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meb
Bérinaute Vétéran


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MessagePosté le: Wed Sep 02, 2009 12:52 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Alors là, nous assitons tout bonnement à la partie adverse qu'il dit qu'il faut interrompre l'épervier, tout en le continuant...

@ Mlle Mounasawa: Il n'y a pas de justiciable au dessus de la loi. a noter toutefois que la constitution votée en 2008 garantit l'immunité aux chefs d'état (anciens ou actuels) pour des choses exercées dans le cadre de leur fonction. je doute que détourner l'argent du contribuable fasse partie du cadre de leur fonction.
Je vous laisse aussi responsable de l'estimation de la fortune de tel ou tel.


Temps Q Hock = 1.14.687
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Ce n'est pas encore écrit, ça l'était juste...
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DiDDy
Bérinaute Vétéran


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MessagePosté le: Wed Sep 02, 2009 3:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ça va vite ici dis donc!
Je dois me rattraper au + vite...

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amatoyoshi
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MessagePosté le: Thu Sep 03, 2009 9:55 am    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour

J’ai été très attentif depuis le début du débat aux différentes plaidoiries faites par les deux parties. Je tenais avant de commencer ma séance de questions à féliciter les avocats des deux parties et les jurés pour leur dynamisme et leur participation active aux débats.



Camp des défenseurs de l’opération Epervier :

M. Meb, je vous remercie pour cette argumentation structurée que vous avez développée certainement avec tout le sérieux et la ténacité qui vous caractérisent.

Il y a néanmoins quelques points sur lesquels je voudrais rebondir :

1- Le débat est un débat d’opposition entre deux propositions :

a = Il faut continuer l’opération, la vôtre en l’occurrence.
B = Il faut arrêter l’opération.

Dès votre première intervention, vous avez annoncé votre stratégie d’attaque qui est plutôt une position défensive en masse, consistant à démontrer que les arguments avancés pour la proposition B ne justifient pas sa validité. Je tenais à vous faire remarquer que la logique mathématique dans le cadre de la justice ne pourrait strictement s’appliquer. Je m’explique : ce n’est pas en vous évertuant à démontrer l’invalidité de B que vous aurez prouvé obligatoirement la validité de a. En plus de cette stratégie bien entendu louable, j’attendais aussi et surtout des arguments directs qui supportent votre position : des preuves, des chiffres, des faits, des rapports, des déclarations, des documents, tous officiels, qui montrent clairement que l’opération est un succès dans l’atteinte de ses objectifs.

2- a un moment de votre plaidoirie, vous avez mentionné le Cameroun comme un pays de droit. Cette évocation a attiré bien entendu mon attention et a suscité en moi une question subsidiaire : Que prévoit le système camerounais sur le sujet des procédures judiciaires en général, et dans le cadre de cette opération en particulier (c’est-à-dire qui fait quoi, quand et comment) et surtout ces dispositions prévues ont-elles été respectées dans leur intégralité … ?

3- Nous savons tous à quel point un exemple donne plus d’éclat et de poids aux réflexions. Je suppose que vous avez une liste exhaustive de noms de personnes arrêtées dans le cadre de cette opération. Pourriez-vous à titre d’exemple, choisir un nom et nous présenter son parcours, son implication dans l’opération (des informations sur l’enquête, les faits qui lui sont reprochés), le déroulement des procédures à son encontre, et la situation le concernant aujourd’hui.

Je vous remercie



Camp des détracteurs de l’opération Epervier :

Mes Mell et Nji, recevez mes félicitations pour votre réactivité et votre investissement dans ce débat pour défendre votre position, qui est « il faut arrêter l’opération ». J’ai cependant quelques remarques :

1- Jusqu’à présent, votre stratégie a consisté à établir les failles de l’opération et répondre aux arguments de la partie adverse sur l’invalidité de votre position. J’attendais par ailleurs des illustrations irréfutables qui viendront démontrer ces failles et soutenir votre position au point de justifier l’arrêt de cette opération.

2- Votre position doit rester catégorique. Un réajustement de cette dernière pourrait porter beaucoup de discrédit sur vos convictions. Je reste moins sensible aux arguments qui vont dans le sens de l’amélioration, le réajustement, la suspension de l’opération (rien n’est parfait on le sait tous, tout peut toujours être revu et amélioré, ce n’est pas une découverte), mais on ne peut plus sensible aux arguments qui vont dans le sens de son arrêt et pourquoi pas des propositions alternatives dans l’atteinte des objectifs de lutte contre la corruption (il ne faut pas seulement dire qu’il faut arrêter, si on arrête on fait quoi… ? Autant mieux continuer avec ce qui est).

Je vous remercie.



Mes chers jurés Meke, Pat T., Mounasawa :
Vos interventions montrent non seulement que vous suivez les débats, mais aussi et surtout que vous y êtes très attentifs. Je vous félicite et remercie pour vos interventions que je qualifierais d’investies et pertinentes, et vous exhorte à continuer.

Je vous remercie



Ma chère jurée DiDDy :
Je vous remercie pour cette contribution d’un apport aux débats qu’on ne peut nier.




