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la Chronique de Béri : Face à face avec Meb
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meb
Bérinaute Vétéran


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MessagePosté le: Wed Jan 28, 2009 11:20 am    Sujet du message: Répondre en citant

Tchoko a écrit:


Cela étant, comme dans toute mesure, il y a bien des points qui soulèvent des interrogations :
Citation:
Sur l'apprentissage des langues nationales aux enfants :
Dans chaque établissement public, les enfants devront choisir une langue à étudier. Le but étant qu’ils apprennent une langue et une culture qui n’est pas la leur (mais pas exclusivement), les langues de la région d’un établissement n’y seront pas enseignées. Ainsi dans la Sanaga on n’étudiera pas le Bassa, et les élèves du coin, pourront découvrir une autre langue, au choix parmi les dix régions du Cameroun. Bien sûr dans le littoral, il pourra y avoir des gens de l’ouest qui choisissent le Bamiléké. Ce sera toujours OK.

Le point d'interrogation pour nous est le traitement des grandes agglomérations comme Douala et Yaoundé qui sont cosmopolites et où votre logique d'apprentissage des langues nationales dans les écoles sera à priori détournée de son objectif initial (apprendre à découvrir l'autre pour faire disparaître les préjugés ethniques), notamment pour le cas des Bamilékés à Douala qui constituent selon des statistiques 2/3 de la population de cette ville. Il est impératif pour que cette mesure ait un sens dans le département du Wouri ou plus largement dans le Littoral que les élèves ne puissent choisir ni la langue de leur mère ni celle de leur père, sauf dérogation exceptionnelle pour des cas d'enfants qui peuvent avoir un parent qu'ils n'ont pas connu (un des parents décédés, père ou mère inconnu, etc).

Permettez moi de clarifier. Le but de cette mesure est d'inciter, pas d'obliger. C'est donc en tenant compte du fait qu'à Douala des Bulus pourront choisir le Bulu que j'ai mis le "pas exclusivement". la solution que vous proposez est trop compliquée pour l'objectif. Sur ces bamis dont vous parlez, il est sur que moins de 100 % choisiront le bami. C'est donc gagné pour les autres. Et les autres bamis de l'ouest choisiront aussi autre chose. Ce n'est pas grave si quelques uns des élèves travaillent sur leur langue maternelle.

Tchoko a écrit:

Cette façon de voir les choses peut néanmoins poser problème car elle indexe plus ou moins les élèves en mettant l'accent sur la tribu du père et de la mère, donc c'est une mesure tribalisante car sur la base de critères tribaux contrairement à la vôtre qui est basée sur des critères plus englobants car départementaux. Ce qui soulève des questions plutôt d'ordre moral puisqu'il s'agit de lutter contre le tribalisme. Mais vous comprenez qu'il est important d'adapter votre loi pour qu'un Bangangté à Douala ne puisse pas choisir cette même langue Bangangté dans l'apprentissage des langues nationales.

ça tombe bien car c'était votre manière de voir. Moi c'est l'incitation, et pas l'obligation. On incite en ne mettant pas les langues de la région dans l'école, mais on n'oblige personne à choisir ou ne pas choisir telle ou telle langue.

Tchoko a écrit:

Il est aussi à noter que si la protection des langues nationales est inscrite dans notre constitution, le bilinguisme n'est pas en reste :
Citation:
article 1 alinéa 3 : L'État garantit la promotion du bilinguisme sur toute l'étendue du territoire. Il oeuvre pour la protection et la promotion des langues nationales.

Pour nous, la pratique de l'anglais-français rentre aussi dans la politique linguistique et dans le cadre de la lutte contre le tribalisme, puisque la séparation anglophones-francophones en est une autre forme.

Si les gouvernements successifs de notre pays ont toujours fait des efforts avec des nominations de ministres anglophones et que la plupart des publications officielles se fait dans les deux langues, nous pensons qu'il faut encore encourager la pratique de l'anglais en zone francophone et du français en zone anglophone, même si de manière générale, les élites anglophones sont généralement bilingues comparativement aux élites francophones.

D'autre part, la question des délibérations à l'assemblée nationale, les conseils des ministres et la plupart des réunions administratives à Yaoundé se font en français, ce qui n'est pas normal si l'on suppose que l'on dispose de deux langues nationales officielles et que Yaoundé est la capitale de notre pays. Le cas de la justice rentre aussi dans ces considérations puisque les provinces anglophones appliquent encore le droit de "tradition britannique" quand les provinces francophones sont soumises au droit civil français. Il faudrait que vous réfléchissiez sur ce point. Cela ne fait plus exactement partie de la lutte contre le tribalisme, mais ça rentre dans le cadre de la politique linguistique et l'acceptation de l'autre.

Vous avez certainement raison, mais je comptais aborder le problème anglophone/francophone dans mon volet consacré aux institutions, et un peu aussi dans l'enseignement, mais vous avez raison.
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MessagePosté le: Wed Jan 28, 2009 11:37 am    Sujet du message: Répondre en citant

Cher candidat,

Le travail d'un journaliste n'est pas uniquement de poser des questions sur la faisabilité de telle ou telle mesure. Nous avons bien évidemment le droit d'avoir des points de vue et de faire des propositions pour que les candidats en tiennent éventuellement compte dans leur programme. Cette démarche est par ailleurs justifiée par le fait qu'une critique sans même une once de proposition est souvent vaine. Donc permettez-nous de vous soumettre à la volée des contre propositions en retour.

Par ailleurs, sur la question de Tsimi Evouna, nous n'avons affirmé nulle part lui donner (ou lui avoir donné) un crédit particulier (contrairement à vous). Notre question sur le fait de violer la loi partait de nombreuses suppositions qui auraient pu expliquer son positionnement ou son attitude et nous voulions avoir votre avis sur ces questions. Il n'y avait pas d'argumentaire particulier vu que nous ne défendions aucune position particulière. la question aurait pu se limiter à : que pensez-vous des gens qui violent la loi parce qu'ils défendent (ou pensent défendre) des causes justes ? Le dernier paragraphe de votre réponse sur la question aurait suffi.

