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Energie: Bientôt Lom pangar à contribution.
(21/08/2016)
Le remplissage de la retenue est lancé depuis le 17 août. Sur le site, près de 300 ouvriers s’activent à boucler les travaux de finition.le barrage tant attendu va permettre de régulariser le débit du fleuve Sanaga lors de l’étiage et renforcer la capacité de production des barrages d’Edéa et de Song Loulou.
Par Rédaction:

Il règne comme une ambiance de fin de chantier à Lom Pangar. Bien entendu en ce qui concerne le volet de la construction du barrage de la retenue d’eau. Et pour cause ! Comme annoncée par la direction générale de l’entreprise EDC, maître d’ouvrage de ce gigantesque projet, la mise en eau définitive de ce barrage est effective depuis le 17 août 2016. En des termes plus simples, le remplissage de six milliards de mètres cubes d’eau dans la retenue, la capacité maximale du barrage, est techniquement lancée. Et du coup, ce n’est plus la grande affluence sur les divers chantiers. Le nombre d’ouvriers a considérablement diminué. « Les travaux qui restent, exigent une très haute technicité. On n’a plus besoin d’un grand nombre d’ouvriers. C’est l’affaire des ingénieurs et des techniciens », précise Théodore Nsangou.

En effet, le DG de EDC s’est rendu sur le terrain, pour s’assurer des derniers réglages, avant d’autoriser cette mise en eau définitive. Comme en septembre 2015 lors de la mise en eau partielle, l’opération est également une réussite.
Mais si le remplissage du barrage est lancé que font alors ceux qui sont actuellement retenus sur le site ? C’est à la dernière étape du barrage déjà réalisé à 97%. Seuls les travaux de finition du barrage occupent les 300 ouvriers sur le site.

Actuellement, les travaux se concentrent au pied du barrage en aval pour la réalisation de la préfosse d’érosion, la construction du seuil de ré-oxygénation. Il s’agit de deux ouvrages essentiels qui permettront de renforcer la capacité du barrage et d’assurer la qualité de l’eau. En revanche, les travaux sont terminés sur l’ensemble des ouvrages qui permettent le stockage, la restitution des eaux du barrage, puis la régularisation du fleuve Sanaga. Le directeur général de CWE, Monsieur Zi, indique que les travaux avancent normalement, selon le planning fixé. Les maîtres d’œuvre et d’ouvrage, toujours présents sur le site, soutiennent que les aspects techniques, environnementaux et sécuritaires sont totalement maîtrisés.


Techniquement, que fait-on actuellement ?


La raison d’être de la retenue de Lom Pangar est l’augmentation de la capacité de production d’électricité des barrages d’Edéa et de Song Loulou et la réduction des fluctuations saisonnières de débit du fleuve Sanaga. En clair, Lom Pangar vise l’amélioration de l’accès à l’électricité dans le Réseau interconnecté Sud (RIS), en proie aux délestages importants lors de l’étiage.

Et la mise en eau partielle de ce barrage qui s’est bien déroulée en septembre 2015 a permis de réduire de manière considérable les effets pervers de ce déficit d’énergie, en contribuant à la capacité de production d’Edea et Song Loulou à hauteur de 70 mégawatts (MW). Maintenant que le barrage est prêt pour le remplissage de six milliards de mètres cube d’eau, sa capacité maximale de mise en service, les prévisions indiquent qu’il est attendu l’augmentation de la capacité de production de 170 MW dans les deux barrages ciblés sur la Sanaga.

A l’heure actuelle, le niveau de remplissage du barrage est de l’ordre de deux milliards de mètres cubes d’eau. Ce qui correspond à un plan d’eau de plus de 250 km² de surface entre le Lom et le Pangar, deux fleuves qui alimentent le barrage. Cet espace sera de 540 km² lorsque le volume d’eau sera de six milliards. Les responsables expliquent que la variable météorologique, à rendre en compte, conditionne les données pluviométriques dans la zone et que seule une pluviométrie abondante permettra d’atteindre le cap des six milliards projetés. Le taux de remplissage actuel doit connaître sa vitesse de croisière aux mois de septembre, octobre et novembre. Et que les signaux sont au vert.

Ce barrage permettra, à sa mise en service lors de l’étiage, de porter le débit de la Sanaga de 640 à près de 1040 m 3/s, de façon à saturer le débit des ouvrages de production d’électricité existant sur le fleuve.

Si la première composante de ce barrage tire à sa fin, Lom Pangar met à présent les bouchées doubles pour réaliser l’usine de pied de 30 MW destinés à desservir 150 villages de la région de l’Est et construire la ligne haute tension de 90 kilovolts de Lom Pangar à Bertoua, longue de 120 kilomètres. Pour ces aspects, l’on enregistre des avancées avec le choix de l’entreprise chinoise China Camc Engineering Co Limited, pour l’usine de pied évaluée à 30 milliards. Alors que la ligne de transport est attribuée au groupement français CEGELEC pour une enveloppe de neuf milliards. Quand on sait que le déficit énergétique pendant la période de l’étiage se situe autour de 100 MW dans le RIS, Lom Pangar est une réponse appropriée.

Et l’autre point positif de cet ouvrage est que l’Etat peut poursuivre sereinement sa politique énergétique en développant de nouveaux ouvrages sur le bassin versant de la Sanaga. Le projet Nachtigal dont le début des travaux est imminent en est une illustration : sur plus de 400 MW attendus, l’apport de Lom Pangar sera de l’ordre de 200 MW.

L’on se rappelle que lorsque les travaux battaient leur plein, l’on dénombrait plus de 1000 ouvriers Camerounais et plus de 400 Chinois, mobilisés à Lom Pangar sur les divers chantiers de ce barrage dont la pose de la première pierre a été officiellement réalisée par le chef de l’Etat, Paul Biya, le 3 août 2012.

La démobilisation des ouvriers est progressive et visible. Toutefois, des moments difficiles ont jalonné la vie de ce projet, particulièrement marqué par des menaces de grève, des grèves courtes ou prolongées. Des moments critiques aussi, au plan technique, lorsque la dérivation provisoire a rencontré des problèmes géologiques.

Tout cela relève désormais du passé. Le Cameroun tient son plus grand barrage de retenue d’eau.



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