Votre bien dévoué
a.S.

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meb
Bérinaute Vétéran


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MessagePosté le: Thu Sep 03, 2009 10:27 am    Sujet du message: Répondre en citant


1-quand alors qu'une procédure de justice pour des faits que l'on peut qualifier de crimes (mon premier élément d'argumentation) se déroule, on parle de l'arrêter, alors il faut en donner les raisons. mathématique ou pas.
Personne ne parle d'arrêter de poursuivre les meurtriers ou les violeurs. Pourquoi alors les corrupteurs ou corrompus à col blancs.
C'est bien ceux là qui disent qu'on doit l'arrêter, qui doivent apporter des justifications de cela. Par défaut, la justice qui consiste à punir (ou empêcher) les crimes et délits, suit son cours normal.
Je rajouterais en outre qu'en examinant les arguments de la partie adverse, j'ai, en montrant comment ils n'étaient pas justifiés, dit en pourquoi il fallait continuer.
Je n'ai donc rien à rajouter en attendant des éléments nouveaux de la partie adverse, si ce n'est ma conclusion qui arrivera en temps et en heure.

Quand je parle à la première personne c'est bien sûr un abus de langage, puisque je veux parler de ma collègue et moi, mais nous sommes tellement fusionnels que vous m'aurez compris.

2- Bien sûr que les procédures sont respectées, c'est pour cela que certaines enquêtes prennent plus de temps que d'autres, suscitant par exemple les remarques du style "pourquoi lui et pas l'autre?"

3- Je pense que n'importe qui ayant suivi un tant soi peu l'actualité camerounaise en aura vu à foison, des faits de ce genre.
la semaine dernière, JB Nguini Effa a encore été mis en détention provisoire, la liste des faits reprochés a été abondamment diffusée dans les média.
exemple
http://www.lexpressplus.com/Les-25-fautes-de-gestion-de-nguini-Effa_a1611.html

On trouvera ce genre d'articles pour tous les autres

Une telle requête, telle que vous la faite semble vouloir demander que l'on justifie que la corruption est bel et bien un crime. Je vous laisse juge d'une telle demande.


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amatoyoshi
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MessagePosté le: Thu Sep 03, 2009 10:54 am    Sujet du message: Répondre en citant

meb a écrit:
quand alors qu'une procédure de justice pour des faits que l'on peut qualifier de crimes (mon premier élément d'argumentation) se déroule, on parle de l'arrêter, alors il faut en donner les raisons. mathématique ou pas.

Je suis entièrement d’accord avec vous sur le fond. Il est du devoir de la justice de poursuivre tous les criminels, quelque soit le crime (du moment qu’il y a des éléments irréfutables pour le qualifier de tel).
Je vous encourage à utiliser mon point 3 pour étayer votre argumentation sur ce point, faute de quoi, je jugerai irrecevables certaines de vos déclarations.



meb a écrit:
Personne ne parle d'arrêter de poursuivre les meurtriers ou les violeurs. Pourquoi alors les corrupteurs ou corrompus à col blancs.

Comme je l’ai signalé, je vous rappelle que nous ne sommes pas dans le cadre judiciaire en général, mais dans le cadre de son implication dans une opération bien déterminée (Epervier en l’occurrence). Ni moi, ni vous, ne pouvons tolérer des crimes tels que la corruption. Il ne s’agit pas d’arrêter de poursuivre les corrupteurs ou corrompus (ce n’est pas d’ailleurs acceptables), je tiens à recentrer le débat qui tourne autour de l’arrêt ou non de la solution Opération Epervier dans la lutte anti-corruption. Je vous serais gré de rester dans ce cadre dans vos interventions, sinon certaines une fois de plus seront jugées irrecevables.


meb a écrit:
C'est bien ceux là qui disent qu'on doit l'arrêter, qui doivent apporter des justifications de cela. Par défaut, la justice qui consiste à punir (ou empêcher) les crimes et délits, suit son cours normal.

Comme il vous revient aussi à juste titre de démontrer la légitimité et l’efficacité de la solution Epervier dans la lutte anti-corruption et pas une autre, en vous aidant de la deuxième partie de mon point 1.

meb a écrit:
Je rajouterais en outre qu'en examinant les arguments de la partie adverse, j'ai, en montrant comment ils n'étaient pas justifiés, dit en pourquoi il fallait continuer.
Je n'ai donc rien à rajouter en attendant des éléments nouveaux de la partie adverse, si ce n'est ma conclusion qui arrivera en temps et en heure.

Vous estimez que vous avez montré.
Vous estimez avoir dit pourquoi il faut continuer.
Vous estimez ne plus avoir rien à rajouter.
Mais malheureusement Vous ne pouvez qu’estimer. Alors il me semble logique que lorsqu’on attire votre attention en allant dans un sens qui montre que votre estimation n’est rien qu’une estimation, il faudrait revoir le niveau d’exactitude de ces estimations.


meb a écrit:
Quand je parle à la première personne c'est bien sûr un abus de langage, puisque je veux parler de ma collègue et moi, mais nous sommes tellement fusionnels que vous m'aurez compris.