Pour vos mesures sur la dénonciation, faites donc. Cela nous convainc pas et nous ne manquerons pas de le faire savoir dans nos colonnes dans la dernière ligne droite de cette campagne. N'oubliez pas que ce sont les médias qui font et défont les candidatures.

Dans tous les cas, votre programme est vaste (c'est une bonne chose) et aborde ne nombreux points intéressants, donc il est préférable que nous avancions pour le moment. Nous avons de nombreuses questions à vous poser.
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meb
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MessagePosté le: Wed Jan 28, 2009 11:55 am    Sujet du message: Répondre en citant

OK, mais pour T E, je ne répondais pas à vous nécessairement, mais à ceux qui appliqueront le raisonnement (je sais qu'il en existe)
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MessagePosté le: Wed Jan 28, 2009 12:46 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Avant d'aborder l'épineuse et importante question de l'équilibre régional, que pensez-vous de la polémique ayant opposé Shanda Tonme et James Mouangue sur la thématique des minorités ethniques au Cameroun et sur celle du "dynamisme Bamiléké" ?

Nous avions publié dans nos colonnes ce qui apparaissait comme notre point de vue sur la question. L'avez vous lu et qu'en avez-vous pensé ? Pensez-vous qu'il y a un problème Bamiléké au Cameroun ?

Dans le cadre de votre lutte contre le tribalisme, qu'a suscité en vous l'épisode de l'appel des élites du Mfoundi pendant les émeutes de février dernier ? Qu'auriez-vous fait si dans votre gouvernement, des membres étaient signataires d'un tel appel ?
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MessagePosté le: Wed Jan 28, 2009 3:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Tchoko a écrit:
Avant d'aborder l'épineuse et importante question de l'équilibre régional, que pensez-vous de la polémique ayant opposé Shanda Tonme et James Mouangue sur la thématique des minorités ethniques au Cameroun et sur celle du "dynamisme Bamiléké" ?

Nous avions publié dans nos colonnes ce qui apparaissait comme notre point de vue sur la question. L'avez vous lu et qu'en avez-vous pensé ? Pensez-vous qu'il y a un problème Bamiléké au Cameroun ?

Dans le cadre de votre lutte contre le tribalisme, qu'a suscité en vous l'épisode de l'appel des élites du Mfoundi pendant les émeutes de février dernier ? Qu'auriez-vous fait si dans votre gouvernement, des membres étaient signataires d'un tel appel ?


Je ne l'avais pas lu, mais je viens de le faire et je suis plus ou moins d'accord.
Pour moi il n'y a pas de dynamisme bamileke, non plus qu'un problème. Il y a des problèmes sociaux que rencontrent tous les camerounais, c'est cela que nous attacherons à combattre.

Pour l'appel du Mfoundi, je le vois comme une tentative malheureuse d'àa la fois se faire voir auprès du "bob dieu" et de l'autre l'engoncement dans une vision purement ethnocentrée. C'est pourquoi je vous ai fait ma réponse sur le bagangté de douala ou à Betson sur le sawa de douala
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MessagePosté le: Wed Jan 28, 2009 4:54 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci pour vos précédentes réponses. J'avais souhaité savoir ce que vous auriez fait si des ministres de votre gouvernement avaient signé un tel appel, vu votre attachement affirmé à lutter contre le tribalisme.

Une question liminaire pour rentrer dans le débat sur l'équilibre régional : avez-vous une idée des pourcentages exacts attribués à chaque région lors des concours publics tels que celui de l'ENAM, de l'EMIA ou de l'ENS, pour ne citer que ces écoles ? Parce que nous avions eu connaissance de ces quotas dans un décret d'Ahidjo datant du début des années 80 mais nous n'avons plus les chiffres sous nos yeux et nous n'avons aucune information sur les changements survenus depuis le temps.

Pour votre belle formule pour accroître le taux de candidats admis sur le mérite, il nous semble que pour estimer son impact, il faut :
1) savoir l'ordre exact des résultats du concours si les candidats avaient été admis au mérite et les proportions par tribus
2) savoir l'ordre final quand on applique l'équilibre régional

Avec ces deux informations, on pourrait estimer le quota exact de gens admis dans le cadre de l''équilibre régional qui n'auraient pas été admis sans cette législation. a noter aussi que dans le meilleur des scénarios, on peut avoir l'ordre avec équilibre régional qui correspond à l'ordre sans équilibre régional ou qui n'est pas très différent.

Cela étant, pour précision, le mot d'équilibre régional serait plus approprié à votre démarche et on pourrait considérer la démarche actuelle de l'Etat comme de l'équilibre tribal. Puisque la classification se fait selon la tribu d'origine du père là où vous proposez une solution en fonction des richesses et du développement des régions. Approche que nous encourageons même si on a encore quelques réserves sur la manière dont tout cela sera mis en place.

Nous préciserons notre propos quand nous disposerons de plus de temps dans la soirée.
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MessagePosté le: Wed Jan 28, 2009 5:31 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Tout à fait car je ne sais pas si je dois répondre (je ne vois pas la question, mais vous m'avez déjà expliqué, les contre propositions, tout ça)

Néanmoins par rapport à la formule sur le mérite et l'equ reg, on recrute d'abord les élèves sur le mérite (indépendant d'une quelconque origine), puis on fait l'équilibre reg sur les suivants

Concernant l'actuelle répartition (c vrai c'était une question), je dirais que c'est une règle non écrite, mais existante. la dernière affaire de l'ens de Maroua par exemple où les chiffres initiaux promis aux ressortissants du grand nord ont été rendus publics par les élites de la région en colère.
Les organisateurs ont donc des consignes, même si le grand public n'en connait pas les détails. Vu la position que je brigue j'aurai donc accès à tous les chiffres et vous me connaissez (je ne suis pas transparent mais j'aime la transparence) ils seront rendus publics
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MessagePosté le: Thu Jan 29, 2009 12:42 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Cher candidat,

Nous avons retrouvé dans nos archives le texte relatif à l'arrêté d'application du décret sur l'équilibre régional qui date du 7 Septembre 1982. Dans notre rôle d'éclaireur, nous nous permettons de le citer pour que nos lecteurs en aient connaissance , que l'on sache au moins (en théorie) les chiffres qui doivent être appliqués :

Citation:

Article 1 - Le présent arrêté fixe en application les dispositions du décret n° 82/407 du 7 Septembre 1982 susvisé, les quotas de places réservées aux originaires de chaque province ainsi qu'aux anciens militaires sans distinction d'origine, candidats aux concours administratifs d'entrée aux différentes catégories de la Fonction publique et aux concours donnant accès aux établissements nationaux de formation.

