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Titus Edzoa sous haute sécurité
(28/10/2009)
Cameroun: La gendarmerie a pris d’assaut hier le Tgi du Mfoundi à l’ouverture du nouveau procès de l’ex-secrétaire général de la présidence de la République.
Par Justin Blaise Akono (Quotidien Mutations)
Le procès de Titus Edzoa est ouvert depuis hier au TGI du Mfoundi.
Le procès de Titus Edzoa est ouvert depuis hier au TGI du Mfoundi.
L’ouverture du procès de Titus Edzoa était spécialement attendue. L’arrivée de l’ancien secrétaire général de la présidence de la République (Sgpr), dans la salle d’audience du Tribunal de grande instance (Tpi) du Mfoundi a été précédée dès 9h par celle d’ une escouade de la gendarmerie, qui a pris d’assaut la grande cour de cette juridiction. Douze pandores fortement armés, tenaient en respect le public. Au même moment d’autres éléments des forces de l’ordre en tenue civile étaient dissimulés dans la foule. Ils seront trahis par leurs outils de communication (talkies walkies) et leur manière de se saluer.
Sur ces entrefaites, Titus Edzoa fait, à bord d’un pick-up blanc double cabine, son entrée en scène par l’entrée principale de la Cour d’appel.

Trois gendarmes occupent la seconde cabine pendant que quatre autres sont installés à l’arrière du véhicule. Détendu et le sourire en coin, Titus Edzoa, qui n’a pas quitté ses lunettes arbore une chemise verte à motifs noirs, un pantalon kaki taillé sur mesure et des bottines de couleur marron.
Les 100 m qui séparent sa descente du véhicule et la salle d’audience sont parcourus discrètement. Pendant plus d’une heure, l’ancien Sg de la présidence de la République est assis bras croisés au fond d’une salle presque déserte, au milieu de quelques personnes, juste à côté de l’entrée du public.
Pendant ce temps, Michel Thierry Atangana Abéga, l’un de ses co-accusés échange avec des connaissances en face de la salle d’audience. Il porte une chemise bleu ciel à carreaux. A côté de lui des gendarmes veillent au grain.

A 10h10 un lieutenant de service sort de la salle et invite Michel Thierry Atangana Abéga à gagner la salle pour le début de l’audience. S’en suit alors un mouvement de foule. Un cérémonial martial commence avec l’entrée en salle de la présidente du tribunal. Titus Edzoa regagne les premiers bancs. Tout comme Michel Thierry Atangana Abéga. Au même moment, Isaac Njiemoun, co-accusé prend place au troisième rang.
L’audience sera pourtant brève. La présidente du tribunal, Mme Mangue Berthe appelle chaque accusé qui prend place aux bancs des accusés. Pour que le ministère public représenté par Maurice Soh signifie aux accusés leurs chefs d’inculpation : « Citation du ministère public et de l’Etat du Cameroun contre Edzoa Titus, Michel Thierry Atangana Abega, Isaac Njiemoun et M. Mapouna pour détournement, tentative de détournement, co-action de corruption et trafic d’influence ».

Une petite clameur monte de la salle. La présidente du tribunal appelle alors les conseils de chaque prévenu. Les avocats de Titus Edzoa sont présents. L’on peut reconnaître parmi eux Me Nzintchem Marthe et Me Ndem André Léonard. Les avocats de M. Mapouna et d’Isaac Njiemoun répondent aux abonnés absents. C’est ce que constate la juge Mme Mangue Berthe, qui décide de renvoyer l’affaire au 11 novembre prochain.
Toutefois, précise-t-elle, pour des raisons de calendrier, “ les audiences auront lieu tous les deux mercredis sur quatre et pendant toute la journée ”. Elle exige également la présence de tous les conseils à la prochaine audience et suspend celle d’hier, au bout d’un quart d’heure.
La sortie de la salle est plus spectaculaire que l’entrée.

Titus Edzoa lui, reste détendu, causant avec les gendarmes qui l’escortent. Un adjudant qui faisait partie de l’escouade instruit avec véhémence les journalistes de ne faire aucune interview, de s’abstenir de prendre les images et de se rendre au bureau de la présidente du tribunal pour tour information. Le parcours de Titus Edzoa vers son véhicule est comme celui d’une vedette pendant que ses trois co-accusés passent inaperçus. Le temps de quelques échanges au perron de la cour d’appel, l’ancien Sg de la présidence regagne son pick-up blanc, toujours cerné par une escouade de gendarmes. Pour un retour dans sa cellule du secrétariat d’Etat à la Défense en charge de la Gendarmerie nationale.


Source: Quotidien Mutations


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