Non sans mal.

Votre bien dévoué.

a.S.

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DiDDy
Bérinaute Vétéran


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MessagePosté le: Thu Sep 03, 2009 7:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

amatoyoshi a écrit:
[...]Ma chère jurée DiDDy :
Je vous remercie pour cette contribution d’un apport aux débats qu’on ne peut nier.[...]

de nada, your honor. Mr. Green Mr. Green
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Mell
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MessagePosté le: Thu Sep 03, 2009 8:56 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Les personnes suspectées et arrêtées et jugées coupables sont très souvent victime de vice de procédure. Un article nous en parle.

http://www.cameroon-info.net/stories/0,24505,@,affaire-paul-eric-kingue-les-premiers-couacs-du-dossier-en-appel.html
ou encore :

[quote = "Citation Nouvelle Expression"]Déficit d’investigation

Au cours des débats devant les tribunaux, les ordonnances de renvoi ont très souvent été attaquées par la défense pour déficit criard d’investigation et légèreté dans les accusations. Des cas qui, en se multipliant, tendent à jeter le discrédit sur les enquêteurs commis pour une opération que le pouvoir veut révolutionnaire, pour restaurer son image de marque devant l’opinion nationale et internationale. Au cours des investigations entre temps, il semble que les enquêteurs soient tombés sur les comptes garnis des dignitaires camerounais à l’étranger.

Ils ont conclu que l’importance de certaines fortunes ne pouvait pas se justifier par la simple volonté de s’enrichir de leurs détenteurs, et que ce sont des réserves pareilles qui, dans d’autres pays, constituent un véritable trésor de guerre. Pour attaquer ces gros poissons, il faut prendre des précautions particulières. C’est ce qui, selon nos sources, justifie en partie, depuis près d’un an, “l’interruption momentanée” de l’opération épervier.

Mais, entre temps, les bailleurs de fonds et les partenaires internationaux du Cameroun ont continué d’exercer une forte pression sur les autorités de Yaoundé, afin qu’elles n’abandonnent pas une opération qu’elles n’auraient d’ailleurs pas pu initier de son propre chef. On comprend pourquoi l’ambassadeur des Etats-Unis en poste à Yaoundé, qui s’est le plus investi dans la lutte contre la corruption au Cameroun, n’a cessé de rassurer les Camerounais quant à la poursuite de l’opération épervier.

On présume, connaissant l’envergure de l’homme et la notoriété de son pays, qu’il doit avoir obtenu des assurances de la part d’Etoudi que la traque d’autres gestionnaires indélicats et des détourneurs de deniers publics va se poursuivre et viser les personnes les plus insoupçonnées de la haute administration, y compris des ministres actuellement en fonction. Des indiscrétions laissent comprendre qu’une bonne fourchette de personnalités de la haute administration publique sont interdites de quitter le pays, “jusqu’à nouvel ordre”, sans qu’on sache si cette mesure conservatoire est liée à la suite de l’opération épervier. [/quote]

Un autre article qui prouve quand meme un minimun qu'il y a des comptes d'affection ouvert, mais vide.

Des vices de procédures, ce n'est pas ça qui manque :

http://cozop.com/actualites_du_maghreb/operation_epervier_dieudonne_ambassa_zang_porte_disparu

On laisse " délibérément" s'en aller des prévenus hors du pays avec des milliards (Cool en poche!

http://www.cameroun-online.com/actualite,actu-11804.html
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Nji



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MessagePosté le: Thu Sep 03, 2009 10:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

M. le juge,
Votre observation selon laquelle notre raisonnement s'oriente vers la réformation et non la suppression de l'opération épervier semble ignorer notre réponse ci-dessus faite à la jurée Mounasawa. Elle nous a justement demandé si des réajustements n'étaient pas nécessaires. Notre réponse à son égard était négative.
Il est impossible de corriger une procédure à fondements douteux. IL es donc clair que nous ne demandons pas la réformation de Epervier mais de la supprimer du paysage camerounais pour utiliser la procédure normale, plsu respectueuse des droits de la personne.

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Mell
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MessagePosté le: Thu Sep 03, 2009 11:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mr le Juge s'ajoute à ce que mon confrère a dit, que la suppression de cette opération fera un gain de fond à l'Etat camerounais. Car vous etes sans ignorer que cette opération est un projet et qui dit projet dit budjet et que des fonds spéciaux lui sont attribués pour son fonctionnement.

http://parlement-ue2008.fr/rap/r08-178/r08-1789.html

Ce lien ci dessus est un rapport du ministère de la défense francaise. On y donne le budget de l'opération Epervier au Tchad. Il se chiffre en terme de millions d'euros. Très parlant.
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Mell
Invité





MessagePosté le: Fri Sep 04, 2009 1:20 am    Sujet du message: Répondre en citant

Des arrestations théatrales ne respectant pas la procédure judiciaire encore moins les droits des hommes. Qui disont le remet en cause en présomption d'innonce. Les suspects sont jugés avant meme de passer devant un Juge. Lisez plutot l'avis de Mr André Siaka à ce moment là à la tete du Gicam ou Medef pour la France