Article 2 - Compte tenu de l'importance démographique et du taux de scolarisation de chaque province, les quotas de places réservés aux candidats originaires de chacune d'elles ainsi qu'aux anciens militaires, sont arrêtés comme suit :
Province du Centre Sud : 19 %
Province de l'Est : 4%
Province du Littoral : 12 %
Province du Nord : 30 %
Province du Nord-ouest : 12 %
Province de l'Ouest : 13%
Province du Sud Ouest : 8%
Anciens Militaires : 2%
Source : Socpa, démocratisation et autochtonie au Cameroun


Il semble que ces quotas n'aient pas changé, ce que semble confirmer cette chronique de Jean Vincent Tchienehom du 19 janvier dernier ( http://www.icicemac.com/news/index.php?nid=12323&cid=1&pid=38 ). a noter que le centre sud et le Grand Nord se sont disloqués.

Notre première question sera : "à vue d'oeil, que vous inspire ces quotas tels que présentés ? En gros, que vous inspire ce décret ? Certains l'ont jugé discriminatoire. Nos lecteurs aimeraient avoir le ressenti de l'éventuel futur président sur ces chiffres.

Notre deuxième question portera sur le Grand Nord. Tout d'abord, est ce que vous reconnaissez que cette région est quand même spécifique dans la configuration Camerounaise avec les taux de scolarisation qui sont parmi les plus bas du pays et qui n'ont pas eu la croissance escompté depuis Ahidjo comme cela a pu etre le cas partout dans le pays ? Ne pensez vous pas que votre système va contribuer à accentuer la séparation de cette province avec le reste du pays ? Que comptez-vous faire pour la scolarisation des jeunes filles que certains rapports indexent comme un noeud du problème dans cette région ? la liste additive de l'ENS de Maroua vous paraissait elle fondée au regard des problèmes que rencontrent cette province (manque d'enseignants (une des raisons pour lesquelles on y a crée une ENS), désertion des enseignants non autochtones puisque les primes ont été supprimées pour les enseignants qui allaient travailler dans les zones déscenclavées, etc) ?
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MessagePosté le: Thu Jan 29, 2009 1:05 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Tchoko a écrit:
Cher candidat,

Nous avons retrouvé dans nos archives le texte relatif à l'arrêté d'application du décret sur l'équilibre régional qui date du 7 Septembre 1982. Dans notre rôle d'éclaireur, nous nous permettons de le citer pour que nos lecteurs en aient connaissance , que l'on sache au moins (en théorie) les chiffres qui doivent être appliqués :

Citation:

Article 1 - Le présent arrêté fixe en application les dispositions du décret n° 82/407 du 7 Septembre 1982 susvisé, les quotas de places réservées aux originaires de chaque province ainsi qu'aux anciens militaires sans distinction d'origine, candidats aux concours administratifs d'entrée aux différentes catégories de la Fonction publique et aux concours donnant accès aux établissements nationaux de formation.

Article 2 - Compte tenu de l'importance démographique et du taux de scolarisation de chaque province, les quotas de places réservés aux candidats originaires de chacune d'elles ainsi qu'aux anciens militaires, sont arrêtés comme suit :
Province du Centre Sud : 19 %
Province de l'Est : 4%
Province du Littoral : 12 %
Province du Nord : 30 %
Province du Nord-ouest : 13 %
Province du Sud Ouest : 8%
Anciens Militaires : 2%
Source : Socpa, démocratisation et autochtonie au Cameroun


Il semble que ces quotas n'aient pas changé, ce que semble confirmer cette chronique de Jean Vincent Tchienehom du 19 janvier dernier ( http://www.icicemac.com/news/index.php?nid=12323&cid=1&pid=38 ). a noter que le centre sud et le Grand Nord se sont disloqués.

Notre première question sera : "à vue d'oeil, que vous inspire ces quotas tels que présentés ? En gros, que vous inspire ce décret ? Certains l'ont jugé discriminatoire. Nos lecteurs aimeraient avoir le ressenti de l'éventuel futur président sur ces chiffres.

Cher journaliste, c'est tout d'abord vrai que ça aurait été bien d'avoir les actuelles répartitions avec les dislocations du nord et du centre sud (vous avez oublié l'ouest).
Mais quand on me montre des chiffres de 1982 et que l'on me dit qu'ils sont encore d'actualité en 2009, c'est donc, contrairement à mes visées à moi, que l'on promeut une logique du "mangeons au mieux ensemble", alors que ma logique à moi est "développons nos régions en toute solidarité". C'est pourquoi je propose une reéavaluation au bout de cinq ans avec pour objectif à moyen terme la fin de ce type de répartition, pour ne rester que sur le mérite.
Donc sans critiquer la répartition en elle même (proposer est mieux que critiquer), je propose un système plus équitable basé sur les inégalités sociales et ayant pour but de les éradiquer.

Tchoko a écrit:

Notre deuxième question portera sur le Grand Nord. Tout d'abord, est ce que vous reconnaissez que cette région est quand même spécifique dans la configuration Camerounaise avec les taux de scolarisation qui sont parmi les plus bas du pays et qui n'ont pas eu la croissance escompté depuis Ahidjo comme cela a pu etre le cas partout dans le pays ? ?


