Alors qu’Elecam assure que tout s’est bien passé lors de la journée de vote, aucun « dysfonctionnement majeur » n’ayant été à déplorer, l’opposition quant à elle a saisi la Cour Suprême pour une requête d’annulation de l’élection.
D’après Joshua Osih, le vice-président du SDF, il y a de nombreuses preuves de vote multiples, thèse déjà accréditée par de nombreux candidats qui affirmaient avant l’élection avoir rencontré de nombreux votants avec jusqu’à 5 cartes d’électeurs : un certain Eyong Jacques Akongdang aurait même été pris sur le fait avec 22 cartes d’électeur…
Autre fait marquant pour le membre du parti d’opposition, la pénurie avérée des bulletins de vote dans de nombreux bureaux, signe que tout le monde n’a pas pu voter et donc que les résultats ne peuvent être légitimés.
D’après Christophe Bobiokono, Albert Dzongang a accusé Elecam de partialité en ayant fait disparaître son nom de la liste électorale alors qu’il avait voté en 2007. Ainsi, sa candidature deviendrait derechef invalidée, puisqu’il faut être inscrit sur les listes électorales pour pouvoir être élu.
Pour Jean Jacques Ekindi, il y a eu « rétention aberrante des fonds de campagne » ; en effet, les candidats n’ont reçu que 15 des 30 millions à attribuer avant la campagne, une insignifiance pour Jean de Dieu Momo. Jena Jeacques Ekindi a par ailleurs déploré la partialité des médias et l’utilisation des moyens de l’Etat par le président Paul Biya.
Au final, une vingtaine de recours, dont neuf par le Sdf ont été déposés auprès de la Cour Suprême.
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