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Catastrophe : Un immeuble de cinq étages s'écroule à Douala
(19/08/2009)
Cameroun: Le bâtiment abritait des classes du groupe scolaire Dora et Djemba, situé à la rue Njo-Njo à Bonapriso.
Par Aristide Ekambi (Quotidien Mutations)
Un immeuble de cinq étages s'est complètement écroulé à Douala, sans qu'on ne déplore de perte de vie humaine.
Un immeuble de cinq étages s'est complètement écroulé à Douala, sans qu'on ne déplore de perte de vie humaine.
Il était 6h 30 environ, lorsque Maurice Lembe, vigile et agent d'entretien dudit établissement, ouvre les portes et s'active à accomplir ses tâches quotidiennes. " C'est alors que j'ai entendu des craquements des murs. J'ai voulu ouvrir le bureau de la directrice, la serrure a opposé une résistance. Et il s'est produit un bruit assourdissant. N'ayant pas de téléphone, je suis sorti pour aller avertir le fondateur du groupe scolaire. Et avant même que je n'arrive jusqu'au carrefour, le bâtiment abritant les cinq étages des classes du secondaire s'est écroulé… ", témoigne Maurice Lembe. " Nous n'étions que deux à l'intérieur, un aide-maçon et moi. Lui, il a été transporté à l'hôpital. Des débris lui sont tombés dessus. Il est blessé à la nuque… ", poursuit l'agent d'entretien, qui se faisait auditionner par les éléments de la brigade des recherches de gendarmerie de Douala.

Le bâtiment qui s'est affaissé hier a été construit en 2003. L'année scolaire dernière, il a accueilli pas moins de 340 élèves, repartis par groupes de 15 à 20 apprenants par classe. Depuis le début des vacances, "Des cours de répétition ont lieu ici dès 8h, tous les matins. L'incident s'est produit un peu avant leur arrivée. Le bâtiment comportait cinq niveaux. Ceux-ci ont été construits progressivement, du premier au cinquième, année après année. Puisque je ne bénéficie d'aucun crédit…", se défend Freddy Douala Djemba, architecte de formation et fondateur dudit groupe scolaire.
Lequel précise que " Les normes architecturales ont été respectées. Mais là, je ne comprends rien… ", poursuit-il, visiblement encore sous le choc. Plusieurs avis recueillis sur place pointent pourtant un doigt accusateur sur le non-respect de certaines normes en matière de construction. La preuve, selon ceux qui soutiennent cette thèse, l'autre bâtiment situé à l'arrière de celui qui s'est écroulé hier, présente déjà des fissures au rez-de-chaussée. Même si des travaux ont été engagés pour replâtrer les différentes lézardes.

Affaissement

Tout à côté, une voisine manifestement traumatisée par l'effondrement de l'immeuble de cinq étages, ne compte pas passer la nuit chez-elle. " Ce que j'ai vécu ne me donne plus l'envie de dormir ici. De temps à autre, ce sont des bouts de fers qui tombent sur notre toit. Nous nous sommes inquiétés ; et là, mon véhicule vient d'être endommagé. Mes enfants et moi ne pouvons dormir ici pour le moment ", confie Mme Nelly Toutè Elimbi, dont le domicile est séparé du groupe scolaire par une mince clôture. Son véhicule bleu de marque Peugeot, immatriculé LT 634 Ad, a en effet été endommagé par les décombres. Le pare-brise avant, qui a littéralement volé en éclats, a reçu un parpaing.

Plusieurs dégâts matériels ont ainsi été dénombrés dans le voisinage de ce groupe scolaire installé en plein quartier chic, Bonapriso. Heureusement, aucune perte en vie humaine n'a été enregistrée. En fin d'après-midi hier, Hervé, l'aide-maçon qui se trouvait sur les lieux au moment de l'affaissement de l'immeuble, recevait encore des soins à l'hôpital de la garnison militaire de Bonanjo. Ses jours, selon le personnel médical, ne sont pas en danger. Pour le reste, la brigade de recherche se charge de mener l'enquête. Avant de quitter les lieux, les forces de maintien de l'ordre et les sapeurs-pompiers se sont activés à sécuriser la zone. Les causes précises de la catastrophe ne sont pas encore connues. A quelques semaines de la prochaine rentrée scolaire, certains parents d'élèves s'interrogent…


Source: Quotidien Mutations


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