Les droits d’auteur à verser par les débits de boisson seront désormais prélevés à la source.
(22/06/2009)
La plupart des propriétaires de débits de boisson expriment leur joie de ne plus traiter directement avec les percepteurs de taxes, même si d’autres sont inquiets des sommes à prélever
Par Redaction Bonaberi.com (Anne Mireille Nzouankeu)
Les redevances à payer aux artistes musiciens camerounais seront retenues dans les ristournes que les sociétés brassicoles versent aux propriétaires de débits de boissons. C’est le point essentiel d’une convention qui vient d’être signée entre les sociétés en charge des droits d’auteur, les syndicats d’exploitants de débit de boisson, le ministère de la culture et la Société Anonyme des Brasseries du Cameroun (SABC). Cette redevance va de 29.000fcfa à 85.000fcfa par an selon qu’on est vente à emporter, snack bar ou bar dancing.
La plupart des propriétaires de débits de boisson se disent satisfaits de cette mesure. Jean-Pierre par exemple dit être « content de la fin des perceptions directes par les agents de la Socam ». Jusqu’à présent, ce sont les percepteurs des sociétés des droits d’auteur qui passaient de bar en bar pour recueillir les droits d’auteur du fait qu’on joue de la musique dans ces débits de boisson.
Toutefois, ces perceptions entraînaient très souvent des tensions et insultes, sans compter des escrocs qui se faisaient passer pour des envoyés de la Socam, la Société civile camerounaise de l’art musical.
Désormais, au moment de calculer les ristournes des propriétaires des débits de boisson, la SABC va retenir les frais représentants les droits d’auteur et va les reverser à la Socam, mandataire des autres sociétés de droits d’auteur. Pour Blaise un gérant de snack bar, « cette mesure est bonne mais on doit revoir ces tarifs. Il y a des petits snacks, des moyens, des grands et il me semble injuste que tous les snacks payent le même montant ».
Cette nouvelle mesure pourrait augurer des jours meilleurs pour les artistes musiciens camerounais.