Vous me demandez si je reconnais des faits ou ce que vous énoncez ne sont pas des faits?
Vous avez été plutôt d'accord si je me souviens avec mon indice de IDH (multiplié par 10 Wink ), c'est donc ce calcul qui permettra d'identifier les zones les plus en recul de manière objective, parce que malheureusement même dans le grand Nord il y a des disparités et l'est par exemple n'est pas vraiment en avance.
Vous abordez ensuite le problème global de l'enseignement, et c'est un peu pas juste vu que c'est mon prochain exposé (demain je pense) dans le cadre de mon programme. Soyez sûr que vos préoccupations ont été intégrées. Reposez moi ces questions une fois exposé si vous n'êtes pas satisfait


Tchoko a écrit:

Ne pensez vous pas que votre système va contribuer à accentuer la séparation de cette province avec le reste du pays ? Que comptez-vous faire pour la scolarisation des jeunes filles que certains rapports indexent comme un noeud du problème dans cette région ? ?

Avec ma formule, ces provinces (le grand nord n'est pas une province je crois) caractérisées par de plutôt forte population et un IDH faible seront plutôt les grandes bénéfiiaires. Et évidemment, je vous oriente vers mes propositions sur la santé et l'enseignement à venir, d'autres mesures, plus essentielles, concouront à diminuer les inégalités.

Tchoko a écrit:

la liste additive de l'ENS de Maroua vous paraissait elle fondée au regard des problèmes que rencontrent cette province (manque d'enseignants (une des raisons pour lesquelles on y a crée une ENS), désertion des enseignants non autochtones puisque les primes ont été supprimées pour les enseignants qui allaient travailler dans les zones déscenclavées, etc) ?


L'idée de l'ENS de Maroua était bonne, et puisqu'on parle de réalités, même l'idée d'avoir une répartition spécialement en faveur du grand nord était compréhensible étant donné que rien que pour ce concours, il y a eu plus de candidats du Nord que dans tous les concours des ENS des dix dernières années. C'est donc que la distance était même un frein aux ambitions (pas forcément à la réussite).

Là où ça se gâte, c'est l'improvisation qui en suit.
2000 places prévues, 7000 places accordées, ça aura un impact sur la qualité de la formation, la crédibilité de la promotion et la pérennité de la structure.

Bref une idée compréhensible au départ, une très mauvaise réalisation ensuite
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MessagePosté le: Thu Jan 29, 2009 1:40 pm    Sujet du message: Répondre en citant

MErci pour vos réponses.

Nous avons modifié les coquilles faites dans le recopiage de l'arrêté et avons ajouté le pourcentage de l'Ouest Cameroun.

Nous avons salué les critères utilisés pour faire l'équilibre régional, notamment votre formule qui prend en compte des éléments clairs. Cela étant, sur la question du grand Nord, nous nous interrogions sur le fait que votre seuil de 60% au mérite et de 40% pour l'équilibre régional peut être susceptible de ne pas contribuer à freiner la déscolarisation dans cette province.

Pour continuer, nous avons parcouru le point 4) de votre programme sociétal et on se félicite des mesures prises en faveur de la dépénalisation des délits de presse qui constituait pour nous, journalistes, une vraie abbération. Le cas récent de notre collègue Lewis Medjo de la Détente Libre, condamné à 3 ans de prison pour "propagation de fausses nouvelles" est symptomatique de l'incongruité de cette loi.

Comptez-vous prendre des mesures de grâce à son encontre, pour ne citer que son cas, si vous veniez à accéder à la magistrature suprême avant qu'il ne finisse de purger sa peine ?

D'autre part, toujours sur votre programme, là où nous nous posons des questions, c'est sur votre volonté de légaliser l'homosexualité et la prostitution entre "adultes consentants". Qu'est ce qui peut justifier dans des pays Africains globalement conservateurs sur les bonnes moeurs un tel élan de libertarisme ? Pensez-vous que cette mesure sera bien accueillie par l'électorat Camerounais qui est la plupart du temps conservateur sur ces questions ?
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MessagePosté le: Thu Jan 29, 2009 1:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Les prochaines questions sur les aspects économiques très très nombreux de votre programme.
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MessagePosté le: Fri Jan 30, 2009 3:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Cher candidat,

Nous revenons vers vous pour débattre des propositions que vous avez faites sur l'économie.

Notre première question portera sur la question du chômage au Cameroun. Pourquoi selon vous la lutte contre le chômage est une priorité alors que si on regarde bien le taux de chômage tel que défini par le Bureau International du travail et publié sur le site de l'institut Camerounais de la statistique ( http://www.statistics-cameroon.org/ ), le Cameroun est en situation de plein emploi avec un taux de chômage à moins de 5% (4,4% le chiffre connu).

Comment expliquez vous cet état de fait : la plupart des Camerounais travaillent mais nous sommes censés être en situation de chômage inquiétante et tout le monde s'accorde à le dire. Quelle mesure comptez vous prendre à l'avenir pour faire de la pédagogie sur les problèmes économiques que rencontre notre pays pour qu'on ait l'exacte mesure de leur ampleur ?

Nous pouvons imaginer vos réponses, mais nous souhaitons que vous éclairiez les Camerounais sur ces (apparentes?) contradictions.

Je rappelle pour nos lecteurs :
Le Bureau international du travail a écrit:
un chômeur est une personne en âge de travailler (15 ans ou plus) qui répond simultanément à trois conditions :
- être sans emploi, c'est à dire ne pas avoir travaillé, ne serait-ce qu'une heure, durant une semaine de référence ;
- être disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours ;
- être en recherche active d'emploi;
Source : http://www.insee.fr/fr/methodes/default.asp?page=definitions/chomeur-au-sens-du-bit.htm

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MessagePosté le: Fri Jan 30, 2009 5:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Tchoko a écrit:


Nous avons salué les critères utilisés pour faire l'équilibre régional, notamment votre formule qui prend en compte des éléments clairs. Cela étant, sur la question du grand Nord, nous nous interrogions sur le fait que votre seuil de 60% au mérite et de 40% pour l'équilibre régional peut être susceptible de ne pas contribuer à freiner la déscolarisation dans cette province.

