l'holocauste, mon fils », et ils s'en allaient tous les deux ensemble.

Ils arrivèrent à l'endroit que Dieu avait indiqué. Abraham y éleva l'autel et disposa le bois, puis il lia son fils Isaac et le mit sur l'autel, par-dessus le bois. Abraham étendit la main et saisit le couteau pour immoler son fils.
Mais l'ange du Seigneur l'appela du haut du ciel et dit : « Abraham ! Abraham ! » Il répondit : « Me voici ! »
L'ange lui dit : « Ne porte pas la main sur l'enfant ! Ne lui fais aucun mal ! Je sais maintenant que tu crains Dieu : tu ne m'as pas refusé ton fils, ton fils unique. »
Abraham leva les yeux et vit un bélier, qui s'était pris les cornes dans un buisson. Il alla prendre le bélier et l'offrit en holocauste à la place de son fils.
Du ciel l'ange du Seigneur appela une seconde fois Abraham :
« Je le jure par moi-même, déclare le Seigneur : parce que tu as fait cela, parce que tu ne m'as pas refusé ton fils, ton fils unique, je te comblerai de bénédictions, je rendrai ta descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que le sable au bord de la mer, et ta descendance tiendra les places fortes de ses ennemis. Puisque tu m'as obéi, toutes les nations de la terre s'adresseront l'une à l'autre la bénédiction par le nom de ta descendance. »


Citation:
Psaume : Ps 15, 5.8, 9-10, 1b.11
Seigneur, mon partage et ma coupe :
de toi dépend mon sort.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;
il est à ma droite : je suis inébranlable.

Mon cœur exulte, mon âme est en fête,
ma chair elle-même repose en confiance :
tu ne peux m'abandonner à la mort
ni laisser ton ami voir la corruption.


Mon Dieu, j'ai fait de toi mon refuge.
Tu m'apprends le chemin de la vie :
devant ta face, débordement de joie !
À ta droite, éternité de délices !


Citation:
3ème lecture : la liberation d'Israël par le passage de la mer Rouge (Ex 14, 15-15, 1)

Lecture du livre de l'Exode
Les fils d'Israël, voyant les Égyptiens lancé à leur poursuite, étaient effrayés.
Le Seigneur dit à Moïse : « Pourquoi crier vers moi ? Ordonne aux fils d'Israël de se mettre en route ! Toi, lève ton bâton, étends le bras contre la mer, fends-la en deux, et que les fils d'Israël pénètrent dans la mer à pied sec. Et moi, je vais endurcir le cœur des Égyptiens : ils pénétreront derrière eux dans la mer ; je triompherai, pour ma gloire, de Pharaon et de toute son armée, de ses chars et de ses guerriers. Les Égyptiens sauront que je suis le Seigneur, quand j'aurai triomphé, pour ma gloire, de Pharaon, de ses chars et de ses guerriers. »
L'ange de Dieu, qui marchait en avant d'Israël, changea de place et se porta à l'arrière. la colonne de nuée quitta l'avant-garde et vint se placer à l'arrière, entre le camp des Égyptiens et le camp d'Israël. Cette nuée était à la fois ténèbres et lumière dans la nuit, si bien que, de toute la nuit, ils ne purent se rencontrer.
Moïse étendit le bras contre la mer. Le Seigneur chassa la mer toute la nuit par un fort vent d'est, et il mit la mer à sec. Les eaux se fendirent, et les fils d'Israël pénétrèrent dans la mer à pied sec, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche.
Les Égyptiens les poursuivirent et pénétrèrent derrière eux — avec tous les chevaux de Pharaon, ses chars et ses guerriers — jusqu'au milieu de la mer.

Aux dernières heures de la nuit, le Seigneur observa, depuis la colonne de feu et de nuée, l'armée des Égyptiens, et il la mit en déroute.
Il faussa les roues de leurs chars, et ils eurent beaucoup de peine à les conduire. Les Égyptiens s'écrièrent : « Fuyons devant Israël, car c'est le Seigneur qui combat pour eux contre nous ! »
Le Seigneur dit à Moïse : « Étends le bras contre la mer : que les eaux reviennent sur les Égyptiens, leurs chars et leurs guerriers ! »
Moïse étendit le bras contre la mer. Au point du jour, la mer reprit sa place ; dans leur fuite, les Égyptiens s'y heurtèrent, et le Seigneur les précipita au milieu de la mer. Les eaux refluèrent et recouvrirent toute l'armée de Pharaon, ses chars et ses guerriers, qui avaient pénétré dans la mer à la poursuite d'Israël. Il n'en resta pas un seul. Mais les fils d'Israël avaient marché à pied sec au milieu de la mer, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche.

Ce jour-là, le Seigneur sauva Israël de la main de l'Égypte, et Israël vit sur le bord de la mer les cadavres des Égyptiens. Israël vit avec quelle main puissante le Seigneur avait agi contre l'Égypte. Le peuple craignit le Seigneur, il mit sa foi dans le Seigneur et dans son serviteur Moïse. Alors Moïse et les fils d'Israël chantèrent ce cantique au Seigneur :


Citation:
Psaume : Cantique Ex 15, 2-3, 4-5, 6.10a11, 17
Ma force et mon chant, c'est le Seigneur :
il est pour moi le salut.
Il est mon Dieu, je le célèbre;
j'exalte le Dieu de mon père.

Le Seigneur est le guerrier des combats :
son nom est « Le Seigneur ».

Les chars du Pharaon et ses armées
il les lance dans la mer.
L'élite de leurs chefs
a sombré dans la mer Rouge.
L'abîme les recouvre :
ils descendent, comme la pierre, au fond des eaux.

Ta droite, Seigneur, magnifique en sa force,
ta droite, Seigneur, écrase l'ennemi.
Tu souffles ton haleine : la mer les recouvre.
Qui est comme toi, Seigneur, parmi les dieux ?
Qui est comme toi, magnifique en sainteté,
terrible en ses exploits, auteur de prodiges ?

Tu les amènes, tu les plantes
sur la montagne, ton héritage,
le lieu que tu as fait,
Seigneur, pour l'habiter,
le sanctuaire, Seigneur,
fondé par tes mains.


