Les tensions liées à la prochaine élection présidentielle se matérialisent : d’après l’AFP, des hommes armées en tenue de militaire ont bloqué le pont du Wouri aujourd’hui dans la matinée, tirant des coups de semonce et demandant le départ du président actuel, Paul Biya.
L’agence de presse, qui cite le gouverneur du Littoral Faï Yengo Francis et des sources sécuritaires parle d’une manifestation armée d’une à cinq personnes qui ont tenu en respect les populations en tirant en l’air. Quoi qu’il en soit, les forces de l’ordre auraient réagi et il y aurait eu échange de coups de feu, échange qui se serait conclu par la fuite des manifestants dans les eaux du Wouri.
Un évènement isolé qui traduit tout de même une certaine nervosité d’une partie de la population camerounaise qui ne souhaite pas voir le président sortant se présenter à la prochaine élection, l’accusant de s’être taillé une élection sur mesure, jouant sur les délais pour déstabiliser l’opposition et s’assurer la victoire.
De nombreux appels au boycott de la prochaine présidentielle sont lancés depuis quelques semaines, certains observateurs estimant que l’alternance ne se fera pas dans les urnes. D’après Evariste Fopousi, responsable de la communication du Sdf, il ne s’agit là que d’un montage du RDPC pour justifier le renforcement des mesures de sécurité dans les grandes villes afin d’anticiper tout mouvement populaire.
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