"Lazare Kolyang, Mutations 28/05/2008. Son président André Siaka l’a affirmé hier au cours de la 105ème assemblée générale de ce groupement. "

André Siaka salue ainsi " l’opération courageuse engagée par le chef de l’Etat pour lutter contre la corruption qui mine notre économie ". Avant d’exprimer le souhait du Gicam qui demande à ce que " soit évitée la théâtralisation des arrestations " et que " la présomption d’innocence soit respectée. Car l’opinion ne doit pas se substituer à la justice qui, en toutes circonstances, doit agir en toute sérénité". Quel serait donc l’impact de ces arrestations spectaculaires sur l’économie nationale ou l’entreprise ? " Ça remet en cause un des principes fondamentaux de notre droit qui est la présomption d’innocence. C’est ce que nous combattons", soutient André Siaka. Ce dernier s’explique en soutenant simplement qu’ " il ne faut pas accuser quelqu’un avant de l’avoir jugé ".


la mise en scène de certaines arrestations a pris de proportions inquiétantes avec les dernières affaires. On se rappelle que pour interpeller les anciens ministres de l’Economie et des Finances, Polycarpe Abah Abah et de la Santé publique, Urbain Olanguena Awono, la presse avait été préalablement alertée et pratiquement " invitée " à couvrir la chute de ces anciens barons du régime.

Au point où certains journaux ont servi à leurs lecteurs des reportages prêts à publier, car apparemment réalisés avant même l’heure des arrestations. la télévision publique, quant à elle, avait aussi été indexée. Car une équipe de reportage de la Crtv avait été admise à filmer les cellules où étaient détenues ces deux personnalités. Et évidemment, ces dernières avaient crié à l’atteinte à leur image.

Quelques semaines après, pour signifier à l’ancien administrateur directeur général de la Camair, Yves Michel Fotso, une convocation à comparaître à la police judicaire à Yaoundé, des policiers avaient fait le siège de l’immeuble abritant la Commercial Bank-Cameroon (Cbc) à Bonanjo à Douala. Devant les caméras de télévision, et dont certaines faisaient vivre l’événement en direct à leurs téléspectateurs. la dernière arrestation en date, celle de l’ancien Directeur général du Chantier naval et industriel du Cameroun (Cnic), Zacchaeus Forjindam, a aussi été grandement relayée. Alors que les arrestations des premières personnalités survenues en février 2006 ont été certes très médiatiques mais avec moins de mises en scène.


Plus d'une centaine de personnes appréhendées chacun à son actif un minimun 60 millions de FCFA sans tenir compte des biens immobiliers. Si on s'amuse à totaliser les sommes détournées, je pense que nous n'aurons pas assez de voix pour prononcer ce chiffre. Jettez y un coup d'oeil de cet extrait :

Opération Épervier ou oiseau vorace ?

Opération Épervier est le nom donné à une vaste opération judiciaire dans le cadre de la lutte anti-corruption au Cameroun.

Cette opération, qui a été lancée en 2006, et placé sous la responsabilité éxecutive de la police judiciaire semble être une opération d’assainissement des mœurs publiques qui cause des insomnies à des personnes soupçonnées de détournement de fonds publics.

Le dernier en date des personnes interpellée est Jean Baptiste NGUINI EFFA, ancien DG de la Société camerounaise des dépôts pétroliers (SCDP), qui était en ligne de mire depuis quelques mois. En mars 2009, une session du conseil de discipline budgétaire l’avait trouvé fautif de "mal-administration" et d’au moins 25 fautes de gestion sur le plan administratif et financier. Cette gestion mise en cause a été à l’origine d’un déficit injustifié d’environ 955 millions de FCFA

Jean-Marie Atangana Mebara, Ancien Ministre d'Etat - SG de la Présidence de la République;

- Polycarpe Abah Abah, Ancien Ministre de l'Economie et des Finances;

- Urbain Olanguena Awono, Ancien Ministre de la Santé;

- Alphonse Siyam Siwé, Ancien Ministre de l'Eau et de l'Energie;

- Emmanuel Gérard Ondo Ndong, Ancien DG du FEICOM;

- Gilles Roger Belinga, Ancien DG de la Société Immobilière du Cameroun;

- Joseph Edou, Ancien DG du Crédit Foncier;

- Edouard ETONDE EKOTO (Col.), Ancien PCA du Port Autonôme de Douala;

- Dr Maurice Feuzeu, Ancien Coordonnateur du Comité National de Lutte contre le Sida, etc.

En prime, l'on retient le départ pour les prisons centrales de Kondengui (Yaoundé) ou New-Bell (Douala) d’une soixantaine de personnalités, selon une liste récemment publiée par Jeune Afrique Economie.
- Zaccheus Forjindam, l’ex-directeur général du Chantier naval et industriel du Cameroun (CNIC) a été limogé et interpellé à l’issue d’un Conseil d’Administration extraordinaire. Mr Forjindam et sa complice, la nommée Rose Njoh, ancienne directrice des ressources humaines du CNIC sont accusés du détournement d’un milliard de francs Cfa.

