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Douala: L'argent du marché des poulets détourné ?
(24/12/2008)
L'argent débloqué par le ministère de l'Economie n'a pas encore permis l'aménagement d'un marché témoin de poulets à Douala.
Par Monique Ngo Mayag
Grosse polémique autour de la gestion de 15 millions à Douala
Grosse polémique autour de la gestion de 15 millions à Douala
Vendredi dernier, 28 novembre, l'Interprofession avicole du Cameroun (Ipavic) certifiait que les marchés témoins étaient effectifs à Yaoundé et Douala. Le pavillon de vente de volailles du marché Sandaga à Douala a ainsi été pris d'assaut samedi dernier, 20 décembre dernier, par plus de deux cent ménagères, venues s'approvisionner en poulets de chairs de 2kg au prix homologué de 2200 francs Cfa. Munies des glacières pour les unes et de sacs de marché pour les autres, elles ont attendu en vain le fameux contingent de l'Interprofession avicole du Cameroun (Ipavic). Dans la journée de samedi, un communiqué signé du Délégué régional du Commerce du Littoral signifiait que la vente était reportée à hier, lundi 22 décembre.

Ce jour, les ménagères se sont encore déportées en masse pour le site du marché Sandaga, mais une fois de plus, elles ont été déçues. " C'est lors d'un débat télévisé que j'ai été informée de la vente du poulet de chair à 2.200francs. J'avais prévu en acheter quatre et les nettoyer en attendant les fêtes. Je suis déçue d'apprendre que le poulet de deux kilos vaut 3.000 francs Cfa ", déplore Francette Ndongo, en empruntant le chemin du retour, la mine défaite. Michel Bouommeu est tout aussi consterné que ses clientes. " Durant ce mois de décembre, nous avons multiplié les réunions avec les agents de l'Ipavic. Ils nous ont affirmé mettre à la disposition du marché témoin de Sandaga, environ 6.000 poulets de chair. Nous les attendions à partir du 20 décembre, mais jusqu'à présent, il n'en est rien. Le site n'a même pas été aménagé à cet effet ".

Un montant de 15 millions de francs Cfa aurait été octroyé à la Communauté urbaine de Douala (Cud) pour l'aménagement de l'espace devant abriter les volailles. " C'est M. Ngassa, technicien à la Cud qui a été chargé de la conception et l'exécution de cet espace. Nous avons d'ailleurs échangé avec lui sur les besoins conformes à la vente de volaille. C'est ainsi que nous avons convenu des abattoirs carrelés pour le déplumage des poulets, des robinets d'eau potables et des cages pour garder la volaille ", révèle Michel Bouommeu, délégué du Gic Pigeon. Pourtant, lorsqu'on se rend à Sandaga, les 50 mètres carrés environ qui devaient ainsi être " viabilisés " restent inchangés. Pas l'ombre d'un parpaing. " En réalité, l'Ipavic a passé un accord avec l'Etat pour contribuer à la lutte contre la vie chère. L'Etat a débloqué un milliard deux cent millions pour ce projet, mais comme d'habitude, l'argent a suivi des chemins inconnus ", pense avec dépit Jean Nenda, membre du collectif des vendeurs de volailles du Littoral.

Convention

A défaut de compter sur l'Ipavic, les grossistes de volailles s'approvisionnent auprès des fermiers de Moussaka, village du Sud -Ouest ou ceux de Bekoko, dans la banlieue de Douala. Nous sommes à quelques jours des fêtes et le marché témoin de Sandaga n'a donc pas encore accueilli ses premiers poulets, tandis que le marché témoin de Yaoundé vibre déjà au son des abecquements. Joint au téléphone, le Délégué régional du Commerce pour le Littoral martèle que la vente du poulet à 2.200 Fcfa aura bel et bien lieu. " Même s'il faille vendre le poulet à ladite délégation ", affirme t-il. Interrogé sur les raisons pouvant expliquer l'échec de l'opération, David Tségui affirme qu'il ne peut s'étendre sur le sujet, " au risque d'indexer certaines personnalités ". Le collectif des vendeurs de volailles du Littoral a écrit au Délégué régional de l'Elevage, des pêches et des Industries Animales avec ampliation à l'Ipavic, aux service du gouverneur de la Région du Littoral et à la délégation du Commerce du Littoral, pour attirer leur attention " afin de ne plus être vilipendé par ceux qui prétendent que nous sommes responsables des malheurs de la filière avicole ".

Jeudi 10 juillet dernier, Louis Paul Motaze, Ministre de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire, présidait la cérémonie de signature d'une Convention d'Appui direct aux accouveurs de la filière avicole au Cameroun dans la salle de réunion de son cabinet. Au cours de cette rencontre, le gouvernement, par la voix du ministre de l'Economie, s'était engagé à " accorder une subvention à l'importation des œufs à couver pour un montant de 221 300 000 FCFA d'ici fin juillet 2008. Ainsi qu'à mettre à la disposition des accouveurs un crédit d'un montant de 985 030 000 FCFA, sans intérêts et avec un différé de 18 mois, pour l'importation des parentaux, et dont seuls 65% seront remboursés ". A son tour, l'Ipavic représentée alors par une délégation conduite par le président Ahmadou Moussa s'est engagé à approvisionner en décembre 2008, le marché camerounais en poulets de chair de 1,8 à 2 kilogrammes, à 2 000 FCFA sortie ferme, et 2 200 F CFA dans les "marchés témoins ".



Source: Quotidien Mutations


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