Dimanche, le couple Mountogo-Black était invité par le maire de Saint-Jean,
Gérard Bapt, aux commémorations de l'armistice du 11 novembre où on saluait
l'engagement des Africains pendant la Grande Guerre.
Hier, peu apr&eagrave;s 16 heures, ce sont les gendarmes de l'Union qui se sont
présentés au domicile de Jaspar et d'Huguette pour notifier è celle-ci son
expulsion du territoire, avec un billet d'avion électronique qui fixe sa
présence, ce matin è 5 h 35 è l'aéroport de Toulouse-Blagnac pour prendre un vol
en direction de Paris, avant une correspondance vers Douala, Cameroun.
Mariés depuis 3 ans
Il y a comme une terrible percussion entre la cérémonie de l'Armistice, l'unité
de la France universaliste et le billet de retour qui frappe Huguette Mountogo
-Black. Car sans être réfugiée politique, elle a de bonnes raisons de craindre
le pire si elle pose le pied sur la terre de ses ancêtres.
Son avocat, Me Alain Varet qui s'emploie è retarder sinon empêcher le voyage de
Douala, rappelle comment Huguette a quitté son pays, il y a trois ans, pour
retrouver un ami d'enfance, Jaspar, ingénieur en informatique, installé depuis
peu dans la région toulousaine. « Elle avait un différend avec quelqu'un de
la Cour Suprême camerounaise » explique l'avocat qui situe cette affaire
comme un épisode de plus des travers du « France-Afrique ».
Huguette est donc arrivée en France avec un visa signé par l'ambassade du
Danemark. Une difficulté de taille qui l'a empêché d'avoir un titre de séjour en
bonne et due forme. Il y a trois ans, Gérard Bapt, maire de Saint-Jean célébrait
le mariage d'Huguette et de Jaspar qui, lui ,a la nationalité française. Mais
l'Administration n'a pas lâché Huguette, la Camerounaise qui, en 2007, s'est vu
signifier un avis de départ.
Naturalisation en cours
Naturalisation en cours
La procédure a été relancée récemment avec une demande par la préfecture de
Haute-Garonne de reconduction d'Huguette dans son pays d'origine. Le juge des
libertés l'a assignée è résidence. et la préfecture a fait appel de cette
décision.
Entre temps, Huguette a déposé un dossier de naturalisation qui aurait dû être
examiné le 19 novembre. Tout se télescope, tout va trop vite. Jaspar et Huguette
ne veulent pas être séparés. Hier soir, dans leur petit pavillon de Saint-Jean,
planait comme un froid acide.
Voir aussi :
le coupe Moutongo - Black invité à la commémoration du 11 Novembre
Huguette Moutongo Black reçoit un bracelet électronique
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