On n’oublie pas le détournement en juillet 2007 d'une somme d'environ 260 millions de Fcfa destinée à l'organisation de l'examen national du Brevet de technicien supérieur (Bts) par le Directeur du développement de l'enseignement supérieur, Norbert Ndong.

Que dire de la Trésorerie générale de Douala, où selon des sources proches des enquêtes et du dossier, un trou d'environ trois milliards de francs CFA a été découvert lors des opérations de contrôle menées depuis des mois.

Cette liste est bien sur non exhaustive.
Jusqu'à ce jour, il n'y a aucune trace de l'argent détourné par ces personnes. Aucun rapatriement d'argent. Trouvez vous meme l'erreur Mr et Mme les Juré(es).

de nombreux observateurs sont unanimes. C’est sous le règne de Paul Barthélemy Biya que l’Etat camerounais a subi un pillage systématique. Les trous creusés dans les caisses publiques sont si énormes que les détournements se chiffrent par millier de milliards de nos Francs.

Si vous le pouvez, lisez plutot cet article, renversant et surtout révélateur :

http://www.actualites.marocwebo.com/operation-epervier-paul-biya-intouchable-mon-oeil.html

Le bilan est vraiment lourd et rien n'a vraiment changé depuis lors. la corruption va galopante et grandissante voilà encore 244 millions de FCFA détournés à la TG d'Ebolowa; lisez plutot l'article :

http://www.cameroun-online.com/actualite,actu-5390.html

S'est à se poser la question de savoir si l'opération epervier n'encourage pas plutot elle meme ces détournements ?

Pendant ce temps des millions de camerounais vont mal. Le PIB apparamment stable et bas d'ailleurs peut paraitre bon ou acceptable pour certains, mais notez quhttp://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMTendanceStatPays?langue=fr&codePays=CMR&codeStat=NY.GDP.MKTP.KD.ZG&codeStat2=xe cela est dû non pas à la croissance économique, mais à la croissance démographique


Nous attendons la partie Adverse. a l'absence de questions nous irons directement à la conclusion. Merci.
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meb
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MessagePosté le: Fri Sep 04, 2009 9:31 am    Sujet du message: Répondre en citant

je ne sais pas si vous lisez vous mêmes les avis des gens que vous citez.
M André siaka encourage le chef de l'état à continuer l'opération.
CQFD

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MessagePosté le: Fri Sep 04, 2009 10:55 am    Sujet du message: Répondre en citant

Me Mell, à vous lire on pourrai avoir l'impréssion qu'il s'agit d'arrestations arbitraires, sans fondements; qu'il s'agit d'une espèce de règlement de compte entre membres du gouvernement en vue d'une cuisante humiliation.
Pourtant, si je ne m'abuse, ces arrestations ont eu lieu après de sérieuses investigations.
Que la forme n'ai pas été respectée ne devrai pas totalement remettre en cause le fond.
L'humiliation publique ne faisait-elle pas partie du chatiment?

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Mell
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MessagePosté le: Fri Sep 04, 2009 2:01 pm    Sujet du message: Répondre en citant

meb a écrit:
je ne sais pas si vous lisez vous mêmes les avis des gens que vous citez.
M André siaka encourage le chef de l'état à continuer l'opération.
CQFD


C'est ironique mon cher ! Il encourage à dénoncer et à continuer la lutte contre la corruption, pas forcément l'opération en elle meme. Mais avant tout s'offusque des arrestations théâtrales et la condamnation du prévenu grâce aux opinions personnelles, la justice avant enquête, le bafouement de la présomption d'innocence. Ses dires sont pourtant clairs. Personne, je dis bien personne n'est pour la corruption de prime à abord.
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Mell
Invité





MessagePosté le: Fri Sep 04, 2009 2:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Queen B a écrit:
Me Mell, à vous lire on pourrai avoir l'impréssion qu'il s'agit d'arrestations arbitraires, sans fondements; qu'il s'agit d'une espèce de règlement de compte entre membres du gouvernement en vue d'une cuisante humiliation.
Pourtant, si je ne m'abuse, ces arrestations ont eu lieu après de sérieuses investigations.
Que la forme n'ai pas été respectée ne devrai pas totalement remettre en cause le fond.
L'humiliation publique ne faisait-elle pas partie du chatiment?