Citation:
4ème lecture : L'amour de Dieu pour Jérusalem son épouse (Is 54, 5-14)

Lecture du livre d'Isaïe
Parole du Seigneur adressée à Jérusalem : Ton époux, c'est ton Créateur, « Seigneur de l'univers » est son nom. Ton Rédempteur, c'est le Dieu Saint d'Israël, il se nomme « Dieu de toute la terre ».
Oui, comme une femme abandonnée et désolée, le Seigneur te rappelle. Est-ce qu'on rejette la femme de sa jeunesse ? dit le Seigneur ton Dieu.
Un moment je t'avais abandonnée, mais dans ma grande tendresse je te rassemblerai.
Ma colère avait débordé, et un moment je t'avais caché ma face. Mais dans mon amour éternel j'ai pitié de toi, dit le Seigneur, ton Rédempteur.
C'est ainsi qu'au temps de Noé, j'ai juré que les eaux ne submergeraient plus la terre. de même, je jure de ne plus me mettre en colère contre toi, et de ne plus te menacer.
Quand les montagnes changeraient de place, quand les collines s'ébranleraient, mon amour pour toi ne changera pas, et mon Alliance de paix ne sera pas ébranlée, a déclaré le Seigneur, dans sa tendresse pour toi.
Jérusalem, malheureuse, battue par la tempête, inconsolée, voici que je vais sertir tes pierres et poser tes fondations sur des saphirs.
Je ferai tes créneaux avec des rubis, tes portes en cristal de roche, et tous tes remparts avec des pierres précieuses.
Tes fils seront tous instruits par le Seigneur, ils goûteront un bonheur sans limites.
Tu seras établie sur la justice, délivrée de l'oppression, que tu ne craindras plus, délivrée de la terreur, qui ne viendra plus jusqu'à toi.


Citation:
Psaume : Ps 29, 3-4, 5-6ab, cd.12,13
Quand j'ai crié vers toi, Seigneur,
mon Dieu, tu m'as guéri ;
Seigneur, tu m'as fait remonter de l'abîme
et revivre quand je descendais à la fosse.

Fêtez le Seigneur, vous, ses fidèles,
rendez grâce en rappelant son nom très saint.
Sa colère ne dure qu'un instant,
sa bonté, toute la vie.

Avec le soir, viennent les larmes,
mais au matin, les cris de joie.
Tu as changé mon deuil en une danse,
mes habits funèbres en parure de joie.

Que mon cœur ne se taise pas,
qu'il soit en fête pour toi,
et que sans fin, Seigneur, mon Dieu,
je te rende grâce !


Citation:
5ème lecture : Le mystère de l'eau et de la parole (Is 55, 1-11)

Lecture du livre d'Isaïe
Vous tous qui avez soif, venez, voici de l'eau ! Même si vous n'avez pas d'argent, venez acheter et consommer, venez acheter du vin et du lait sans argent et sans rien payer.
Pourquoi dépenser votre argent pour ce qui ne nourrit pas, vous fatiguer pour ce qui ne rassasie pas ? Écoutez-moi donc : mangez de bonnes choses, régalez-vous de viandes savoureuses !
Prêtez l'oreille ! Venez à moi ! Écoutez, et vous vivrez. Je ferai avec vous une Alliance éternelle, qui confirmera ma bienveillance envers David.
Lui, j'en ai fait un témoin pour les nations, un guide et un chef pour les peuples.
Et toi, tu appelleras une nation que tu ne connais pas, et une nation qui t'ignore accourra vers toi, à cause du Seigneur ton Dieu, à cause de Dieu, le Saint d'Israël, qui fait ta splendeur.

Cherchez le Seigneur tant qu'il se laisse trouver. Invoquez-le tant qu'il est proche.
Que le méchant abandonne son chemin, et l'homme pervers, ses pensées !
Qu'il revienne vers le Seigneur qui aura pitié de lui, vers notre Dieu qui est riche en pardon.
Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et mes chemins ne sont pas vos chemins, déclare le Seigneur.
Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes chemins sont élevés au-dessus des vôtres, et mes pensées, au-dessus de vos pensées.

la pluie et la neige qui descendent des cieux n'y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l'avoir fécondée et l'avoir fait germer, pour donner la semence au semeur et le pain à celui qui mange ; ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce que je veux, sans avoir accompli sa mission.


Citation:
Psaume : Cantique Is 12, 2, 4 bcde, 5bc-6ac
Voici le Dieu qui me sauve :
j'ai confiance ; je n'ai plus de crainte.
Ma force et mon chant c'est le Seigneur,
Il est pour moi le salut.

Rendez grâce au Seigneur,
proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits !
Redites-le : « sublime est son nom ! »

Car il a fait les prodiges
que toute la terre connaît.
Jubilez, criez de joie :
car Dieu est grand au milieu de vous !


Citation:
6ème lecture : Dieu offre aux hommes la vraie sagesse (Ba 3, 9-15.32-4,4)

Lecture du livre de Baruc
Écoute, Israël, les préceptes de vie, prête l'oreille pour acquérir la connaissance.
Pourquoi donc, Israël, pourquoi es-tu exilé chez tes ennemis, vieillissant sur une terre étrangère, souillé par le contact des cadavres, inscrit parmi les habitants du séjour des morts ? — Parce que tu as abandonné la Source de la Sagesse !
Si tu avais suivi les chemins de Dieu, tu vivrais dans la paix pour toujours.
Apprends où se trouvent et la connaissance, et la force, et l'intelligence ; apprends en même temps où se trouvent de longues années de vie, la lumière de tes yeux, et la paix.

Mais qui donc a découvert la demeure de la Sagesse, qui a pénétré jusqu'à ses trésors ?
Celui qui sait tout en connaît le chemin, il l'a découvert par son intelligence. Il a pour toujours aménagé la terre, et l'a peuplée de troupeaux.
Il lance la lumière, et elle prend sa course ; il la rappelle, et elle obéit en tremblant.
Les étoiles brillent, joyeuses, à leur poste de veille ; il les appelle, et elles répondent : « Nous voici ! » Elles brillent avec joie pour celui qui les a faites.
C'est lui qui est notre Dieu : aucun autre ne lui est comparable.
Il a découvert les chemins de la connaissance, et il les a confiés à Jacob, son serviteur, à Israël, son bien-aimé.

Ainsi la Sagesse est apparue sur la terre, elle a vécu parmi les hommes.
Elle est le livre des commandements de Dieu, la Loi qui demeure éternellement : tous ceux qui l'observent vivront, ceux qui l'abandonnent mourront.
Reviens à elle, Jacob, reçois-la ; à sa lumière, marche vers la splendeur :
ne laisse pas ta gloire à un autre, tes privilèges à un peuple étranger.
Heureux sommes-nous, Israël ! Car ce qui plaît à Dieu, nous le connaissons.