Je comprends mieux, mais pour moi l'objectif, dans un concours, est avant tout de recruter les meilleurs possibles à chaque poste, et ensuite de voir à réduire les inégalités. Mais pour la réduction de ces inégalités, nous proposons d'autres mesures (programme santé, éducation, agricole)

Tchoko a écrit:

Pour continuer, nous avons parcouru le point 4) de votre programme sociétal et on se félicite des mesures prises en faveur de la dépénalisation des délits de presse qui constituait pour nous, journalistes, une vraie abbération. Le cas récent de notre collègue Lewis Medjo de la Détente Libre, condamné à 3 ans de prison pour "propagation de fausses nouvelles" est symptomatique de l'incongruité de cette loi.

Comptez-vous prendre des mesures de grâce à son encontre, pour ne citer que son cas, si vous veniez à accéder à la magistrature suprême avant qu'il ne finisse de purger sa peine ?

J'avoue que je ne connais pas tous les détails de cette affaire, et vous remercie de m'en informer. Une fois que je me serai bien empreint de quoi il en retourne, je pourrai répondre

Tchoko a écrit:

D'autre part, toujours sur votre programme, là où nous nous posons des questions, c'est sur votre volonté de légaliser l'homosexualité et la prostitution entre "adultes consentants". Qu'est ce qui peut justifier dans des pays Africains globalement conservateurs sur les bonnes moeurs un tel élan de libertarisme ?

Le respect des libertés individuelles. Le conservatisme n'est pas une excuse pour ne pas agir, sinon personne ne critiquerait Biya (y a des tribus où le chef a quasi droit de vie ou de mort sur ses sujets), les femmes n'assumeraient pas leur émancipation, les jeunes ne réclameraient pas à leur tout d'accéder aux affaires (par respect pour les plus âgés). la vraie question est de savoir si l'homosexualité est un mal qui justifie le fait d'empêcher les gens de s'exprimer. Et je mets quiconque, sans prétention aucune de débattre avec moi sur le sujet et d'en ressortir en ayant l'impression qu'il a raison.

Tchoko a écrit:

Pensez-vous que cette mesure sera bien accueillie par l'électorat Camerounais qui est la plupart du temps conservateur sur ces questions ?

Nous le convaincrons. On a vu en d'autres temps et lieux que bien expliqué, un problème de société peut faire changer les opinions préalablement hostiles (peine de mort en frnace par exemple)
Et comme je l'ai dit personne ne pourra opposer des arguments autres que de "feelings", mais aucun de raison.
J'ajouterais que si chez certaines personnes cette homophobie est bien ancrée, je pense que pour la jeunesse, les regards sont peut être différents, et si nous prenons le succès du Turbo Oméga Adonaï LeNeuveu de Jésus L'Avocat Défenseur Des femmes Petit Pays Rabba Rabbi dans son tube "les PDs" nous avons confiance de changer les mentalités de la majorité.
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MessagePosté le: Fri Jan 30, 2009 5:51 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Tchoko a écrit:
Cher candidat,

Nous revenons vers vous pour débattre des propositions que vous avez faites sur l'économie.

Notre première question portera sur la question du chômage au Cameroun. Pourquoi selon vous la lutte contre le chômage est une priorité alors que si on regarde bien le taux de chômage tel que défini par le Bureau International du travail et publié sur le site de l'institut Camerounais de la statistique ( http://www.statistics-cameroon.org/ ), le Cameroun est en situation de plein emploi avec un taux de chômage à moins de 5% (4,4% le chiffre connu).

Comment expliquez vous cet état de fait : la plupart des Camerounais travaillent mais nous sommes censés être en situation de chômage inquiétante et tout le monde s'accorde à le dire. Quelle mesure comptez vous prendre à l'avenir pour faire de la pédagogie sur les problèmes économiques que rencontre notre pays pour qu'on ait l'exacte mesure de leur ampleur ?

Nous pouvons imaginer vos réponses, mais nous souhaitons que vous éclairiez les Camerounais sur ces (apparentes?) contradictions.

Je rappelle pour nos lecteurs :
Le Bureau international du travail a écrit:
un chômeur est une personne en âge de travailler (15 ans ou plus) qui répond simultanément à trois conditions :
- être sans emploi, c'est à dire ne pas avoir travaillé, ne serait-ce qu'une heure, durant une semaine de référence ;
- être disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours ;
- être en recherche active d'emploi;
Source : http://www.insee.fr/fr/methodes/default.asp?page=definitions/chomeur-au-sens-du-bit.htm


la définition du BIT ne s'applique malheureusement pas d'un environnement comme le notre. Il suffirait que mon neuveu vienne m'aider le week end et que je lui donne 500FCFA pour qu'il ne soit plus chômeur.
de plus, et surtout pour les non diplômés et même pour les diplômés, à quoi peut correspondre "la recherche active du travail"? Les organismes pouvant mesurer cela n'existent pas ou mal.
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MessagePosté le: Tue Feb 03, 2009 11:29 am    Sujet du message: Répondre en citant

Cher candidat,

Une indisponibilité temporaire ne me permettra pas de revenir vers vous avec des questions ces jours-ci. J'espère pouvoir être opérationnel en fin de semaine.

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MessagePosté le: Mon Feb 09, 2009 12:41 am    Sujet du message: Répondre en citant

Cher candidat,

Nous revenons vers vous avec quelques questions.

meb a écrit:
Mon système propose de diminuer P avec l’augmentation de vos embauches (à perspective de croissance du secteur fixe) de manière à ce que vous payiez la même chose en charge globale (somme des charges individuelles P).

Pouvez-vous nous préciser ce que vous entendez par "perspective de croissance du secteur fixe" ? Vous entendez par "croissance" la contribution du secteur en terme de PIB national ? Et quand vous parlez de "secteur", est ce le strict secteur d'activité de l'entreprise ou plus globalement le secteur (tertiaire, secondaire, primaire) auquel appartient l'entreprise ?

