Samuel Eto'o le 28 Mai à Saint Gratien à l'occasion du Africa Unity Experience
Egratigné par Roger Milla qui trouve les apports de Samuel Eto'o en club et en sélection trop disparates, Samuel Eto'o n'a pas tardé avant de répondre à celui qu'il a qualifié d'aigri. D'après une dépêche de l'AFP qui cite Canal+, l'attaquant camerounais a répondu à quelques questions en marge de l'Africa Unity experience organisé à Saint-Gratien (Val d'Oise) par l'équipementier Puma avec Didier Drogba et autres Stéphane Mbia.
Concernant les propos de l'ancien international, Eto'o n'a pas fait dans la dentelle, jouant sur le même terrain que son aîné dont il a demandé les réalisations en équipe nationale - en sous-entendu, nulles - et remis en question la légitimité de s'exprimer sur les lions indomptables. Allant plus loin encore, Eto'o a même mis un point d'interrogation sur sa participation au prochain mondial : "C'est toujours avant les compétitions que les gens aigris se réveillent. Il (Milla) a fait quoi ? Il n'a pas gagné la Coupe du monde, ils ont joué un quart de finale (en 1990, ndlr), et avec quelle équipe. Ils avaient l'une des meilleures équipes avec de grands joueurs dans chaque compartiment. Ce n'est pas parce qu'ils ont connu la gloire à 40 ans, qu'ils peuvent parler. Finalement vous vous demandez est-ce que c'est ça mon peuple? Est-ce que c'est vraiment ça mon peuple? Est-ce que ça vaut la peine que j'aille en Coupe du monde ? J'ai encore quelques jours pour réfléchir mais je vais voir si ma participation est importante parce que je n'ai pas besoin de ça dans ma carrière."
Des propos qui contrastent avec le Samuel Eto'o en pleurs à la fin du match tragique face à l'Egypte en 2005 à Yaoundé, qui ne manqueront certainement pas de faire parler. En effet, capitaine de l'équipe nationale, justement critiqué par Milla comme par beaucoup d'autre pour son rendement avec les lions parfois trop inférieur à celui qu'il a pu afficher à Majorque ou au Barça, Eto'o a semblé à demi-mots privilégier sa carrière personnelle plutôt que l'intérêt national, capable du moins par ses déclarations de mettre entre parenthèses sa participation au premier mondial en terre africaine.
Reste à savoir quelle sera la position de Paul Le Guen, lui aussi critiqué pour accorder trop d'importance à celui qui a remplacé Song au poste de capitaine, car implicitement, Eto'o attend d'être flatté et certainement d'être soutenu dans son bras de de fer avec Roger Milla qui ne date pas d'hier. Le technicien breton avait plusieurs fois affirmé mettre tous les joueurs sur le même pied d'égalité, mais ne cache pas dans les interviews ou sur les plateaux télé son affection pour Eto'o.
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