Citation:
Psaume : Ps 18, 8, 9, 10, 11
la loi du Seigneur est parfaite,
qui redonne vie ;
la charte du Seigneur est sûre,
qui rend sages les simples.

Les préceptes du Seigneur sont droits,
ils réjouissent le cœur ;
le commandement du Seigneur est limpide,
il clarifie le regard.


la crainte qu'il inspire est pure,
elle est là pour toujours ;
les décisions du Seigneur sont justes
et vraiment équitables :

plus désirables que l'or,
qu'une masse d'or fin,
plus savoureuses que le miel
qui coule des rayons.


Citation:
7ème lecture : Le cœur nouveau et l'esprit nouveau (Ez 36, 16-17a. 18-28 )

Lecture du livre d'Ézékiel
la parole du Seigneur me fut adressée :
« Fils d'homme, lorsque les gens d'Israël habitaient leur pays, ils le souillaient par leur conduite et par toutes leurs actions.
Alors j'ai déversé sur eux ma fureur, à cause du sang qu'ils avaient versé dans le pays, à cause des idoles qui l'avaient profané.
Je les ai dispersés parmi les nations païennes, ils ont été disséminés dans les pays étrangers. Je les ai jugés selon leur conduite et selon leurs actions.
Dans les nations où ils sont allés, ils ont profané mon saint nom, et l'on disait : 'C'est le peuple du Seigneur, ils sont sortis de son pays.'
Mais j'ai voulu préserver la sainteté de mon nom, que les gens d'Israël avaient profané dans les nations où ils sont allés.
Eh bien ! tu diras à la maison d'Israël : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Ce n'est pas pour vous que je vais agir, maison d'Israël, mais c'est pour mon saint nom que vous avez profané dans les nations où vous êtes allés.

Je montrerai la sainteté de mon grand nom, qui a été profané dans les nations, mon nom que vous avez profané au milieu d'elles. Les nations apprendront que je suis le Seigneur — déclare le Seigneur Dieu — quand par vous je me montrerai saint à leurs yeux.
J'irai vous prendre dans toutes les nations ; je vous rassemblerai de tous les pays, et je vous ramènerai sur votre terre.

Je verserai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés. de toutes vos souillures, de toutes vos idoles je vous purifierai.
Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau. J'enlèverai votre cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair.
Je mettrai en vous mon esprit : alors vous suivrez mes lois, vous observerez mes commandements et vous y serez fidèles.
Vous habiterez le pays que j'ai donné à vos pères. Vous serez mon peuple, et moi, je serai votre Dieu. »


Citation:
Psaume : Ps 50, 12-13, 14-15, 18-19
Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu,
renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.
Ne me chasse pas loin de ta face,
ne me reprends pas ton esprit saint.

Rends-moi la joie d'être sauvé ;
que l'esprit généreux me soutienne.

Aux pécheurs, j'enseignerai tes chemins ;
vers toi, reviendront les égarés.

Si j'offre un sacrifice, tu n'en veux pas,
tu n'acceptes pas d'holocauste.
Le sacrifice qui plaît à Dieu,
c'est un esprit brisé ;
tu ne repousses pas, ô mon Dieu,
un cœur brisé et broyé.


Citation:
Epître : Le Baptême nous donne la vie nouvelle du Christ mort et ressucité (Rm 6, 3b-11)

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains
Frères,
nous tous, qui avons été baptisés en Jésus Christ, c'est dans sa mort que nous avons été baptisés.
Si, par le baptême dans sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c'est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, de même que le Christ, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d'entre les morts.
Car, si nous sommes déjà en communion avec lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons encore par une résurrection qui ressemblera à la sienne.
Nous le savons : l'homme ancien qui est en nous a été fixé à la croix avec lui pour que cet être de péché soit réduit à l'impuissance, et qu'ainsi nous ne soyons plus esclaves du péché.
Car celui qui est mort est affranchi du péché.

Et si nous sommes passés par la mort avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui.
Nous le savons en effet : ressuscité d'entre les morts, le Christ ne meurt plus ; sur lui la mort n'a plus aucun pouvoir.
Car lui qui est mort, c'est au péché qu'il est mort une fois pour toutes ; lui qui est vivant, c'est pour Dieu qu'il est vivant.
de même vous aussi : pensez que vous êtes morts au péché, et vivants pour Dieu en Jésus Christ.


Citation:
Psaume : Ps 117, 1.4, 16-17, 22-23
Rendez grâce au Seigneur : Il est bon !
Éternel est son amour !
Qu'ils le disent, ceux qui craignent le Seigneur :
Éternel est son amour !

Le bras du Seigneur se lève,
le bras du Seigneur est fort ! »
Non, je ne mourrai pas, je vivrai
pour annoncer les actions du Seigneur.


la pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs
est devenue la pierre d'angle :
c'est là l'œuvre du Seigneur,
la merveille devant nos yeux.


Citation:
Chant de l’exultet, annonce solennelle de la Pâque

Exultet iam angelica turba caelorum! Exultent divina mysteria, et pro tanti regis victoria tuba intonet salutaris. Gaudeat se tantis Tellus inradiata fulgoribus, et aeterni regis splendore lustrata, totius orbis se sentiat amisisse caliginem. Laetetur et Mater Ecclesia, tanti luminis adornata fulgore, et magnis populorum vocibus haec aula resultet. Quapropter adstantibus vobis, fratres carissimi, ad tam miram sancti huius luminis claritatem, una mecum, quaeso, Dei omnipotentis misericordiam invocate. Ut qui me, non meis meritis, intra levitarum numerum dignatus est adgregare, luminis sui gratia infundente, cerei huius laudem implere praecipitat.

[V/ Dóminus vobíscum.
R/ Et cum spíritu tuo.]
V/ Sursum corda.
R/ Habémus ad Dóminum.
V/ Grátias agámus Dómino Deo nostro.
R/ Dignum et iustum est.

