42 ans plus tard, revoilà le Cameroun ! Pays hôte de la Coupe d’Afrique des nations de 1972, le pays des Lions Indomptables a décroché samedi à Addis-Abeba l’organisation de la CAN 2019 devant l’Algérie, la Zambie, ainsi que la Côte d’Ivoire et la Guinée, qui ont respectivement obtenu celles de 2021 et de 2023.
Le fruit d’un travail de longue haleine débuté depuis le mois d’avril et l’officialisation de la candidature, qui s’est terminé à la veille de l’annonce des pays organisateurs par un passage devant la commission permanente de la CAF.
Branle-bas de combat lors de la visite de la CAF
Entre temps, le Cameroun a d’abord remis un solide dossier de candidature, avant de recevoir une visite d’inspection du 14 au 17 mai au cours de laquelle pas moins de six ministres, dont celui des Sports Adoum Garoua, se sont greffés à la Fédération camerounaise afin d’appuyer la candidature et détailler les différents aspects du projet. Un état-major qui a eu pour mérite de démontrer l’implication totale du gouvernement dans cette candidature.
La visite des sites a également eu son effet, avec les quatre places retenus : les stades omnisports de Yaoundé, Douala, Garoua et Bafoussam (plus Limbe en réserve). Visite qui là aussi a mis en avant un autre point fort : si le stade de Bafoussam est encore en construction et que les stades Paul Biya (60 000 places) et de Bwang Bakoko (50 000 places) seront livrés d’ici 2018, les trois autres enceintes sont déjà sur pied et n’ont besoin que d’une légère rénovation.
Ce à quoi il faut ajouter la qualité du Centre d’excellence de Mbankomo, récemment inauguré par les présidents de la CAF et de la FIFA, Issa Hayatou et Joseph Blatter, mais aussi des terrains d’entraînement, et de structures hôtelières et hospitalières qui ont convaincu. D’où la satisfaction de Joseph Owona, président du comité de normalisation de la Fédération, face à l’attribution de la CAN 2019 venue récompenser un "dossier bien ficelé".
Un dossier "bien ficelé" et un oral réussi
"Le dossier du Cameroun était bon. Si vous aviez assisté aux présentations, cela n’aurait souffert d’aucun démenti. Il y avait un dossier technique et un dossier visuel. Le dossier visuel présentait le Cameroun tel qu’il est, cette Afrique en miniature, multiculturelle", a-t-il expliqué à Camfoot.com, montrant un autre aspect qui a pu faire pencher les votes en faveur Cameroun : un grand oral réussi devant les 14 membres de la Commission permanente de la CAF.
"Je parlais des stades en construction. On les a vus. Je parlais des infrastructures hospitalières. La mission les a également vus et nous leurs avons montrés. Je pense que ça a beaucoup joué en notre faveur car les autres délégations n’avaient pas cette qualité de dossier."
Le dirigeant en a profité pour lâcher ses quatre vérités. "Nous n’avons pas emmené des Français pour présenter notre dossier. Nous avons emmené des Camerounais", a commencé par souligner Owona, en faisant référence aux pays concurrents qui ont souvent eu recours à des sociétés privées étrangères pour bâtir leur candidature. "C’est nous qui avons constitué ce dossier. Le consultant nous demandait un milliard (de francs Cfa, ndlr) pour faire le dossier. Nous l’avons fait sans consultant." Autant d’arguments qui ont visiblement fini de placer le Cameroun en tête des suffrages pour l’attribution de la CAN 2019. Reste désormais au pays de Roger Milla et Samuel Eto’o à se montrer à la hauteur pour accueillir un tel rendez-vous.
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