Sur la mesure elle même, si votre système permet (en apparence) de préserver des revenus fixes pour l'État pour une croissance stationnaire, ça reste une perte pour la CNPS dans la mesure où l'argent alloué pour les allocations chômages, retraite, congés maternité, accidents du travail, etc qu'on lui verse reste fixe là où le nombre d'allocataires augmente, et donc de dépenses potentielles en cas d'"accident" lié à son activité professionnelle. Qu'est ce qui va permettre de renflouer ce manque à gagner pour notre Caisse Nationale de Prévoyance Sociale ?

D'autre part, pourquoi n'y a-t-il pas de mesure en vue d'augmenter le nombre de contribuables à hauteur du nombre d'opérateurs économiques effectif ? Une amélioration de l'administration est un vrai chantier pour la direction générale des impôts à notre sens.

Quelles seront par ailleurs vos mesures concrètes pour alléger la pression fiscale décriée par les opérateurs économiques ? Le GICAM avait fait des réclamations sur plusieurs charges patronales qu'ils jugeaient néfastes pour l'épanouissement des entreprises au Cameroun (patente, impôt sur le revenu des capitaux mobiliers (Ircm), taxe spéciale sur les revenus (Tsr), taxe sur la valeur ajoutée (Tva), droits d’enregistrements, contributions Cnps, impôts sur la fiscalité spécifique et impôts locaux), qu'allez vous en faire ? (source : http://www.cameroon-info.net/cmi_show_news.php?id=23708)

Et que répondez vous aux entrepreneurs qui se plaignent notamment de l'augmentation de 5FCFA de la taxe spéciale sur les produits pétroliers (TSSP) dans la loi des finances 2009 ?

Votre politique économique semble basée sur des réductions d'impôts pour les entreprises. Sachant que les recettes de l'Etat sont constituées à 30% des recettes pétrolières et que celles ci vont baisser drastiquement dans les années à venir, la loi des finances 2009 votée récemment met l'accent sur les ressources internes avec une pression fiscale accrue et l'augmentation de quelques taxes particulières (notamment la TSSP dont on a fait état plus haut). Votre politique semble aller à l'encontre de cette logique et ne va que contribuer a diminuer les recettes de l'Etat. En effet, même si selon vos calculs, l'argent rentré par l'Etat reste fixe au mieux (ce dont nous ne sommes pas sûrs), les recettes pétrolières vont diminuer. Que pensez-vous faire pour combler le gap crée par la baisse des recettes pétrolières ?
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MessagePosté le: Mon Feb 09, 2009 12:41 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Tchoko a écrit:
Cher candidat,

Nous revenons vers vous avec quelques questions.

meb a écrit:
Mon système propose de diminuer P avec l’augmentation de vos embauches (à perspective de croissance du secteur fixe) de manière à ce que vous payiez la même chose en charge globale (somme des charges individuelles P).

Pouvez-vous nous préciser ce que vous entendez par "perspective de croissance du secteur fixe" ? Vous entendez par "croissance" la contribution du secteur en terme de PIB national ? Et quand vous parlez de "secteur", est ce le strict secteur d'activité de l'entreprise ou plus globalement le secteur (tertiaire, secondaire, primaire) auquel appartient l'entreprise ?

avant de définir perspective de croissance du secteur fixe, il faut bien comprendre ce que j'entends par perspective de croissance du secteur.
Cette notion est en effet plus détaillée que juste "primaire, secondaire, tertiaire".
Le secteur agricole est un secteur. Le secteur des transports urbains, le secteur des NTIC, le secteur brassicole, etc...
Pour tous ces secteurs, des prévisions de croissances sont réalisées en fonction du passé et de l'environnement économique et fiscal. C'est cela que j'entends par perspectives de croissance d'un secteur.
Par le mot fixe, j'entendais "égale". a perspective de croissance du secteur égale, celui qui embauchera plus, verra les charges individuelles réduites.


Tchoko a écrit:
Sur la mesure elle même, si votre système permet (en apparence) de préserver des revenus fixes pour l'État pour une croissance stationnaire, ça reste une perte pour la CNPS dans la mesure où l'argent alloué pour les allocations chômages, retraite, congés maternité, accidents du travail, etc qu'on lui verse reste fixe là où le nombre d'allocataires augmente, et donc de dépenses potentielles en cas d'"accident" lié à son activité professionnelle. Qu'est ce qui va permettre de renflouer ce manque à gagner pour notre Caisse Nationale de Prévoyance Sociale ?

Je ne sais pas qui vous a dit que ce sont les entreprises qui cotisent pour les retraites des salariés. Dans les revenus de l'état, une part vient des entreprises, et une autre part vient des salariés. Avec ma mesure, la part des entreprises sera fixe ou en augmentation, et la part des salariés sera en très forte augmentation puisqu'il y aura beaucoup plus de cotisants, car plus de salariés. donc beaucoup plus de revenus pour l'état pour moins de bénéficiaires (le système de santé que je propose étant basé sur les revenus, plus de gens ayant de revenus, l'état dépensera moins)


Tchoko a écrit:
D'autre part, pourquoi n'y a-t-il pas de mesure en vue d'augmenter le nombre de contribuables à hauteur du nombre d'opérateurs économiques effectif ? Une amélioration de l'administration est un vrai chantier pour la direction générale des impôts à notre sens.

Je ne comprends pas cette phrase.
J'ai parlé de la manière dont je contrôlerais les ressources de toute personne. Chaque personne paiera des impôts selon son niveau de ressources. Donc mes propositions économiques augmenteront donc bien le nombre de contribuables. Je ne comprends vraiment pas votre question. Veuillez reformuler please.