Vere qui dignum et iustum est invisibilem Deum omnipotentem Patrem, Filiumque unigenitum Dominum nostrum Iesum Christum, toto cordis ac mentis adfectu at voci ministerio personare, qui pro nobis aeterno Patri Adae debitum solvit et veteris piaculi cautionem pio cruore detersit. Haec sunt enim festa paschalium, in quibus verus ille agnus occiditur eiusque sanguis postibus consecratur. Haec nox est in qua primum patres nostros, filios Israel, educens de Aegypto, Rubrum mare sicco vestigio transire fecisti. Haec igitur nox est, quae peccatorum tenebras columnae inluminatione purgavit. Haec nox est, quae hodie per universum mundum in Christo credentes, a vitiis saeculi segregatos et caligine peccatorum, reddit gratiae, sociat sanctitati.
Haec nox est, in qua destructis vincolis mortis, Christus ab inferis victor ascendit. Nihil enim nobis nasci profuit, nisi redimi profuisset. O mira circa nos tuae pietatis dignatio! O inaestimabilis dilectio caritatis: ut servum redimeres, filius tradidisti! O certe necessarium Adae peccatum, quod Christi morte deletum est! O felix culpa, quae talem ac tantum meruit habere redemptorem! O beata nox, quae sola meruit scire tempus et horam in qua Christus ab inferis resurrexit. Haec nox est, de qua scriptum est: Et nox ut dies inluminabitur, et: Nox inluminatio mea in deliciis meis. Huius igitur sanctificatio noctis fugat scelera, culpas lavat et reddit innocentiam lapsis, maestis laetitiam; fugat odia, concordiam parat et curvat imperia.
In huius igitur noctis gratia, suscipe, sancte Pater, incensi huius sacrificium vespertinum, quod tibi in hac cerei oblatione solemni, per ministrorum manus, de operibus apum, sacrosancta reddit Ecclesia. Sed iam columnae huius praeconia novimus, quam in honore Dei rutilans ingnis accendit. Qui licet divisus in partes, mutuati luminis detrimenta non novit: alitur liquantibus ceris quas in substantiam pretiosae huius lampadis apis mater eduxit. Apis ceteris, quae subiecta sunt homini animantibus antecellit. Cum sit minima corporis parvitate, ingentes animos angusto versat in pectore, viribus imbecilla sed fortis ingenio. Haec explorata temporum vice, cum canitiem pruinosa hiberna posuerint, et glaciale senium verni temporis moderata deterserint, statim prodeundi ad laborem cura succedit; dispersaque per agros, libratis paululum pinnibus, cruribus suspensis insidunt, prati ore legere flosculos; oneratis victualibus suis, ad castra remeant, ibique aliae inaestimabili arte cellulas tenaci glutino instruunt, aliae liquantia mella stipant, aliae vertunt flores in ceram, aliae ore natos fingunt, aliae collectis et foliis nectar includunt. O vere beata et mirabilis apis, cuius nec sexum masculi violant, foetus non quessant, nec filii destruunt castitatem; sicut sancta concepit virgo Maria, virgo peperit et virgo permansit. O vere beata nox, que expoliavit Aegyptos, ditavit Hebraeos; nox in qua terrenis caelestia iunguntur. Oramus te, Domine, ut cereus iste, in honore nominis tui consecratus, ad noctis huius caliginem destruendam indeficiens persevert. In odorem suavitatis acceptus, supernis luminaribus miseatur. Flammas eius Lucifer matutinus inveniat, ille inquam Lucifer qui nescit occasum, Christus Fílius tuus, qui, regréssus ab ínferis, humáno géneri serénus illúxit, et vivit et regnat in sæcula sæculórum.

Amen !


Traduction

Qu’exulte de joie dans le ciel la multitude des anges ! Chantez, serviteurs de Dieu, et que retentisse la trompette triomphale pour la victoire du grand Roi ! Réjouis-toi, ô notre terre, resplendissante d’une lumière éclatante, car il t’a prise en sa clarté et son règne a dissipé ta nuit ! Réjouis-toi, Eglise notre mère, toute remplie de sa splendeur, et que résonne l’acclamation du peuple des fils de Dieu !…
Vraiment il est juste et bon de proclamer à pleine voix ta louange, Dieu invisible, Père tout puissant, et de chanter ton Fils bien-aimé, Jésus Christ notre Seigneur. C’est lui qui a payé pour nous la dette encourue par Adam notre père, et qui a détruit en son sang la condamnation de l’ancien péché. Car voici la fête de la Pâque où l’Agneau véritable est immolé pour nous. Voici la nuit où tu as tiré de l’Egypte nos pères, les enfants d’Israël, et leur as fait passer la mer Rouge à pied sec ; nuit où le feu de la nuée lumineuse a repoussé les ténèbres du péché…
Ô nuit qui nous rend à la grâce et nous ouvre la communion des saints ; nuit où le Christ, brisant les liens de la mort, s’est relevé victorieux des enfers. Heureuse faute d’Adam qui nous a valu un tel Rédempteur ! Ô nuit qui seule a pu connaître le temps et l’heure où le Christ est sorti vivant du séjour des morts ; ô nuit dont il est écrit : « la nuit comme le jour illumine, la ténèbre autour de moi devient lumière pour ma joie » (Ps 138,12)… Ô nuit bienheureuse, où se rejoignent le ciel et la terre, où s’unissent l’homme et Dieu.
Dans la grâce de cette nuit, accueille, Père très Saint, le sacrifice du soir de cette flamme que l’Eglise t’offre par nos mains ; permets que ce cierge pascal, consacré à ton nom, brûle sans déclin en cette nuit et qu’il joigne sa clarté à celle des étoiles. Qu’il brûle encore quand ce lèvera l’astre du matin, celui qui ne connaît pas de couchant, le Christ ressuscité revenu des enfers, qui répand sur les hommes sa lumière et sa paix. Garde ton peuple, nous t’en prions, ô notre Père, dans la joie de ces fêtes pascales. Par Jésus Christ, ton Fils notre Seigneur, qui par la puissance de l’Esprit s’est relevé d’entre les morts et qui règne près de toi pour les siècles des siècles.

Amen !


Citation:
Evangile : Les femmes au tombeau (Lc 24, 1-12)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
Le premier jour de la semaine, de grand matin, les femmes se rendirent au sépulcre, portant les aromates qu'elles avaient préparés. Elles trouvèrent la pierre roulée sur le côté du tombeau. Elles entrèrent, mais ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus. Elles ne savaient que penser, lorsque deux hommes se présentèrent à elles, avec un vêtement éblouissant. Saisies de crainte, elles baissaient le visage vers le sol. Ils leur dirent : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ?
Il n'est pas ici, il est ressuscité. Rappelez-vous ce qu'il vous a dit quand il était encore en Galilée : Il faut que le Fils de l'homme soit livré aux mains des pécheurs, qu'il soit crucifié et que, le troisième jour, il ressuscite.' » Alors elles se rappelèrent ses paroles.
Revenues du tombeau, elles rapportèrent tout cela aux Onze et à tous les autres. C'étaient Marie Madeleine, Jeanne, et Marie mère de Jacques ; les autres femmes qui les accompagnaient disaient la même chose aux Apôtres.
Mais ces propos leur semblèrent délirants, et ils ne les croyaient pas. Pierre cependant courut au tombeau ; mais en se penchant, il ne vit que le linceul. Il s'en retourna chez lui, tout étonné de ce qui lui était arrivé.


