"Onze des 22 grévistes", des journalistes, techniciens et personnel de la documentation du siège du Messager à Douala revendiquant sept mois d'arriérés de salaire, "n'ont pas repris leurs activités au sein du journal parce que l'employeur ne l'a pas voulu", a déclaré un journaliste ayant requis l'anonymat.
"Les collègues de Yaoundé et des régions ont repris le travail", a-t-il assuré.
Ses propos ont été confirmés par un autre journaliste gréviste, qui a précisé: "Nous assimilons cette situation à un licenciement, mais nous souhaitons que cela soit matérialisé par une lettre et le paiement de nos droits".
"Nous avons saisi l'Inspection du travail pour que notre situation soit clarifiée. Nous souhaitons savoir si nous sommes licenciés, suspendus ou mis en congé technique", a dit un autre gréviste.
Selon ces sources, le 8 décembre, les grévistes avaient souhaité mettre fin à leur mouvement lors d'une réunion de crise au cours de laquelle leur employeur s'était engagé à payer "trois mois" d'arriérés de salaire avant la fin de l'année et à déterminer "un échéancier" pour le reliquat.
Pius Njawé, fondateur et directeur de publication du quotidien, absent du Cameroun, n'a pu être joint.
Interrogé après le début du mouvement par l'AFP sur le sort des grévistes, Puis Njawé avait répondu, sans plus de détails: "Dès que j'aurais fini de payer la totalité des arriérés de salaire, j'aviserai en fonction des perspectives de l'entreprise".
Au début de la grève, M. Njawé avait expliqué que l'accumulation des arriérés de salaire dans son journal était "récurrente depuis quelques temps", à cause "d'une baisse drastique des revenus" du journal dans "un environnement économique des plus hostiles".
Il avait indiqué que la société qui édite Le Messager, Free Media Group, employait "46 personnes dont une vingtaine de journalistes".
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