Ce n'est pas seulement moi qui le dit. Vous avez dû voir et lire les articles postés. Certaines arrestations en effet étaient arbitraires; il s'agissait et s'agit encore pour certains cas de fournir des têtes aux bailleurs de fonds. En effet vous vous abusez. Vous avez dû lire dans l'un des articles que certaines arrestations n'ont pas fait forcément l'objet de sérieuses investigations, mais plutôt d'opinions personnelles du genre comme vous avez 6 voitures dans votre parking, 3 villas et autres biens, vous êtes sans doute un voleur de l'administration. Une mauvaise forme ne devrait pas remettre en cause le fond surtout si celui ci est justifié. Néanmoins les personnes arrêtées ne sont pas de vulgaires personnes. Il est donc important d'avoir le minimum d'élément pour prétendre conduire quelqu'un à la P.J. pour une interrogation interminable, une fouille sans mandant et bien d'autres couacs. ça démontre simplement le manque du sérieux des personnes qui conduisent la mise en œuvre de l'opération épervier.
Ah oui ? L'humiliation publique fait elle ou devrait elle faire partie du châtiment ? Savez vous au moins comment ces personnes ont été arrêtées ? Mon précédent post en parle pour les plus spectaculaires. Certains ont été montré à la CRTV (chaine de télévision locale) presque nus, assis à même d'un sol plus poisseux alors qu'ils n'étaient pas encore condamnés, les enquêtes étaient encore en cours, mais ils étaient en détention provisoire pour enquête. Trouvez vous cela juste ? ou acceptable ? Que faites vous de la présomption d'innocence ? de leurs droits ?


Lisez ce qui suit vous en serait édifiée.
(*) Cet article a été rédigé par un cadre actuellement en fonction à la Présidence de la République camerounaise qui a requis l’anonymat. Ce pseudonyme a été choisi par nos soins, de même que les spécifications techniques du texte.


« Il fallait apparemment humilier d’anciens membres du gouvernement que l’on jugeait vaniteux », s’inquiète un politologue. Et les caméras de la télévision les ont filmés en bermuda dans leur garde à vue à l’emporte-pièce. Tout se serait fait dans le « triangle » : Laurent Esso (secrétaire général de la présidence de la République) ; Amadou Ali (vice-premier ministre, ministre de la justice) ; Edgard Alain Mebe Ngo’o (délégué général à la sûreté nationale).

« Laurent Esso en particulier tenait à régler le compte à son ex médiatique successeur dans un département ministériel où il a, seul, mobilisé pas moins de 70 milliards de francs Cfa de dons non remboursables », indique un cadre du Minsanté – L’ex Minsanté, fulmine-t-on dans son entourage, a notamment été victime de brutalités et exactions des forces de l’ordre lors de sa sortie du gouvernement en septembre 2007 et, plus récemment, s’est vu intimer l’ordre de rebrousser chemin, sans ménagement, alors qu’il se trouver dans la caravane de l’anniversaire du Rdpc dans la Lékié…

Jean-Marie ATANGANA MEBARACes insuffisances procédurales expliqueraient les atermoiements et les embarras des enquêtes pour lesquelles le DPJ, le commissaire Ateba Onguené, lui-même, a été appelé à d’incessantes orientations, parfois contradictoires, de la hiérarchie de la Justice et de sa propre hiérarchie.

Le cas Jean Marie Atangana Mebara, entre autres, est édifiant. L’ancien secrétaire général très détesté de la présidence de la République et ancien ministre d’Etat en charge des relations extérieures que l’on avait hâtivement inscrit sur la liste des « actions prioritaires » n’aurait pas encore fait l’objet d’un vrai dossier devant permettre de déclencher immédiatement les poursuites. Entre-temps, il a été assigné à résidence et s’est vu confisquer son passeport sur ordre du Délégué général à la sûreté nationale, Edgard Alain Mebe Ngo’o, daté du 18 mars 2008. Des médias l’ont ensuite donné pour disparu. Une affirmation inexacte, d’après sa famille, dont le Dgsn serait directement l’auteur, comme il l’a été de l’excessive couverture médiatique de l’hébergement dégradant des anciens membres du gouvernement interpellés à la DPJ.

Nouvelle agitation policière.

a-t-on privilégié le coté populiste de l’opération pour les besoins de la seule campagne constitutionnelle ? Rien n’est moins sûr. Alors que les enquêteurs procédaient à une course contre la montre dans les délais de garde à vue légale, des équipes entreprenaient à nouveau de farfouiller dans les dossiers dans les bureaux. Soumise à une obligation de résultat, l’enquête n’hésitait plus à user d’intimidation des cadres.

Urbain OLANGUENA AWONODe source policière, l’ex Ministre Olanguena Awono avait balayé tout ce que l’on détenait jusqu’à présent à son sujet en terme d’éléments à charge. Rien donc à se mettre sous la dent d’entrée de jeu. Et les délais de garde à vue couraient à nouveau au grand dam de la médiatisation planifiée par le Dgsn en personne. Plus le temps passait, plus l’enquête et sa hiérarchie furent fébriles dans la recherche des preuves à charge dans le dossier de la gestion des 70 milliards de francs Cfa du Global Fund. Une gestion qui s’est déroulée par étapes techniques. Sous la haute surveillance du Fonds Mondial à travers des cabinets comme PriceWaterHouseCoopers.

la plupart des dossiers financiers du Minsanté ont fait l’objet, par le passé, d’enquêtes, de conclusions d’experts et de quitus. Mais subitement, l’on a voulu recommencer. Et on s’est planté. Désormais, c’est Amadou Ali himself qui jouait son statut d’ « homme de confiance du chef de l’Etat » à qui il doit prouver la pertinence de ses choix.