Prière d'introduction
Jésus est mort. Il a donné Sa vie pour moi. Marie reste silencieuse. Elle médite dans son cœur les dernières paroles, que son fils lui a adressées : "Femme, voici ton fils". Les disciples pleurent. Ils se sentent seuls et abandonnés, déconcertés par tout ce qui vient de se passer. Ils ne comprennent pas. Ils perdent l’espoir qu’ils avaient d’une vie libre de l’esclavage. Le silence se fait entendre et pèse dans les cœurs. Il semble ne rien se passer. Mais tout d’un coup, un fait surprenant leur redonne espoir. Le tombeau est vide.

Demande
Marie, ma mère, accompagne-moi en ce temps de silence et d'attente, afin que moi aussi je puisse méditer en mon cœur ce si grand amour pour moi, que le Christ vient de prouver en donnant Sa vie sur la croix. Que je ne doute jamais de Son amour inconditionnel pour moi et que je sache lui correspondre en cherchant à faire Sa volonté à chaque instant de ma vie.

Points de réflexion

1. Marie est au Cénacle avec les onze. Elle reste en silence, méditant sur ce qui vient de se passer. Son cœur souffre, mais une profonde paix l’habite. Elle ne comprend pas. Elle prie. Elle s’adresse au Père, elle parle avec son fils, mais un profond silence s’abat sur elle. Elle regarde autour d’elle et voit les apôtres. Il en manque un, Judas. Elle implore pour lui la miséricorde de Dieu. Tout d’un coup, une profonde joie inonde son cœur. Elle voit les apôtres tristes et abattus, mais un amour sans limite se réveille en elle, ce même amour que celui d’une mère qui prend pour la première fois son nouveau né dans ses bras. Elle sent cette joie qu’un père expérimente, en écoutant les premiers cris de son fils qui vient de naitre. Marie découvre une nouvelle maternité. « Femme, voici ton fils ». Marie est notre mère. Elle se lève et va rejoindre ses nouveaux fils. Elle les embrasse et les console. Une petite flamme vient de s’allumer dans le cœur des apôtres, une lueur d’espérance vient de naitre.

2. Subitement de grands cris se font entendre. Marie Madeleine, Jeanne, et Marie, mère de Jacques, viennent de rentrer du sépulcre. Toutes essoufflés, les apôtres ne parviennent pas à comprendre ce qu’elles disent. Petit à petit, elles parviennent à se calmer. Le tombeau est vide. Le corps du Seigneur a disparu. Nous ne savons pas où il est. Marie, qui était restée dernière, silencieuse, se lève. Qu’avez-vous vu ? leur demande-t-elle. Un ange nous est apparu. Jésus est ressuscité. Il est vivant. Il est vivant. Pierre et Jean partirent en direction du tombeau sans plus attendre, tandis que Marie, un sourire aux lèvres, se mit à chanter le magnificat, rendant grâce à Dieu. Sa joie est encore plus intense. Enfin elle comprend. Tout devient clair. Le Christ nous a ouvert le chemin vers la vrai vie. L’itinéraire est celui de l’amour et du don de soi, et elle est notre mère, qui nous accompagne et nous protège sur cette route. Notre but ultime est le ciel. Et le Christ a gagné pour nous notre ticket d’entrée.

3. Ce que les apôtres ont vécu, nous aussi nous le vivons aujourd’hui. Nous découvrons que nous ne sommes pas seuls. Nous avons une mère qui veille sur nous, qui nous aime et nous protège sur notre route. Le Christ, que nous croyons parfois mort de par son silence, son apparente absence dans nos vies et nos prières, est bien vivant. Il est présent dans nos vies et nous montre le chemin. Pour les apôtres, c’est une nouvelle étape qui commence. Le Maître ne sera plus avec eux de la même façon. C’est à leur tour de prêcher l’Evangile, d’aider leurs frères à grandir dans la foi. Le Christ compte sur nous aujourd’hui. Il nous confie une mission, celle d’être des témoins vivants de son amour et de sa présence dans le monde, d’être des éclaireurs dans la foi de nos familles, de nos amis, de nos collègues de travail. Le Christ est mort et ressuscité. Je ne peux pas garder cette si bonne nouvelle pour moi, je dois le faire savoir autour de moi.

Dialogue avec le Christ
Seigneur Jésus, merci. Merci pour Ton amour inconditionnel, pour Ta miséricorde, pour Ta bonté sans limite. Ma vie serait tout autre si Tu n'avais pas eu le courage d'aller jusqu'au bout. Tu as été fidèle à la volonté du Père jusqu'à ses dernières conséquences et, par Ton exemple, je me rends compte que ça vaut la peine de demander à Dieu ce qu'Il attend de moi chaque jour de ma vie. Le chemin est parfois difficile, mais la récompense est plus grande encore. J'en suis sûr grâce à l'exemple de la Vierge Marie. Elle a souffert et ne T'a pas compris à bien des reprises, mais la joie qu'elle a maintenant dans son cœur est inimaginable ; plus rien ne pourra la séparer de Toi. Tu vis en elle et elle en Toi et non plus l'un à côté de l'autre ; de cette même façon, Tu deviens encore plus réel, parce que Tu vis en moi, et moi en Toi.

Résolution
Je prierai une dizaine de chapelet en pensant à ce que veut dire chaque mot, en louant la grandeur de Dieu et en demandant l'intercession de la Vierge Marie, ma mère, afin qu'elle nous accompagne chaque jour de notre vie. J'offrirai cette prière pour les intentions de l'Eglise et de nos pasteurs.
_________________
Aperi, Dómine, os meum ad benedicéndum nomen sanctum Tuum.
Munda quoque cor meum ab ómnibus vanis, pervérsis et aliénis cogitatiónibus.
Intelléctum illúmina, afféctum inflámma.


