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Cameroun : Paul Biya et la crise centrafricaine
(13/01/2014)
Le Cameroun est pratiquement au coeur de ce conflit, pourtant, son chef a brillé par son absence à une importante rencontre des chefs d’Etat de la sous-région.
Par Le Jour
Il semblait attaché à ce qui se passe si près et qui a eu un impact certain sur la vie au du Cameroun : la crise en République centrafricaine. Hier, au cours de son discours au corps diplomatique, il a rappelé la gravité de la situation, qui devenait chaque jour de plus en plus complexe. « Devant l’aggravation de la situation, nous avons dû procéder au rapatriement de près de quatre mille de nos ressortissants. Nous voulons ici saluer l’action de la Misca et de l’opération Sangaris dans la protection des civils et le désarmement des groupes en présence. Chaque jour qui passe nous montre combien complexe est la situation et combien nombreux les défis à relever sur le plan humanitaire, de la sécurité, du maintien de l’ordre, de l’administration.

D’où la nécessité d’une approche holistique urgente. Seule une opération de maintien de la paix des Nations Unies est à même de faire face avec efficacité à tous ces défis. C’est pourquoi le moment nous semble venu d’accélérer les préparatifs de la transformation de la Misca en opération de maintien de la paix, conformément à la résolution 2127 du Conseil de Sécurité des Nations Unies
», a déclaré le chef de l’Etat.


Voisin immédiat

Quelques jours plus tôt, à l’occasion de son message de fin d’année, il déclarait : « La situation actuelle en RCA permet de voir où peuvent mener l’instabilité et le désordre. Massacres, pillages, déplacements de populations, sont devenus le quotidien de ce pays frère et ami. C’était le devoir, et c’est l’honneur, des soldats camerounais, de participer aux opérations de la force internationale qui visent à restaurer la sécurité et à protéger les populations chez notre voisin immédiat ». Pourtant, Paul Biya ne s’est pas rendu au sommet de N’Djamena hier. Il s’y est fait représenter par le Premier ministre Philemon Yang. Dimanche dernier, le chef de l’Etat camerounais a reçu en audience M. Mahamat Moussa Faki, le ministre tchadien des Affaires Etrangères et de l’Intégration africaine. L’émissaire tchadien était porteur d’un message du président Idriss Déby et il a été clairement indiqué qu’il portait sur la crise en République centrafricaine, voisine des deux Etats.

Or, les enjeux de cette crise sont si importants pour le Cameroun qu’il ne peut pas se permettre de ne pas s’y impliquer au plus haut niveau. Paul Biya lui-même a rappelé qu’il a dû mettre sur pied un pont aérien entre Douala et Bangui pour rapatrier les Camerounais qui souhaitaient quitter la Rca. En dehors de ceux-ci d’autres ont dû rejoindre le Cameroun par d’autres moyens. En plus, le Cameroun a accueilli, depuis le début de la crise centrafricaine un contingent important de refugiés. D’ailleurs des incidents ont eu lieu dans la région de l’Est entre les populations locales et ces refugiés.

Autre fait notable, c’est au Cameroun que le président déchu, François Bozize, s’est refugié lorsque les forces de la Seleka l’ont renversé le 24 mars 2013. Il y est resté jusqu’au 3 juin. Ce qui a fait paraître le Cameroun aux yeux de certains comme un soutien de l’ex-président centrafricain. D’ailleurs, plusieurs sources ont relevé le fait que N’Djamena voyait d’un mauvais oeil la présence de Bozize au Cameroun.

Attaques successives

Pendant leur progression vers Bangui, des éléments de la Séleka sont entrés en terre camerounaises où ils ont commis des exactions. Des attaques de forces venant de la Rca se sont d’ailleurs succédées au niveau de la frontière Est.

Les autorités camerounaises ont même interpellé des ex-rebelles centrafricains, dont certains sont encore détenus au Cameroun avant de renforcer le dispositif sécuritaire au niveau de la frontière avec la République centrafricaine. S’il est si évident que la crise en Rca se répercute sur le Cameroun comme sur bien peu de pays, l’on peut s’étonner de l’attitude de Paul Biya. A moins que le chef d’Etat camerounais a opté pour une action discrète.

Ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, ne l’a-t-il pas remercié, le 31 décembre, « pour l’action du Cameroun dans le rétablissement de la sécurité et de la stabilité en Centrafrique ».


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