Tchoko a écrit:
Quelles seront par ailleurs vos mesures concrètes pour alléger la pression fiscale décriée par les opérateurs économiques ? Le GICAM avait fait des réclamations sur plusieurs charges patronales qu'ils jugeaient néfastes pour l'épanouissement des entreprises au Cameroun (patente, impôt sur le revenu des capitaux mobiliers (Ircm), taxe spéciale sur les revenus (Tsr), taxe sur la valeur ajoutée (Tva), droits d’enregistrements, contributions Cnps, impôts sur la fiscalité spécifique et impôts locaux), qu'allez vous en faire ? (source : http://www.cameroon-info.net/cmi_show_news.php?id=23708)

Avant tout, il convient de dire à quoi sert l'impôt. L'état décide de la manière dont il gère les ressources entrantes. Dans le lien que vous donnez, et j'invite tout le monde à le parcourir, l'Etat a directement subdivisé les postes, c'est à dire que dans les 51% que l'état prélève dans les bénéfices d'une entreprise (source votre document), la direction de ces fonds est visible (en théorie), c'est pour cela que vous parlez de plusieurs impôts.
Cette division claire postes peut avoir des avantages (on voit où va l'argent), mais il est important qu'elle ne reste pas figée car la société évolue et qu'elle puisse être réformée pour coller aux nouveaux défis.
C'est donc pourquoi j'ai proposé dans les mesures de lutte contre le chômage de réduire la charge de chaque salariée. C'est pourquoi également je propose une remise due à l'innovation et l'investissement. C'est pourquoi, à travers mes mesures sur la décentralisation (à venir), vous verrez le poste des impôts aux collectivités diminuer.
Donc il n'y a pas 8 impôts, il y a ce qu'une entreprise paye, et nous devons avoir conscience que ça peut avoir des freins au développement, mais qu'il faut garder la dimension solidaire de la société.


Tchoko a écrit:
Et que répondez vous aux entrepreneurs qui se plaignent notamment de l'augmentation de 5FCFA de la taxe spéciale sur les produits pétroliers (TSSP) dans la loi des finances 2009 ?

ça fait partie de ma réponse précédente.


Tchoko a écrit:
Votre politique économique semble basée sur des réductions d'impôts pour les entreprises. Sachant que les recettes de l'Etat sont constituées à 30% des recettes pétrolières et que celles ci vont baisser drastiquement dans les années à venir, la loi des finances 2009 votée récemment met l'accent sur les ressources internes avec une pression fiscale accrue et l'augmentation de quelques taxes particulières (notamment la TSSP dont on a fait état plus haut). Votre politique semble aller à l'encontre de cette logique et ne va que contribuer a diminuer les recettes de l'Etat. En effet, même si selon vos calculs, l'argent rentré par l'Etat reste fixe au mieux (ce dont nous ne sommes pas sûrs), les recettes pétrolières vont diminuer. Que pensez-vous faire pour combler le gap crée par la baisse des recettes pétrolières ?

la politique de l'état que vous décrivez est figée et ne proposant rien pour le changement, se contente de toujours raisonner sur l'existant.
Comme je le disais plus haut, l'état a besoin des impôts pour mener à bien divers programmes.
Si donc, selon lui un poste de ressources diminue, il faut que ce soit compensé par un autre poste. Et quand on ne propose rien d'autre, c'est normal que le seul autre poste soit les impôts. a nombre d'entreprises constantes, ça revient à augmenter les impôts pour chacune d'elles.
Moi si vous avez lu mon programme économique, je propose de libérer les énergies, de manière à augmenter les structures concourant à cet impôts. Je propose de relever l'agriculture, ça fera énormément de nouvelles entreprises qui elles aussi cotiseront. Je propose de favoriser l'investissement, ce qui fera des entreprises plus grandes, avec plus de CA donc plus d'impôts. Je propose de contrôler les revenus des citoyens, donc plus de personnes cotisant pour la fiscalité. Je propose d'élever le niveau de vie des citoyens, donc plus de consommation, donc plus de TVA pour l'état. Evitons donc d'avoir peur sans raison.
Deuxièmement quand je parle d'argent fixe pour l'état, c'était bien sûr par rapport à la seule structure bénéficiant d'uen remise sans considérer l'impact global (nombre de nouvelles structures, de nouveaux cotisants, etc...) que je viens de détailler.
Troisièmement, et concernat les recettes pétrolières.
Le baril est actuellement à 60 dollards environ. Il y a deux ans il valait moins que ça. Il n'a passé que moins de deux ans aux prix faramineux récents. Peut on parler de baisse de recette? Et ce prix est encore appeler à remonter, tôt ou tard. Où sont les baisses de recettes pétrolières dont vous parlez? Les gisements de Bakassi qui commenceront à être exploités bientôt diminueront ils la production pétrolière. J'ai proposé de nous affranchir un peu du marché en créant sur place les raffineries permettant d'être autonomes en terme de carburant de manière à ne bénéficier que de plus value lorsque nous vendons le carburant, de manière à avoir encore plus de recettes pétrolières, car vous êtes sans ignorer qu'actuellement nous vendons du brut et nous rachetons du carburant (plus cher, c'est pour cela que l'état subventionne les prix à la pompe). car quand le prix du baril augmente, les prix à la pompe augmentent au Cameroun (et là personne ne nous parle des recettes en plus) et quand le prix du baril diminue on crie à la baisse des recettes.
Donc ce problème, bien étudié et avec les solutions adéquates n'en sera plus un sous ma présidence
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MessagePosté le: Tue Feb 10, 2009 1:06 am    Sujet du message: Répondre en citant

meb a écrit:

Le secteur agricole est un secteur. Le secteur des transports urbains, le secteur des NTIC, le secteur brassicole, etc...
Pour tous ces secteurs, des prévisions de croissances sont réalisées en fonction du passé et de l'environnement économique et fiscal. C'est cela que j'entends par perspectives de croissance d'un secteur.
Par le mot fixe, j'entendais "égale". a perspective de croissance du secteur égale, celui qui embauchera plus, verra les charges individuelles réduites.