Dernière édition par amatoyoshi le Thu Mar 28, 2013 11:03 am; édité 1 fois
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MessagePosté le: Thu Mar 28, 2013 10:40 am    Sujet du message: Répondre en citant

Célébration de résurrection de Notre Seigneur

À la victime pascale,
chrétiens, offrez le sacrifice de louange.
L’Agneau a racheté les brebis;
le Christ innocent a réconcilié l’homme pécheur avec le Père.
la mort et la vie s’affrontèrent en un duel prodigieux.
Le Maître de la vie mourut; vivant, il règne.
“Dis-nous, Marie Madeleine,
qu’as-tu vu en chemin ?”
“J’ai vu le sépulcre du Christ vivant,
j’ai vu la gloire du Ressuscité.
J’ai vu les anges ses témoins,
le suaire et les vêtements.
Le Christ, mon espérance, est ressuscité !
Il vous précédera en Galilée.”
Nous le savons : le Christ
est vraiment ressuscité des morts.
Roi victorieux, prends-nous tous en pitié !
Amen.

Citation:
Evangile : Le tombeau vide et la foi des Apôtres (Jn 20, 1-9)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin, alors qu'il fait encore sombre. Elle voit que la pierre a été enlevée du tombeau.
Elle court donc trouver Simon-Pierre et l'autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l'a mis. »
Pierre partit donc avec l'autre disciple pour se rendre au tombeau.
Ils couraient tous les deux ensemble, mais l'autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau.
En se penchant, il voit que le linceul est resté là ; cependant il n'entre pas.
Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau, et il regarde le linceul resté là,
et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais roulé à part à sa place.
C'est alors qu'entra l'autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut.
Jusque-là, en effet, les disciples n'avaient pas vu que, d'après l'Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d'entre les morts.


Prière d'introduction
Seigneur, où es-Tu ? Je T’ai contemplé souffrant et mourant ces derniers jours. Je T’ai accompagné au calvaire, je T’ai vu rendre le dernier soupir en pardonnant à Tes assassins. J’ai vu l’indifférence des passants au milieu desquels Tu mourais. J’ai compris que c’était cette indifférence, qui est parfois la mienne, qui Te transperçait le cœur. Mon Dieu, où es-Tu, Dieu peut-il être mort ?

Demande
Seigneur, fait resplendir sur moi Ton visage.

Points de réflexion

1. « la mort et la vie s’affrontèrent en un duel prodigieux » (séquence du jour de Pâques). En ces derniers jours le Christ a livré le combat contre le péché, contre le mal dans le monde. Il l’a combattu avec les armes de l’amour, du pardon, de la souffrance. Jeudi Saint Il nous a laissé son Corps pour être avec nous jusqu’à la fin du monde, Il nous a enseigné le commandement de l’amour en lavant les pieds de ses disciples, Il a consacré ses premiers prêtres pour qu’ils Le représentent dans son Eglise. Vendredi Saint Il s’est offert pour nous, Il a pris sur Lui le « non » de l’homme à Dieu, Il a souffert pour nous la séparation de Dieu et, vrai Dieu et vrai homme, Il nous a pardonné. Cette mort nous a attristés, car elle était le fruit de notre péché, de notre indifférence, de notre égoïsme. Mais cette mort nous a montré aussi combien Dieu nous aime.

2. « Je suis ressuscité, je suis toujours et encore avec toi » (antienne de la Messe de Pâques). L’amour a vaincu ! Voilà la grande nouvelle, l’immense joie d’aujourd’hui : l’amour est plus fort que le péché et que la haine. L’amour de Dieu est plus grand que le péché de l’homme. Le Christ aujourd’hui est entré victorieux dans le Ciel et nous nous réjouissons avec Lui. la victoire du Christ, Dieu fait homme, est la victoire de Dieu et, en même temps, la victoire de l’humanité sur le péché. la résurrection est la garantie que le don de sa vie pour les autres, l’amour jusqu’à l’extrême et l’acceptation de la volonté de Dieu quand on ne la comprend pas, sont des chemins qui mènent à la Vie.

3. « Le Christ, mon espérance, est ressuscité ! Il vous précédera en Galilée. » (Séquence du jour de Pâques). la résurrection du Christ n’est pas une fête pour un seul jour de l’année. C’est la réalité qui anime notre vie spirituelle tous les jours de notre vie. C’est l’espérance qui nous permet de goûter déjà sur la Terre les biens du Ciel : la présence de Dieu. Croire en la résurrection, veut dire vivre en compagnie d’un nouvel ami. Cet ami m’aime et Il a les Paroles de Vie éternelle, Il m’invite à un autre genre de vie : « Tendez vers les réalités d’en haut, et non pas vers celles de la terre » exhorte Saint Paul.

Dialogue avec le Christ
Mon Dieu, aujourd’hui c’est Pâques, Tu es ressuscité. Donne-moi un cœur de ressuscité. Un cœur conscient qu’il n’est pas dans ce monde pour mourir, mais que la vie éternelle est déjà commencée. Un cœur qui sache vivre chaque jour en ta présence. Un cœur qui voit en chaque homme l’amour gratuit de Dieu, la possibilité d’aimer et d’être aimé.

Résolution
Faire un effort pour sourire toute cette semaine, car le Christ est vivant et m’accompagne.
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MessagePosté le: Thu Mar 28, 2013 10:41 am    Sujet du message: Répondre en citant

Etant donné que je n’aurai pas accès à internet ces prochains jours, j’ai partagé ci-dessus dès maintenant les textes et méditations de la liturgie du triduum pascal dans toute sa quintessence.
Je vous souhaite d’être comblés par les grâces infinies de ce mystère d’amour. Pour ma part je me retire quelques temps dans le silence, la méditation, et la prière dans laquelle je vous porte tous.
Demeurons dans la joie de Pâques ! Car Oui NSJC est vivant !

AS,
a.m.D.g.


Citation:
Bénis le Seigneur, ô mon âme, bénis son nom très saint, tout mon être !
Bénis le Seigneur, ô mon âme, n'oublie aucun de ses bienfaits !
Car il pardonne toutes tes offenses et te guérit de toute maladie ;
il réclame ta vie à la tombe et te couronne d'amour et de tendresse ;
il comble de biens tes vieux jours : tu renouvelles, comme l'aigle, ta jeunesse.
Le Seigneur fait oeuvre de justice, il défend le droit des opprimés.
Il révèle ses desseins à Moïse, aux enfants d'Israël ses hauts faits.
Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d'amour ;
il n'est pas pour toujours en procès, ne maintient pas sans fin ses reproches ;
il n'agit pas envers nous selon nos fautes, ne nous rend pas selon nos offenses.
Comme le ciel domine la terre, fort est son amour pour qui le craint ;
aussi loin qu'est l'orient de l'occident, il met loin de nous nos péchés ;
comme la tendresse du père pour ses fils, la tendresse du Seigneur pour qui le craint !
Il sait de quoi nous sommes pétris, il se souvient que nous sommes poussière.
L'homme ! ses jours sont comme l'herbe ; comme la fleur des champs, il fleurit :
dès que souffle le vent, il n'est plus, même la place où il était l'ignore.
Mais l'amour du Seigneur, sur ceux qui le craignent, est de toujours à toujours, et sa justice pour les enfants de leurs enfants,
pour ceux qui gardent son alliance et se souviennent d'accomplir ses volontés.
Le Seigneur a son trône dans les cieux : sa royauté s'étend sur l'univers.
Messagers du Seigneur, bénissez-le, invincibles porteurs de ses ordres, attentifs au son de sa parole !
Bénissez-le, armées du Seigneur, serviteurs qui exécutez ses désirs !
Toutes les oeuvres du Seigneur, bénissez-le, sur toute l'étendue de son empire ! Bénis le Seigneur, ô mon âme !

