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Communiqué : Henriette Ekwé dénonce l'arrestation de Simon Nko'o
(26/02/2010)
La directrice de publication du journal Bebela a tenu à dénoncer les conditions d'arrestation et de détention de Simon Nko'o
Par Bebela (Henriette Ekwe)
La Direction de publication de BEBELA a été informée de l'enlèvement par des hommes en civil de son reporter Simon Hervé Nkoo le 5 février 2010 avec d'autres journalistes dans l'affaire de la détention et de l'exploitation d'un courrier apparemment signé du Secrétaire Général de la Présidence de la République.

Nous tenons à rappeler que ce document n'a pas fait l'objet d'un article dans notre publication, et que notre reporter n'a pas signé de papier sur ce sujet ni à BEBELA ni ailleurs.

Pourtant, il sera détenu du 5 au 12 février dans les locaux de la Direction Générale de la Recherche Extérieure (DRGE.)

Notre reporter sera détenu au secret dans un isolement total malgré notre visite et nos vives protestations dans cet établissement pour dénoncer la violation flagrante des lois de la République en vigueur en matière de garde à vue et d'enquêtes. Les responsables de la DGRE refuseront malgré notre insistance ce 10 février 2010, de nous présenter notre collaborateur et du rappel des dispositions du nouveau code de procédure pénal en matière de garde à vue.

A sa sortie, il présentait de graves troubles psychologiques et des signes physiques de traumatismes.



A l'évidence, Simon Hervé Nkoo a été soumis à des actes barbares de tortures indignes d'un Etat de droit.
- Cellules sans ouvertures extérieures, éclairées en permanence par de gros projecteurs pour priver les suppliciés de sommeil.
- Troubles de sommeil par le bruit constant d'écoulement d'eau ;
- Passages et séjours dans des cellules anormalement froides alors que les détenus sont entièrement nus ;
- Interdiction de toilettes pour uriner. Il faut le faire sur place lorsqu'il vous en vient l'envie ;
- sommeil interrompu la nuit pour la chambre de tortures où l'on " traite " les détenus jusqu'au petit matin ;
- Application de coups de barres de fer à béton de 10 sur la plante des pieds entraînant blessures et ecchymoses, puis les bourreaux passent un chalumeau allumé à quelques centimètres des blessures pour en raviver la douleur, puis on fait sautiller le supplicié sur du gravier en le forçant à chanter ;
- Balançoire : ligoté comme une bête prête à rôtir, on fait tourner la barre de fer tandis que des coups pleuvent sur le dos des suppliciés. Des coups assénés au choix, avec des tuyaux en caoutchouc, des chaînes ou du fer à béton de 10 ;
- Supplice du fût d'eau, où l'on plonge la tête des victimes dans l'eau jusqu'à la limite de la noyade ;
- Séances de torture " supplémentaires " infligées aux journalistes lorsqu'ils refusent d'ingurgiter des urines macérées depuis des semaines dans des seaux ;
- Maintien des journalistes dans une cellule ouverte régulièrement visitée par les bourreaux à toute heure du jour ou de nuit, qui distribuent à la volée des coups de chaînes sur les dos ensanglantés ;
- Isolement total, pas de contact avec l'extérieur. Perte de toute notion du jour ou de nuit. Les bourreaux se régalent des plateaux repas apportés par les familles et ils distribuent aux suppliciés tous les jours, quelques bananes et deux comprimés de paracétamol ;
- Aveux forcés sous la menace de la torture à rédiger sur des piles de feuillets tout au long de leur détention illicite.
- Leur sortie signée du directeur général de la DGRE le vendredi 12 à 14h55, ne sera effective que plus tard, après extorsion de fonds aux familles par les bourreaux ;
-A sa sortie, notre reporter présentait des signes inquiétants de traumatismes psychologiques et physiques : un effondrement psychologique évident caractérisé par des regards craintifs, des silences prolongés, et une démarche claudicante.
- Les bourreaux de la DGRE, tous porteurs de pseudonymes, continuent de roder autour des domiciles des journalistes inquiétés pour terroriser leur famille et contraindre les victimes au silence.

Dans ces conditions, la Direction de Publication de BEBELA tient les autorités pour responsables de tout ce qui pourrait arriver à ces journalistes (agressions, accidents mortels ou non, empoisonnements, assassinats ou suicides). Elle dénonce dès lors tout usage qui pourrait être fait des aveux extorqués dans de telles conditions de barbarie pendant une détention illicite..

La Direction de Publication de BEBELA prendra ses responsabilités et engagera des poursuites judiciaires le moment venu.

Douala, le 24 février 2010


Henriette EKWE
La Directricede Publication
Vice-présidente de l'Union des Journalistes du Cameroun (UJC)
Coordinatrice du Genre pour la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) Pour l'Afrique centrale



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