Les échanges de politesses ont commencé entre les deux candidats à la présidentielle américaine : 'Britney Spears' pour Obama, 'homme du passé' pour Mc Cain.
Par Tf1.fr
Le ton monte entre McCain et Obama
C'est John McCain qui a dégainé le premier. Depuis une dizaine de jours, ses
clips de campagne et ses déclarations les plus fortes se résument à des attaques
personnelles contre Barack Obama et non plus à des critiques contre son
programme. Le candidat républicain a ainsi accusé son adversaire d'avoir "plaidé
pour la défaite" en Irak ou laissé entendre qu'il pourrait être "socialiste" -un
terme péjoratif, voire insultant, aux Etats-Unis.
La direction du parti républicain a également lancé le site
Barackbook,
une parodie de Facebook, pour dénoncer les anciennes relations embarrassantes de
Barack Obama.
"Celeb" contre "basse route"
Cette campagne de "publicité négative" a culminé mercredi soir par un nouveau spot diffusé dans une
dizaine d'Etats primordiaux. Il compare le prétendant démocrate à Paris Hilton
et Britney Spears et critique ouvertement une nouvelle fois son plan
énergétique. "C'est la plus grande star de planète mais est-il prêt à diriger
? ", demande le spot, sur des images mêlant Obama et les deux stars américaines
(voir le clip en bas de page).
Dans un premier temps, Barack Obama avait traité ces attaques par le silence.
Mais après ce spot avec Paris Hilton et Britney Spears, il a décidé de
répliquer. Quelques heures plus tard, il diffusait en effet "Low Road" ("Basse
route"), tiré du titre de l'éditorial du New York Times de jeudi. Ce spot accuse
John McCain d'être un "homme du passé" et le présente tout sourire aux côtés de
George W. Bush.
En meeting dans le Missouri, le représentant du parti de l'âne est monté au
créneau : "Ils cherchent à vous effrayer - à propos de moi", a lancé Barack
Obama à ses partisans. "Voilà leur argument : 'On n'a pas grand chose à
proposer, mais avec lui, c'est risqué'."
Nous sommes aujourd'hui à une époque où il est plus risqué de ne pas changer. Il
est risqué de continuer comme nous le faisons", explique encore le sénateur de
l'Illinois. Efficacité Selon le New York Times, le virage offensif de John
McCain, toujours distancé de cinq à dix points selon les sondages (voir encadré
ci-dessous), s'explique par l'arrivée dans son équipe de campagne de Steve
Schmidt.
Cet "élève" de Karl Rove, l'ancien mentor de George W. Bush, a imposé sa marque
en faisant fi des scrupules au nom de l'efficacité. Reste désormais à savoir si
cette stratégie sera payante. "M. McCain n'est pas à son avantage lorsqu'il est
excessivement partisan et négatif", estime ainsi Todd Harris, un ancien membre
de l'équipe du sénateur de l'Arizona en 2000.
Alors candidat aux primaires républicaines, il avait été victime d'une campagne
de calomnies et de rumeurs menées par l'équipe Bush. Ses attaques contre Obama
en sont donc d'autant plus étonnantes et significatives de ses craintes de
rester à la traîne. "Nous ne nous attendions pas à cela de la part de John
McCain", note simplement et ironiquement David Axelrod, le principal stratège de
Barack Obama.