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amatoyoshi
Shabbaeur du lac


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MessagePosté le: Wed Mar 05, 2014 5:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant

2014

Revoici venu le temps du Carême qui nous conduira au Triduum pascal, mémoire de la passion, de la mort et de la résurrection du Seigneur, cœur du mystère de notre salut.


Bon Carême.

AS,
a.m.D.g.



Citation:
MESSAGE de SA SAINTETÉ FRANÇOIS POUR LE CARÊME 2014

« Il s'est fait pauvre pour nous enrichir par sa pauvreté » (Cf 2 Cor 8, 9)

Chers frères et sœurs,

Je voudrais vous offrir, à l'occasion du Carême, quelques réflexions qui puissent vous aider dans un chemin personnel et communautaire de conversion. Je m'inspirerai de la formule de Saint Paul : « Vous connaissez en effet la générosité de notre Seigneur Jésus Christ : lui qui est riche, il est devenu pauvre à cause de vous, pour que vous deveniez riches par sa pauvreté » (2 Co 8, 9). L'Apôtre s'adresse aux chrétiens de Corinthe pour les encourager à être généreux vis-à-vis des fidèles de Jérusalem qui étaient dans le besoin. Que nous disent-elles, ces paroles de saint Paul, à nous chrétiens d'aujourd'hui ? Que signifie, pour nous aujourd'hui, cette exhortation à la pauvreté, à une vie pauvre dans un sens évangélique ?

la grâce du Christ

Ces paroles nous disent avant tout quel est le style de Dieu. Dieu ne se révèle pas par les moyens de la puissance et de la richesse du monde, mais par ceux de la faiblesse et la pauvreté : « Lui qui est riche, il est devenu pauvre à cause de vous ... ». Le Christ, le Fils éternel de Dieu, qui est l'égal du Père en puissance et en gloire, s'est fait pauvre ; il est descendu parmi nous, il s'est fait proche de chacun de nous, il s'est dépouillé, « vidé », pour nous devenir semblable en tout (cf. Ph 2, 7 ; He 4, 15). Quel grand mystère que celui de l'Incarnation de Dieu ! C'est l'amour divin qui en est la cause, un amour qui est grâce, générosité, désir d'être proche et qui n'hésite pas à se donner, à se sacrifier pour ses créatures bien-aimées. la charité, l'amour, signifient partager en tout le sort du bien-aimé. L'amour rend semblable, il crée une égalité, il abat les murs et les distances. C'est ce qu'a fait Dieu pour nous. Jésus en effet, « a travaillé avec des mains d'homme, il a pensé avec une intelligence d'homme, il a agi avec une volonté d'homme, il a aimé avec un cœur d'homme. Né de la Vierge Marie, il est vraiment devenu l'un de nous, en tout semblable à nous, hormis le péché » (Conc. œcum. Vat. II, Const. past. Gaudium et Spes, n. 22 § 2).

la raison qui a poussé Jésus à se faire pauvre n'est pas la pauvreté en soi, mais, - dit saint Paul - [pour que] « ... vous deveniez riches par sa pauvreté ». Il ne s'agit pas d'un jeu de mots, ni d'une figure de style ! Il s'agit au contraire d'une synthèse de la logique de Dieu, de la logique de l'amour, de la logique de l'Incarnation et de la Croix. Dieu n'a pas fait tomber sur nous le salut depuis le haut, comme le ferait celui qui donne en aumône de son superflu avec un piétisme philanthropique. Ce n'est pas cela l'amour du Christ ! Lorsque Jésus descend dans les eaux du Jourdain et se fait baptiser par Jean Baptiste, il ne le fait pas par pénitence, ou parce qu'il a besoin de conversion ; il le fait pour être au milieu des gens, de ceux qui ont besoin du pardon, pour être au milieu de nous, qui sommes pécheurs, et pour se charger du poids de nos péchés. Voilà la voie qu'il a choisie pour nous consoler, pour nous sauver, pour nous libérer de notre misère. Nous sommes frappés par le fait que l'Apôtre nous dise que nous avons été libérés, non pas grâce à la richesse du Christ, mais par sa pauvreté. Pourtant saint Paul connaît bien « la richesse insondable du Christ » (Ep 3, 8 ) « établi héritier de toutes choses » (He 1, 2).

Alors quelle est-elle cette pauvreté, grâce à laquelle Jésus nous délivre et nous rend riches ? C'est justement sa manière de nous aimer, de se faire proche de nous, tel le Bon Samaritain qui s'approche de l'homme laissé à moitié mort sur le bord de la route (cf. Lc 10, 25ss). Ce qui nous donne la vraie liberté, le vrai salut, le vrai bonheur, c'est son amour de compassion, de tendresse et de partage. la pauvreté du Christ qui nous enrichit, c'est le fait qu'il ait pris chair, qu'il ait assumé nos faiblesses, nos péchés, en nous communiquant la miséricorde infinie de Dieu. la pauvreté du Christ est la plus grande richesse : Jésus est riche de sa confiance sans limite envers le Père, de pouvoir compter sur Lui à tout moment, en cherchant toujours et seulement la volonté et la gloire du Père. Il est riche comme est riche un enfant qui se sent aimé et qui aime ses parents et ne doute pas un seul instant de leur amour et de leur tendresse. la richesse de Jésus, c'est d'être le Fils ; sa relation unique avec le Père est la prérogative souveraine de ce Messie pauvre. Lorsque Jésus nous invite à porter son « joug qui est doux », il nous invite à nous enrichir de cette « riche pauvreté » et de cette « pauvre richesse » qui sont les siennes, à partager avec lui son Esprit filial et fraternel, à devenir des fils dans le Fils, des frères dans le Frère Premier-né (cf. Rm 8, 29).

