Quelques années après la Beac, c’est à la Commission de la Cemac que s’est intéressée Jeune Afrique avec une enquête sur la gestion des comptes, Antoine Louis Ntsimi Menye étant le point central de l’enquête.
Le magazine parle de dépenses étranges pouvant attirer l’attention : locations d’avions à des prix très élevés, frais de mission exorbitants, et surtout une réception facturée 19940 euros – 13 millions de francs CFA – en l’honneur du directeur de l’Agence française de développement Dov Zerah qui n’aurait jamais eu lieu.
D’après Jeune Afrique, qui affirme avoir eu copie de certains documents comptables de la Commission de la Cemac, presque tous les retraits en espèces datant de la fin de 2011 et du début 2012 ont été effectués par Antoine Ntsimi : les sommes correspondraient d’ailleurs aux factures des différents éléments précités.
En 2009, Jeune Afrique avait déjà créé un scandale en révélant de nombreuses malversations financières au siège de la Beac, malversations qui avaient d’ailleurs coûté son poste au président de l’époque, Philibert Andzembe.
D’ailleurs, élu en 2007, Antoine Ntsimi devait donc quitter ses fonctions en Avril 2012 pour respecter le principe de rotation alphabétique entre les pays de la Cemac adopté à Bangui, mais s’est déclaré l’an dernier candidat à sa succession : une décision qui n’a pas plu à la Centrafrique, qui a envoyé une fin de non recevoir sur le sol centrafricain au Camerounais.
En attendant, les nombreux chantiers visant à améliorer l’intégration sous-régionale avec le passeport Cemac, la compagnie aérienne Air Cemac… D’ailleurs, Air Cemac, supposée voir le jour cette année, avec 5 ans de retard sur le calendrier initial, a rompu son partenariat avec South African Airways, cette dernière voulant installer son centre à Douala, alors que les autorités congolaises le voulaient à Brazzaville.
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