Les commerçants
sinistrés du marché central de Douala sont repartis déçus hier, lundi 11 janvier
2009. Venus nombreux assister à l’ouverture officiel de ce marché qui est resté
fermé après l’incendie qui a consumé plusieurs commerces, un délai
supplémentaire leur a été donné afin qu’ils puissent réunir toutes les
conditions de sécurité. «Toutes les conditions de sécurité ne nous permettent
pas de déclarer le marché central ouvert», a indiqué le préfet du Wouri, Bernard
Okalia Bilaï, au cours de sa descente sur le terrain hier.
Et pour cause, les
200 caisses qui obstruent les allées de ce marché ne sont pas encore enlevées
par les commerçants. Alors que ces derniers avaient été sommés de libérer ces
espaces au lendemain de l’incendie. Par ailleurs, des câbles électriques
continuent à pendre ici et là. Lesquels, apprend-on, ont failli causer la mort
d’un agent de la Communauté urbaine de Douala (Cud) dimanche dernier. Un manque
de sérieux fortement condamné par l’autorité administrative de la ville.
«Ce marché est un service public et l’Etat prend les actes de manière
unilatérale pour la sécurité de la population. Pourquoi vous n’aidez pas
l’administration afin que le drame que nous avons vécu ne se produise plus ?»,
Interroge le préfet du Wouri. Avant de poursuivre, «Le circuit électrique du
marché central doit être maîtrisé et les caisses doivent être libérées». Pour
les commerçants, ces caisses qui avaient été estampillées de la croix de Saint
André ne sont encore sorties du marché parce que l’accès leur avait été
interdit. Le représentant du délégué du gouvernement auprès de la Cud a donc
accordé deux jours supplémentaires à ces vendeurs pour libérer ces emprises. «Si
rien n’est fait d’ici mercredi prochain, les agents de la Cud se chargeront de
les enlever et de les transporter à la voirie municipale», promet-il.
Finalement, le marché central de Douala va donc rouvrir ses «portes» jeudi
prochain, dit le préfet du Wouri. Mais les commerçants risquent d’y rencontrer
un problème sérieux : la fourniture en électricité est interrompue. Une équipe
va sillonner les boutiques pour répertorier les zones d’ombre, annonce-t-on. En
attendant, les commerçants devront se contenter de la lumière du jour, les
bougies étant proscrites par le préfet.
En ce qui concerne les 500 stands
nouvellement construits, seuls les commerçants sinistrés et ceux ayant des
caisses sont privilégiés dans le recasement, a tenu à préciser Bernard Okalia
Bilaï. Les vendeurs à la sauvette déguerpis quelques jours plus tôt par les
agents de la police municipale sont, eux, sommés d’occuper leur site situé
derrière l’hôtel Arista. En rappel, le marché central de Douala est fermé depuis
le 15 décembre dernier. Les origines de l’incendie qui a consumé une centaine de
boutiques sont encore inconnues.
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