Depuis l’annonce de l’enlèvement de huit Camerounais par une bande armée en provenance de la République centrafricaine (Rca) dans l’arrondissement de Garoua- Boulaï samedi dernier, les autorités camerounaises ne relâchent pas leurs efforts pour retrouver ces compatriotes. Selon des sources de sécurité camerounaises, «ces otages ont été libérés du côté de la Rca, proche de la frontière camerounaise grâce à la collaboration et la riposte des éléments de la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations-Unies en République centrafricaine (Munisca), postés au niveau de Beloko-Cantonnier (village centrafricain de l’arrondissement de Baboua, situé à la lisière de la frontière entre le Cameroun et la Rca à Garoua- Boulaï : Ndlr)», a indiqué une source sécuritaire proche du dossier.
Au cours d’un affrontement entre cette force et les assaillants apprend-on, «cette bande armée dans sa fuite, aurait abandonné ses victimes avant de prendre la poudre d’escampette». Mais, le bilan signale tout de même «l’arrestation d’un des leaders de ce groupe d’assaillants qui aurait été conduit à Bangui, la capitale centrafricaine pour des enquêtes approfondies». Aussi apprend-on de nos sources dans la ville de Garoua-Boulaï que «les éléments du bataillon d’intervention rapide (Bir) sont sur les traces des huit otages dont la libération ne saurait tarder dans les prochains jours et que cette bande armée est actuellement encerclée par le Bir et la Misca qui ont organisé un cordon de sécurité». C’est peut-être pour cette raison que Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, gouverneur de la région de l’Est a réuni tout son état major hier , lundi 22 septembre 2014, au cours d’une réunion de sécurité pour élaborer une stratégie de dénouement de cette affaire qui a créé la psychose au sein de la population de cet arrondissement.
Rappelons que c’est dans la matinée du samedi 20 septembre 2014, que les huit Camerounais dont les identités n’ont pas été révélées , ont été enlevés par des hommes armés de la rébellion du Front démocratique du peuple centrafricain (Fdpc), alors qu’ils vaquaient librement à leurs travaux champêtres près de la frontière avec la Rca. Parmi les otages conduits de force de l’autre côté de la frontière et dans un lieu qui reste à présent inconnu, apprend-on de nos sources, «se trouve sa majesté Koulagna, chef du quartier Béthanie à Garoua-Boulaï ». Avant de replier dans leur territoire, «ils ont relâché une jeune fille (la nièce du chef de quartier), pour que cette dernière alerte les autorités camerounaises» affirmaient nos sources.
D’après nos sources, «ces rebelles centrafricains tous en tenus de l’armée camerounaise s’exprimaient alternativement en français et en Sango (langue locale centrafricaine, Ndlr)». Et leur revendication ? «Ils ont dit que si nous ne libérons pas leur chef, Abdoulaye Miskine qui est en détention au Cameroun, ils vont nous attaquer d’ici 72 heures», a confirmé la miraculée aux forces de sécurité camerounaises. Pour prouver leur détermination à attaquer le Cameroun en guise de représailles, dans la même soirée de samedi, ces rebelles ont tiré deux roquettes en direction de la station de captage de la ville frontalière camerounaise de Garoua- Boulaï.
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