Mais il ne faut rien négliger. la nouvelle agitation policière au Ministère de la Santé publique a, peut-être, permis de débusquer des dossiers subsidiaires : d’importants détournements de fonds effectués dans des opérations de banditisme économique par des opérateurs véreux. En l’occurrence de substantiels paiements faits sur les ressources Ppte à partir de faux documents, avec des complicités à l’intérieur et à l’ancien ministère de l’économie et des finances ; des fausses liquidations faites en réseaux ; un éventuel come back sur le dossier Elobo Ndzomo, le maire d’Elig-Mfomo devant permettre de relire les vraies conclusions d’une enquête qui fut communiquée au chef de l’Etat l’année dernière…

Il est clair, en tout état de cause, que dans ce recommencement permanent, le juge aura besoin d’expertise. Celle des responsables genevois du Global Fund d’où le Minsanté a tiré l’essentiel de ses financements, est à nouveau indispensable, ce fonds ayant assuré un contrôle technique constant desdits fonds…

Polycarpe ABAH ABAHStratégique poste de Minefi.

Le cas de Polycarpe Abah Abah, le ex ministre vaniteux de l’économie et des finances est un parfait paradigme de la philosophie populiste qui sous-tend les arrestations. Bien qu’ayant une parfaite connaissance de dossiers bancaires accablants qui furent révélés à son sujet à la direction des impôts, le chef de l’Etat choisit de promouvoir l’ex filleul du Ministre Akame Mfoumou au stratégique poste de Ministre de l’Economie et des finances, un cinglant désaveu à tous les limiers. Qui traduit de la fausse philosophie qui sous-tend l’Opération Epervier dans sa mise en œuvre actuelle.

Un politologue connu s’est montré clair sur le sujet sur une chaîne de radio à Yaoundé, le 06 avril 2008. Pour Mathias Eric Owona Nguini, « Les arrestations de Polycarpe Abah Abah et d’Urbain Olanguena Awono rentrent dans un dispositif qui me semble plus commandé par des raisons politiques que par des raisons tenant véritablement à la lutte contre la corruption. Encore que les deux peuvent interagir. En réalité, l’Opération Epervier se manifeste de manière essentiellement empirique, c’est-à-dire qu’elle avance au coup, ou au coup à coup et il n’y a pas nécessairement une cohérence doctrinale, une cohérence idéologique et stratégique dans la gestion des différentes étapes ».

« Il est quand même surprenant, insista le politologue, que ces interpellations précèdent de peu la finalisation de la manœuvre que nous avons suffisamment mis en évidence autour de la révision de la constitution. Et là on est bien obligé de faire une espèce de linkage, c’est-à-dire de lien entre les deux opérations. Cela montre qu’en réalité, tout ceci s’est déroulé dans le cadre d’une démarche d’hermétisme politique. Il s’agit de conduire une manœuvre qui vise à réviser la constitution et principalement l’article 6.2. Et comme c’est une acte lourd de conséquence, cet acte doit être composé symboliquement la lourdeur de l’opération qui est faite ».

L’hypothèse du vice-premier ministre, ministre de la justice, qui fit état de « dossiers bouclés » depuis belle lurette et qui attendraient juste une décision politique pour faire l’objet de poursuites, ou encore celle de la vingtaine (devant les députés) en instance est-elle valable ? Voire. Toutes ces opérations sont-elles coordonnées et offriront-elles une lisibilité et une traçabilité véritables ? Tout ce que l’on sait c’est que lors du dernier conseil de cabinet à l’Immeuble Etoile, il n’en fut pas question, du moins pas d’une offensive aussi tapageuse qui serait réduite à deux petites cibles. Auparavant, le chef de l’Etat avait également insisté sur la présomption d’innocence dans l’optique de la campagne entreprise.

L’actualité suscite néanmoins des vocations. Au Ministère en charge du contrôle supérieur de l’Etat, on gesticule déjà. Quelques personnalités, notamment des responsables de collectivités décentralisées forestières y ont été convoquées par le Ministre Siegfried David Etame Massoma… En d’autres temps, des enquêteurs envoyés sur le terrain avaient sacrifié à une pratique-maison: on avait demandé aux « enquêtés » de « sauver leurs têtes », c’est-à-dire de payer de lourds bakchichs aux missions anti-corruption…

de fait, de sources policières, cette opération commanditée par le secrétaire général de la présidence, Laurent Esso, produit déjà des dommages collatéraux. En sus d’une implication discrète – mais quasi permanente – des uns et des autres suspects dans les activités humanitaires de la Première Dame, l’on a relevé dans certains engagements de fonds internationaux à problèmes l’implication de proches du « chef ». Les juges doivent trancher, par exemple, sur la signature du directeur général de la Caisse Autonome d’Amortissement (CAA), Dieudonné Evou Mekou, neveu du chef de l’Etat, Paul Biya dans le cadre de la gestion des Fonds du Global Fund. Ce dernier contresignait les chèques destinés entre autres au Cename (Centre national d’approvisionnement en médicaments essentiels) dont le directeur général, Oussoumanou Taoussé, ordonnateur de haut niveau, a témoigné non en qualité de suspect mais de… témoins.