OK, c'est noté.
meb a écrit:
Je ne sais pas qui vous a dit que ce sont les entreprises qui cotisent pour les retraites des salariés. Dans les revenus de l'état, une part vient des entreprises, et une autre part vient des salariés. Avec ma mesure, la part des entreprises sera fixe ou en augmentation, et la part des salariés sera en très forte augmentation puisqu'il y aura beaucoup plus de cotisants, car plus de salariés. donc beaucoup plus de revenus pour l'état pour moins de bénéficiaires (le système de santé que je propose étant basé sur les revenus, plus de gens ayant de revenus, l'état dépensera moins)

Les entreprises cotisent (aussi) pour les retraites des salariés cher candidat. C'est bien cela qu'on appelle cotisations sociales patronales et, en général, ces cotisations sont bien plus élevées que les montants de cotisations du salarié même (celles qui sont sur les fiches de paie et qui transforment le salaire brut en salaire net). Donc pour moi, le problème revient exactement au même. Si vous parlez précisément des charges sociales, elles sont indexées sur le nombre d'employés et tous les calculs que vous faites doivent être en proportion de ce nombre, sinon votre système est défaillant pour les raisons que j'ai déjà évoquées plus haut, puisque le nombre de socio cotisants augmentent, mais les ressources dédiées aux prestations qu'ils peuvent faire valoir n'augmentent pas dans les mêmes proportions. Donc pour nous, soit vous nous dites que vous diminuez carrément les prestations sociales qu'on verse aux Camerounais, soit votre mesure est inopérante.

Maintenant, si vous entendez par charges, toutes les charges d'une entreprise qui ne sont pas des cotisations sociales, mais plutôt des impôts divers, je ne vois pas trop l'intérêt puisque les impôts sont corrélés aux bénéfices de l'entreprise (article 5 et 6 du code général des impôts). Donc tant que l'entreprise embauche et que ses bénéfices restent stables, ses impôts n'augmentent pas. Et des lois sont déjà prévues pour faire des exonérations d'impôts aux entreprises qui réinvestissent leurs bénéfices (article 105, 106, 107 du code général des impôts).

meb a écrit:

Je ne comprends pas cette phrase.
J'ai parlé de la manière dont je contrôlerais les ressources de toute personne. Chaque personne paiera des impôts selon son niveau de ressources. Donc mes propositions économiques augmenteront donc bien le nombre de contribuables. Je ne comprends vraiment pas votre question. Veuillez reformuler please.

Nous disions simplement qu'un des principaux chantiers des douanes Camerounaises est que tous les opérateurs économiques qui ont une activité qui rapporte des bénéfices doivent se soumettre au paiement des impôts. On ne parle bien évidemment pas des petites activités de vente de beignets qui rapportent quelques milliers de francs par mois, mais bien d'activités soi disant informelles mais qui permettent à des gens d'engranger des millions. Nous vous faisions donc remarquer que vous n'aviez pas assez appuyé ce point.

meb a écrit:

Troisièmement, et concernat les recettes pétrolières.
Le baril est actuellement à 60 dollards environ. Il y a deux ans il valait moins que ça. Il n'a passé que moins de deux ans aux prix faramineux récents. Peut on parler de baisse de recette? Et ce prix est encore appeler à remonter, tôt ou tard. Où sont les baisses de recettes pétrolières dont vous parlez? Les gisements de Bakassi qui commenceront à être exploités bientôt diminueront ils la production pétrolière. J'ai proposé de nous affranchir un peu du marché en créant sur place les raffineries permettant d'être autonomes en terme de carburant de manière à ne bénéficier que de plus value lorsque nous vendons le carburant, de manière à avoir encore plus de recettes pétrolières, car vous êtes sans ignorer qu'actuellement nous vendons du brut et nous rachetons du carburant (plus cher, c'est pour cela que l'état subventionne les prix à la pompe). car quand le prix du baril augmente, les prix à la pompe augmentent au Cameroun (et là personne ne nous parle des recettes en plus) et quand le prix du baril diminue on crie à la baisse des recettes.
Donc ce problème, bien étudié et avec les solutions adéquates n'en sera plus un sous ma présidence


Il existe plusieurs types de pétrole qui sont utilisées pour des choses différentes. Et les prix sont différents. Le brut Camerounais est réputé lourd et coûte moins cher et n'est pas celui qui est le plus couru puisque son utilisation finale s'éloigne de la consommation classique. Le Cameroun importe donc du pétrole (du brut léger) pour la consommation courante, etc. Donc quand les prix grimpent, nous sommes impactés en ce qui concerne le brut léger en vendant en retour du brut lourd moins cher. Nous schématisons mais c'est encore plus compliqué que cela, et l'opacité qui règne sur les questions pétrolières au Cameroun fait qu'il est tjrs complexe de comprendre tous les mécanismes qui sous tendent cette question.

D'autre part, il nous semble qu'au delà de l'aspect lourd/léger, le Cameroun vendait à une époque son pétrole à des prix figés à l'avance. C'est ce qu'on appelle des contrats à terme. Donc que les prix augmentent ou pas, on n'en profite pas. Si les prix baissent sur les marchés, l'acheteur perd un peu d'argent par rapport au prix auquel il aurait pu acheter au comptant. Cela peut être aussi assimilé aux concessions qui sont attribuées aux entreprises pétrolières qui travaillent dans le forage et l'extraction du pétrole sur notre territoire, ce qui fait qu'ils ont bien évidemment une quote part sur les barils produits.

Nous pensons qu'en vous penchant dans le détail sur les questions pétrolières, il serait possible de dégager des pistes pour renflouer les caisses de l'Etat et éventuellement alléger la charge des Camerounais dans l'achat d'essence.
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MessagePosté le: Tue Feb 10, 2009 1:07 am    Sujet du message: Répondre en citant

Nous reviendrons sur les autres points de votre post dans nos prochains développements.
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MessagePosté le: Tue Feb 10, 2009 11:15 am    Sujet du message: Répondre en citant

Comme vous l'avez fait pour la répartition des 8 impôts, je vous demanderai de montrer la répartition "des charges sociales patronales qui sont bien plus que ce le salarié cotise pour que je vous montre le levier que j'utiliserai.

Merci.
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