Le Cameroun a signé le 8 novembre à Yaoundé un accord avec le groupe français EDF pour le développement du projet de construction de la centrale hydroélectrique de Natchigal. Cette dernière aura une capacité de 360 mégawatts et son coût est estimé 400 milliards de F CFA (environ 610 millions d'euros). La construction de l'usine, qui se situera sur le fleuve Sanaga, à environ 60 km au nord-est de Yaoundé, devrait commencer d'ici à six mois, quand les travaux du barrage de Lom Pangar seront terminés.
L'énergie produite sera essentiellement employée à doubler les capacités de production d'aluminium - qui représente une part importante du secteur industriel du pays - d'Alucam (Aluminium du Cameroun) à Edea, une coentreprise entre le canadien Rio Tinto Alcan et le gouvernement camerounais.
Potentiel hydroélectrique
Aujourd'hui seulement 22 % de la population camerounaise est reliée au réseau électrique selon les chiffres de la Banque africaine de développement (BAD), et le pays espère atteindre 48 % d'ici à 2020. Le Cameroun dispose actuellement de deux centrales hydroélectriques, à Edea et à Song Loulou. "C'est un projet très important pour notre pays, qui permettra de produire jusqu'à 400 mégawatts d'électricité en plus", a déclaré Basile Atangana Kouna, le ministre de l'Énergie et de l'Eau.
Doté pourtant d'un important potentiel hydroélectrique, qui le situe sur le continent derrière la RD Congo et l'Éthiopie, le pays ne produit aujourd'hui qu'une faible part de son électricité à partir de sources hydrauliques et le gouvernement vise à tripler cette production à l'horizon 2020.
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