Dans un communiqué paru hier au Cameroun, le Social Democratif Front, parti de John Fru Ndi a critiqué le verdict de la Cour Suprême qui a rejeté tous recours en annulation des différents parti d’opposition, a déclaré l’AFP.
« La Cour Suprême a ratifié les votes des morts. Malgré les requêtes des avocats du Sdf, preuves à l’appui, la Cour Suprême a décidé de comptabiliser les votes en considérant aussi ceux des morts. Le cas d’Andze Tsoungui Gilbert (ancien vice premier-ministre décédé en 2007) est démonstratif », a déclaré le communiqué.
Pour le Sdf, qui avait formé une coalition avec six autres partis d’opposition, l’élection du 09 Octobre a été entachée d’irrégularités et aurait dû être annulée. Une vingtaine de recours avait été introduite par cette coalition auprès de la Cour suprême qui en a rejeté la majorité, certains étant annulés par les plaignants.
Garga Haman Adji, chef de l’Add avait déclaré pour sa part avoir refusé de rejoindre la coalition, dont il estimait la démarche « naïve », Elecam et la Cour Suprême étant clairement à la botte du RDPC et de Paul Biya.
« Seuls des esprits irrationnels peuvent oser prétendre qu’il y a eu une vraie élection au Cameroun », a déclaré le communiqué. Une vision partagée par une mission d’observation de Transparency International, et par les Etats-Unis qui ont jugé que l’élection avait été « entachée d’irrégularités à tous les niveaux ».
Un avis qu’a très modérément apprécié Grégoire Owona, ministre des relations extérieures, qui a jugé que « le ton n’était pas très amical », ajoutant qu’il n’est pas « nécessaire de venir et donner des ordres comme cela à un ami », d’après l’AFP.
is’était déroulée dans un cadre « acceptable », a émis un second avis par l’intermédiaire du porte-parole du ministère des affaires étrangères qui a jugé que l’élection avait été défigurée par de nombreuses irrégularités.
« Pendant le vote, un certain nombre de dysfonctionnements et d’irrégularités ont été notés. La France espère que des mesures seront prises afin que cela ne se reproduise pas pendant les législatives et municipales de 2012 », a déclaré Bernard Valero, ajoutant que « Paris espère que les autorités prendront rapidement des mesures pour satisfaire les revendications légitimes de la population ».
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