On a dit qu'il n'y a qu'une seule tristesse, c'est celle de ne pas être des saints (L. Bloy) ; nous pourrions également dire qu'il n'y a qu'une seule vraie misère, c'est celle de ne pas vivre en enfants de Dieu et en frères du Christ.

Notre témoignage

Nous pourrions penser que cette « voie » de la pauvreté s'est limitée à Jésus, et que nous, qui venons après Lui, pouvons sauver le monde avec des moyens humains plus adéquats. Il n'en est rien. À chaque époque et dans chaque lieu, Dieu continue à sauver les hommes et le monde grâce à la pauvreté du Christ, qui s'est fait pauvre dans les sacrements, dans la Parole, et dans son Église, qui est un peuple de pauvres. la richesse de Dieu ne peut nous rejoindre à travers notre richesse, mais toujours et seulement à travers notre pauvreté personnelle et communautaire, vivifiée par l'Esprit du Christ.

À l'exemple de notre Maître, nous les chrétiens, nous sommes appelés à regarder la misère de nos frères, à la toucher, à la prendre sur nous et à œuvrer concrètement pour la soulager. la misère ne coïncide pas avec la pauvreté ; la misère est la pauvreté sans confiance, sans solidarité, sans espérance. Nous pouvons distinguer trois types de misère : la misère matérielle, la misère morale et la misère spirituelle. la misère matérielle est celle qui est appelée communément pauvreté et qui frappe tous ceux qui vivent dans une situation contraire à la dignité de la personne humaine : ceux qui sont privés des droits fondamentaux et des biens de première nécessité comme la nourriture, l'eau et les conditions d'hygiène, le travail, la possibilité de se développer et de croître culturellement. Face à cette misère, l'Église offre son service, sa diakonia, pour répondre aux besoins et soigner ces plaies qui enlaidissent le visage de l'humanité. Nous voyons dans les pauvres et les laissés-pour-compte le visage du Christ ; en aimant et en aidant les pauvres nous aimons et nous servons le Christ. Notre engagement nous pousse aussi à faire en sorte que, dans le monde, cessent les atteintes à la dignité humaine, les discriminations et les abus qui sont si souvent à l'origine de la misère. Lorsque le pouvoir, le luxe et l'argent deviennent des idoles, ils prennent le pas sur l'exigence d'une distribution équitable des richesses. C'est pourquoi il est nécessaire que les consciences se convertissent à la justice, à l'égalité, à la sobriété et au partage.

la misère morale n'est pas moins préoccupante. Elle consiste à se rendre esclave du vice et du péché. Combien de familles sont dans l'angoisse parce que quelques-uns de leurs membres - souvent des jeunes - sont dépendants de l'alcool, de la drogue, du jeu, de la pornographie ! Combien de personnes ont perdu le sens de la vie, sont sans perspectives pour l'avenir et ont perdu toute espérance ! Et combien de personnes sont obligées de vivre dans cette misère à cause de conditions sociales injustes, du manque de travail qui les prive de la dignité de ramener le pain à la maison, de l'absence d'égalité dans les droits à l'éducation et à la santé. Dans ces cas, la misère morale peut bien s'appeler début de suicide. Cette forme de misère qui est aussi cause de ruine économique, se rattache toujours à la misère spirituelle qui nous frappe, lorsque nous nous éloignons de Dieu et refusons son amour. Si nous estimons ne pas avoir besoin de Dieu, qui nous tend la main à travers le Christ, car nous pensons nous suffire à nous-mêmes, nous nous engageons sur la voie de l'échec. Seul Dieu nous sauve et nous libère vraiment.

L'Évangile est l'antidote véritable contre la misère spirituelle : le chrétien est appelé à porter en tout lieu cette annonce libératrice selon laquelle le pardon pour le mal commis existe, selon laquelle Dieu est plus grand que notre péché et qu'il nous aime gratuitement, toujours, et selon laquelle nous sommes faits pour la communion et pour la vie éternelle. Le Seigneur nous invite à être des hérauts joyeux de ce message de miséricorde et d'espérance ! Il est beau d'expérimenter la joie de répandre cette bonne nouvelle, de partager ce trésor qui nous a été confié pour consoler les cœurs brisés et donner l'espérance à tant de frères et de sœurs qui sont entourés de ténèbres. Il s'agit de suivre et d'imiter Jésus qui est allé vers les pauvres et les pécheurs comme le berger est allé à la recherche de la brebis perdue, et il y est allé avec tout son amour. Unis à Lui, nous pouvons ouvrir courageusement de nouveaux chemins d'évangélisation et de promotion humaine.

Chers frères et sœurs, que ce temps de Carême trouve toute l'Église disposée et prête à témoigner du message évangélique à tous ceux qui sont dans la misère matérielle, morale et spirituelle ; message qui se résume dans l'annonce de l'amour du Père miséricordieux, prêt à embrasser toute personne, dans le Christ. Nous ne pourrons le faire que dans la mesure où nous serons conformés au Christ, Lui qui s'est fait pauvre et qui nous a enrichi par sa pauvreté. Le Carême est un temps propice pour se dépouiller ; et il serait bon de nous demander de quoi nous pouvons nous priver, afin d'aider et d'enrichir les autres avec notre pauvreté. N'oublions pas que la vraie pauvreté fait mal : un dépouillement sans cette dimension pénitentielle ne vaudrait pas grand chose. Je me méfie de l'aumône qui ne coûte rien et qui ne fait pas mal.

Que l'Esprit Saint, grâce auquel nous « [sommes] pauvres, et nous faisons tant de riches ; démunis de tout, et nous possédons tout » (2 Co 6, 10), nous soutienne dans nos bonnes intentions et renforce en nous l'attention et la responsabilité vis-à-vis de la misère humaine, pour que nous devenions miséricordieux et artisans de miséricorde. Avec ce souhait je vous assure de ma prière, afin que tout croyant et toute communauté ecclésiale puisse parcourir avec profit ce chemin de Carême. Je vous demande également de prier pour moi. Que le Seigneur vous bénisse et que la Vierge Marie vous garde.


Du Vatican, le 26 décembre 2013

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light
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MessagePosté le: Mon Mar 10, 2014 10:16 am    Sujet du message: Répondre en citant

bon carême Amatho , Puisse Dieu se glorifier dans nos vies encore davantage ..
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saved by grace ! ...... "well, it´s alright"

..
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