A première vue, aucune trace visible ne traduit l’incendie qui a fait paniquer les locataires de l’immeuble ministériel n°2. Le lieu est égal à lui-même architecturalement. Cependant, une tache noire obscurcie l’une des fenêtres du 10e étage à l’arrière du bâtiment tandis que de larges coulées d’eau serpentent entre les bancs publics et un grand nombre de personnes massé dans la cour. Les badauds agglutinés à l’extérieur de la clôture viennent à leur manière, ajouter une touche quelque peu dramatique à l'événement qui vient de se dérouler. Quoique tout soit calme, presque normal, l’air parait vibrer.
La foule semble être à l’attente de quelque chose tandis que les minutes s’égrènent. Un mouvement au niveau des marches qui conduisent à l’intérieur de l’enceinte attire subitement l’attention. Un groupe constitué d’une dizaine de femme suit obstinément un pompier. C’est le lieutenant colonel Garka Garka Jules du 10e groupement de sapeurs pompiers. Elles affichent un air mi amusé mi furieux et quelque peu triste. «Vous pouvez retourner travailler. Les ascenseurs sont interdits. Vous pouvez seulement utiliser les escaliers» déclare le lieutenant colonel Garka d’une voix forte visiblement pour être entendu de tous.
Malgré, cette assurance et la possibilité de reprendre leurs activités, la suite de femmes qui entoure le sapeur pompier ne bouge pas d’un pouce. Au contraire c’est à qui se plaindrait le plus fortement. «Je suis traumatisée», «j’ai besoin d’un psychologue», «il y a un problème avec les issues de secours», «J’ai failli tomber dans les escaliers en courant» déclarent-elles dans une cacophonie surprenante. Malgré cette avalanche de plaintes, le lieutenant colonel Garka semble amusé et se veut tout de même rassurant en déclarant : «asseyez-vous, calmez-vous, nous allons vous trouver un psychologue». Une affirmation qui donne le top de départ et c’est en masse que les usagers et les locataires se ruent dans l’enceinte de l’immeuble ministériel n°2.
Deux climatiseurs touchés
Les causes de cet incendie qui s’est déclaré dans la salle de réunion du ministère de l’enseignement supérieur restent encore inconnues comme à l’accoutumée. Des pertes en vies humaines et de grands dégâts matériels ne sont pas à déplorer, selon le lieutenant colonel du 10e groupement de sapeurs pompiers grâce à l’intervention rapide de ses éléments : «La promptitude des sapeurs-pompiers a permis que le feu soit circonscrit à l’étage et à la salle de réunion.
Il n’y a que deux climatiseurs qui ont été touchés par l’incendie. L’affaire reste cependant sous enquête», précise-t-il. Une enquête dont certains fonctionnaires n’ont pas besoin pour déterminer l’origine du feu. La majorité s’inscrivant dans l’hypothèse d’un court-circuit. Cependant, ce qui demeure est que cet événement vient rejoindre la liste déjà bien fournie d’incendies dont le dernier en date est celui du département de la maladie du ministère de la santé publique.
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