Aminatou Ahidjo ne serait-elle plus en sécurité à Garoua ? Les autorités administratives et les forces de sécurité en poste à Garoua s’accordent là-dessus. En effet hier, mercredi 18 septembre 2013, autour de 18h30, le cortège dans lequel se trouvait la nouvelle recrue du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) est passé à côté d’un lynchage, précisément au niveau du pont sur la Benoué (Quartier Foulbéré).
Selon une source policière en poste à Garoua, il s’agit d’une attaque au feu perpétrée par groupe d’émeutiers non encore identifiés. «Ils ont barricadé la voie nationale au niveau du pont sur la Benoué à l’aide d’une centaine de pneus qu’ils ont incendiés. Leur objectif si on en juge les dégâts, était de s’en prendre aux occupants des véhicules», a indiqué la source de Le Messager. Ce que confirme un chef traditionnel dans la zone de Foulbéré.
D’autres indiscrétions dignes de foi révèlent que les émeutiers ont été moins rapides que les conducteurs des véhicules en provenance de Lagdo. Aminatou Ahidjo y a tenu un meeting de campagne très couru. Son programme prévoyait un coucher à Garoua (retour vers 18h) avant le départ pour Maroua dans l’Extrême-Nord ce jour. L’intervention des éléments du Groupement polyvalent d'intervention de la gendarmerie ‘Gpig’ et ceux de la police sur les lieux de l’attaque a permis de disperser les émeutiers. Ces derniers ont pris la poudre d’escampette.
Depuis quelques jours, des informations font état de l’existence d’un mouvement anti-Amina dénommé « ATM » (Amina, tu ment). Ces activistes seraient déterminés à faire échouer la campagne d’Aminatou en faveur du Rdpc. Jusque vers 20h hier, alors que nous allions sous presses, les sapeurs pompiers, selon nos sources, s’employaient encore à dissiper les flammes des pneus sur la chaussée. Garoua est à nouveau en état de siège.
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