Cameroun : six mois de prison et 1.1 millions à payer le journaliste Jean Marie Tchatchouang
(01/04/2011)
Il a été reconnu coupable de diffamation sur le Dg de la Socatur, Ernest Ngallè : il devra payer 180.000 francs d'amende et 1 million de dommages et intérêts.
Par Rédaction Bonaberi.com
Jean Marie Tchatchouang, directeur de publication du journal Parole a été reconnu coupable par le tribunal de première instance de Douala-Ndokoti de diffamation sur la personne d’Ernest Ngallè, directeur général de la Socatur – Société camerounaise de transport urbain.
Il a été condamné à six mois de prison avec sursis de trois ans, à 185.000 francs CFA d’amende et à 1 million de francs CFA de dommages et intérêts. Le journal a quant à lui été suspendu pour une journée indéterminée.
Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le comité pour la Prootction des Journalistes a déploré un « harcèlement judiciaire des journalistes qui font des reportages sur des allégations de corruption publique »
En effet, il semblerait que Jean Marie Tchatchouang avait sous un prête-nom écrit de nombreux articles à l’encontre du Dg de la Socatur, de Septembre à Décembre 2010, faisant état d’une gestion douteuse des biens de la Socatur ; une enquête avait alors révélé qui était derrière l’alias, et une plainte avait été déposée dans la foulée par Ernest Ngallè. Dans les articles, il y avait des extraits de lettres du personnel faisant état d’abus de pouvoir et de mauvaise gestion par Ernest Ngallè et sa femme, qui se trouve être directrice des ressources humaines de la Socatur.