La Nouvelle Expression raconte les premiers jours en prison des cadres de la Cud.
Quelque temps avant, trois hommes en sont sortis et se sont faits identifier à l’entrée de la prison. « Ce sont des cadres de la Communauté urbaine de Douala, ils viennent rendre visite à leur collègue », confie un gardien de prison. Une immense foule patiente a l’extérieur du pénitencier, c’est un jour de visite, comme le mercredi et le samedi de chaque semaine. « Ca n’arrête pas pour eux depuis qu’ils sont arrivés mardi dans la nuit » explique un geôlier. Il affirme qu’ils ont déjà reçu en moyenne une cinquantaine de personne ; des membres de leurs familles, des amis venus des autres villes, des cadres encore en service à la Communauté urbaine de Douala, des footballeurs et dirigeants de club.
Des conversations brèves au cours desquelles chacun raconte ses malheurs, dénonce un complot ourdi contre lui. Des soupirs montent, des larmes parfois. Au delà des vivres, ces visiteurs apportent du réconfort et la foi en la justice. On apprend aussi que ces ex cadres ne sont pas logés dans la même cellule même si tous les hommes sont en détention provisoire à la célèbre « spéciale 18 ». « Maboua Madenguè, est au bloc 1, là où il y a le climatiseur, Emmanuel Sonè Makogé et les autres sont au bloc 2, dotés seulement de ventilateur, en compagnie des personnalités comme Lapiro de Mbanga, Paul Ngamo Hamani et une trentaine de personnes, car les sept box individuels sont tous occupés par les premières victimes de « l’opération épervier » raconte notre source. Les ex sous caissières ont également rejoint l’unique quartier des dames, relookés « et plus agréable que par le passé ».
Descente aux enfers
Les sept ex agents et ex cadres de la Communauté urbaine de Douala ont regagné la prison centrale de new Bell mardi dernier, au terme d’une journée pleine de rebondissements. A 16h30, ils étaient 14 à quitter la cellule de la police judiciaire pour être présenté au procureur de la République près le tribunal de grande instance du Wouri. Une trentaine de minute plus tard, l’une des mis en cause, Léonie Tété, bondissait de joie. L’ex fondé de pouvoir, gardée a vue depuis le début de cette opération à la fin du mois de juillet, venait d’apprendre qu’elle comparaîtra libre. Comme quatre autres sous caissières. sept autres personnes seront conduites chez le juge d’instruction Eyiké Vieux. Aux environ de 21h30, les avocats venus assister ces mis en cause annoncent aux membres des familles que leurs mandats de détention provisoire sont signés, ils rejoignent alors le pénitencier de New Bell.
Ces ex agents et ex cadres de la Communauté urbaine de Douala sont accusés de détournement d’environ 3 milliards de francs Cfa. Leurs interpellations font suite à la plainte déposée contre eux, par Fritz Ntone Ntone après leur suspension à la fin du mois de juillet. Quelques jours avant, une commission conjointe Minatd-Minfi avait remis un rapport d’enquête faisant état des déficits de caisse à la Cud
Source: La Nouvelle Expression
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