Le conseil électoral n’a retenu que 17 des 40 listes présentées. En examinant les 23 listes rejetées, on retient que 4 des 8 partis politiques ayant déposé des listes pourraient ne plus avoir de candidats pour le scrutin du 14 avril prochain.
Les listes de l’Upc, de l’Andp, du Mdr et du Fsnc ont toutes été mises de côté. 4 des 10 listes du Rdpc sont passées à la trappe. Il s’agit des listes des régions de l’Est, de l’Adamaoua, de l’Extrême Nord et de l’Ouest. La liste du Sdf dans le Littoral est recalée. Les listes de l’Undp sont rejetées pour les régions du Centre, de l’Extrême Nord et du Nord Ouest. L’unique liste de L’Udc a été validée.
Plusieurs motifs sont avancés pour justifier le rejet de ces listes. On évoque le non respect des conditions d’âge et des équilibres sociologiques, l’absence de pièces requises dans certains dossiers, le problème de nationalité ou le défaut de versement du cautionnement exigé. Pour chaque rejet, le conseil électoral a motivé sa décision. Les 40 listes ont été soigneusement analysées, au préalable par un comité technique pendant quatre jours. Le comité d’une demi -douzaine de membres était dirigé par l’ancien gouverneur Thomas Ejake Mbonda et comprenait entre autres, l’ancien ministre Cécile Bomba Nkolo et l’ancien recteur Dorothy Njeuma.
Les partis politiques concernés n’ont que deux jours (jeudi et vendredi) pour contester les décisions du conseil électoral. Ils doivent adresser leurs requêtes à la Cour Suprême qui, pour le moment, siège comme conseil constitutionnel. Si la haute juridiction confirme le verdict du conseil électoral, on devrait connaitre une véritable révolution dans les forces engagées dans ces élections sénatoriales.
On peut craindre l’absence de candidatures dans des régions comme l’Extrême Nord ou l’Est. Ce qui peut remettre les partis politiques à la case départ. C’est la première fois dans l’histoire électorale du Cameroun qu’on enregistre le rejet des listes de l’ancien parti unique, le Rdpc.
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