Des politologues de l’Université de Yaoundé en appellent déjà à un redressement et une réorientation de l’Opération Epervier. Elle doit dorénavant procéder d’une objectivité exemplaire, dénuée de règlements de comptes politiciens, encore moins de la volonté d’atomiser un certain G11, une nébuleuse dont le délit principal serait pour des technocrates d’avoir osé pensé que le président Paul Biya n’est pas éternel et qu’il faille préparer l’avenir. Il semble que la défense d’un ancien Ministre aux arrêts ait l’intention de saisir le chef de l’Etat pour exiger que l’on revienne à un véritable plan de lutte contre les vrais détournements de deniers publics.

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Queen B



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MessagePosté le: Fri Sep 04, 2009 9:13 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Me Mell.
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amatoyoshi
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MessagePosté le: Sat Sep 05, 2009 12:08 am    Sujet du message: Répondre en citant

Queen B a écrit:
Merci Me Mell.

N'avez vous pas oublié quelque chose par pur hasard ... ?

a.S.

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amatoyoshi
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MessagePosté le: Sat Sep 05, 2009 12:28 am    Sujet du message: Répondre en citant

Selon le programme que j'ai annoncé en début du procès, les plaidoiries devraient arriver à leur terme dans quelques heures, sauf décision exceptionnelle de ma part en cas de débat tournant à un régime soutenu, ce qui n'est apparement pas le cas.

Je suppose donc, en attendant une confirmation des deux parties, que ce qui devait se dire s'est dit. Si c'est le cas, je demande aux deux parties d'apporter leurs conclusions finales pour faire peser la balance en leur faveur. J'attire l'attention des deux parties qu'il s'agit bien de conclusion avec arguments et non de dissertation conclusive.

Je déciderai ensuite des arguments recevables ou irrecevables sur lesquels les jurés devront uniquement se baser pour donner leur décision motivée.

Lorsque je déclarerai le procès clos, les jurés auront un maximum de 48 heures pour me faire part de leur décision.


Votre bien dévoué

a.S.

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Mell
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MessagePosté le: Sat Sep 05, 2009 2:34 am    Sujet du message: Répondre en citant

Pat.T a écrit:
Mell a écrit:
Pat.T a écrit:
Juré.

Very Happy Juste pour te dire bonjour. Et bienvenu Ici.


Merci, bsoir à toi, j ai tjrs bcp de mal à interpreter les smileys.


Smile Pas très difficile pourtant. Il te suffit de pointer le curseur sur un smiley et il te dira ce qu'il exprime. Celui que j'avais employé la dernière fois, veut dire que je suis contente de te voir là (dans le tribunal). Celui que j'emploie en ce moment c'est un sourire; qui peut tenir lieu d'une salutation.

@ Nji, stp pourrais tu conclure si je n'ai pas posté avant 10h30 ? J'aurais de la peine à etre là avant 13h. Sauf indulgence de Mr le Juge.
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amatoyoshi
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MessagePosté le: Sat Sep 05, 2009 10:10 am    Sujet du message: Répondre en citant

Mell a écrit:
Pat.T a écrit:
Mell a écrit:
Pat.T a écrit:
Juré.

Very Happy Juste pour te dire bonjour. Et bienvenu Ici.


Merci, bsoir à toi, j ai tjrs bcp de mal à interpreter les smileys.


Smile Pas très difficile pourtant. Il te suffit de pointer le curseur sur un smiley et il te dira ce qu'il exprime. Celui que j'avais employé la dernière fois, veut dire que je suis contente de te voir là (dans le tribunal). Celui que j'emploie en ce moment c'est un sourire; qui peut tenir lieu d'une salutation.

@ Nji, stp pourrais tu conclure si je n'ai pas posté avant 10h30 ? J'aurais de la peine à etre là avant 13h. Sauf indulgence de Mr le Juge.

Prenez votre temps, mais pas trop ... !
Soyez raisonnables dans les délais ... !

PS : Veuillez en toutes circonctances respecter le code couleur qui vous a été attribué.

Votre bien dévoué

a.S.

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betson
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MessagePosté le: Sat Sep 05, 2009 4:29 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mell a écrit:
Mr le Juge s'ajoute à ce que mon confrère a dit, que la suppression de cette opération fera un gain de fond à l'Etat camerounais. Car vous etes sans ignorer que cette opération est un projet et qui dit projet dit budjet et que des fonds spéciaux lui sont attribués pour son fonctionnement.

http://parlement-ue2008.fr/rap/r08-178/r08-1789.html

Ce lien ci dessus est un rapport du ministère de la défense francaise. On y donne le budget de l'opération Epervier au Tchad. Il se chiffre en terme de millions d'euros. Très parlant.


Me , j'ai un train de retard , mais quel rapport entre cette opération épervier française au Tchad et le sujet qui nous occupe ? J'espère que le juge ne manquera pas de vour recadrer.
_________________
Il faudrait veiller à ne pas être un parvenu sans culture ou un ambitieux sans esprit.

Le panurgisme c'est préferer se tromper tous ensemble et la peur d'avoir raison tout seul.
Betson.
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