Jules Koum Koum, journaliste camerounais harcelé ?
(03/10/2009)
Jules Koum Koum, directeur de publication de "Le Jeune Observateur", avait été arrêté en 2005 pour diffamation. Depuis quelques semaines, il se dit harcelé et intimidé.
Par Nkwayep Mbouguen
Jules Koum Koum, directeur de publication de "Le Jeune Observateur"
Jules Koum Koum, rédacteur en chef du bimensuel indépendant Le Jeune
Observateur, avait été arrêté et condamné à 6 mois de prison en Janvier 2005
pour diffamation. La cause, de nombreux articles dénonçant la corruption au
Cameroun et parlant de l'opération Epervier qui a envoyé en prison de nombreux
directeurs d'entreprise et anciens ministres. Reporters Sans Frontières et de
nombreuses ONG s'étaient dès lors mobilisées et avaient obtenu sa libération un
mois plus tard.
Aujourd'hui, Jules se dit victime de harcèlement et de tentative d'intimidation.
En effet, il a affirmé à RESF que dans la nuit du 25 au 26 Septembre 200ç,
des individus avaient essayé asez tardivement de pénétrer dans son domicile.
Ayant entendu le bruit, il avait alerté les voisins et les individus s'étaient
enfuis. Quelques semaines avant, des individus armés s'étaient introduits dans
son domicile, emportant une serviette contenant des documents de travail et des
objets personnel.
Et depuis lors, c'est sa messagerie électronique qui a été piratée
(jeunobs@yahoo.fr) : Mon
mot de passe a été modifié à mon insu, de telle sorte que je ne puisse plus
accéder à mon courrier. Un spam, en anglais, a été envoyé à plusieurs reprises à
l’ensemble de ses contacts. Selon RESF, ses deux téléphones seraient même sur
écoute. Jules Koum Koum affirme en tout cas recevoir des appels anonymes et
inaudibles à des heures tardives. Selon lui, tout est lié à l'opération
épervier.
En attendant, RESF se mobilise et dénonce la campagne d'intimidation que subit
le directeur de publicaiton du journal, et attend du président une dénonciation
publique de ce dont Jules est victime.
Jules Koum Koum s'exprime à propos de l'incident du 1er Septembre